Lyon et le diamant

Bourges - Lyon 55-62 / Revoir le match

Un moment d'histoire, c'est ce qu'ont vécu les spectateurs de l'Accor Arena. Sur le terrain, Alicia Tournebize et Ainhoa Risacher (17 ans), deux des plus grands prospects du basket français déjà appelées par Jean-Aimé Toupane pour la préparation à l'Euro et en tenue un samedi matin pour aider leurs copines. Le tout sous les yeux des parents déjà légendes tricolores (Isabelle Fijalkowski, Stéphane Risacher) et du frangin Zaccharie en lice pour être rookie de l'année en NBA.

Responsabilisée avec les grandes dans La Boulangère Wonderligue, Risacher aimantait logiquement tous les ballons lyonnais. Bourges répondait par son collectif, celui qui lui avait permis de battre Lyon de 35 et 41 points en championnat cette saison (11-10, 5'). On était pour le moment loin de ces écarts et les deux formations avaient réussi à trouver d'autres solutions pour scorer avec Maëwenn Poilvé et Lana Bentoumi (20-16, 10').

Après dix premières minutes plaisantes, c'est un temps plus faible qui s'invitait à la fête avec des attaques moins léchées. Tournebize continuait de gober tout ce qui passait dans sa zone mais Bourges ne parvenait pas à distancer son adversaire (26-22, 16'). La faute à Risacher qui avait sorti tous les outils de sa caisse et ses 21 d'évaluation à la mi-temps symbolisaient son impact dans la meute lyonnaise. Juste avant le buzzer, Poilvé trouvait le cercle de loin afin de mettre les jeunes Tango à +5 (36-31).

Un écart minime et donc précieux que les joueuses du Cher réussissaient à maintenir grâce à Chloé Rousselière, parfait relai de Tournebize restée au frais (3 fautes). Les efforts d'Elise Brizard côté lyonnais n'étaient pas vains car les joueuses de Damien Leroux s'accrochaient encore et toujours. Leur acharnement payait puisqu'après 30 minutes de jeu, la différence au tableau d'affichage annonçait un dernier quart-temps riche en suspense (49-45).

Auteure d'un beau passage, Bentoumi rapprochait encore un peu plus son équipe des Tango qui résistaient tant bien que mal (55-54, 34'). On sentait Bourges sur un fil d'autant que sur un panier de Risacher, l'ASVEL prenait les commandes et le plus dur commençait. Le costume de chassé était assumé par les Lionnes mais il pouvait changer d'épaules dans la dernière ligne droite (55-58, 38'). Bentoumi puis Brizard scellaient le sort du match alors qu'Ainhoa Risacher parachevait son chef d'œuvre d'une ultime interception qui lui assurait le titre de MVP : 17 points, 11 rebonds, 4 passes décisives, 5 interceptions, 2 contres et 33 d'évaluation.