Et une nouvelle phase de qualifications passée sans encombre. Après celles de la Coupe du Monde 2019 (10 victoires-2 défaites), de l’EuroBasket 2022 (4 victoires-2 défaites) et de la Coupe du Monde 2023 (10 victoires-2 défaites), les Bleus terminent une nouvelle fois en tout quiétude ces figures imposées, alors que quatre pays manquent encore à l’appel pour compléter le tableau de l’EuroBasket 2025.
Lundi soir, à la CO’Met d’Orléans, ils joueront pour la gloire, le public, la volonté de terminer cette phase invaincus et pour préserver une invincibilité à domicile toujours d’actualité lors des fenêtres (17 victoires en autant de match). "Il faut conserver la mentalité qui est la nôtre, c’est-à-dire gagner tous les matches", insiste Frédéric Fauthoux, satisfait de la tournure de sa deuxième semaine à la tête de la sélection. "Nous avons progressé sur le jeu que l’on veut mettre en place, notamment dans le jeu de passes", note-t-il. "Je trouve que les joueurs ont bien accepté le rôle qu’on leur a donné. On leur explique vers quoi on veut tendre et on cherche les joueurs qui peuvent coller par rapport à ce jeu. Des joueurs qui ont l’habitude de s’échanger les ballons sans oublier l’ADN des stops défensifs."
Vendredi soir, alors que Mario Hezonja shootait chaque ballon à portée de main (23 tirs et 20 lancers-francs tentés), les Bleus pouvaient compter sur 11 marqueurs différents et des temps de jeu équitablement distribués entre 11 et 26 minutes. La Bosnie-Herzégovine, de son côté, compte également un scoreur alpha (22,8 pts de moyenne) mais qui ne foulera pas le parquet à Orléans. La star du Real Madrid, et coéquipier d’Hezonja dans la maison blanche, n’a pas pris l’avion pour la France, restant au pays pour assister aux funérailles du père d’Edin Atic, un autre élément majeur de l’équipe nationale, décédé vendredi.
Les Bosniens, tranquilles contre Chypre (+46), ont suivi, téléphone en main, les dernières secondes de Croatie-France à Zadar, la victoire tricolore leur ouvrant les portes d’une nouvelle participation à l’EuroBasket. La meilleure attaque des qualifications (91,4 points), qui se repose largement sur le tir extérieur (29 shoots à trois-points tentés par match), s’appuiera sur les puissants intérieurs Kenan Kamenjas (Buducnost) et l’ancien orléanais Miralem Halilovic (Sassari) ainsi que sur le shooteur naturalisé de la JL Bourg, Xavier Castaneda. "Toute l’équipe nous en parle depuis 15 jours. On l’a pris avec beaucoup d’humour. J’espère qu’il va rester tranquille s’il veut rejouer avec Bourg-en-Bresse", sourit Frédéric Fauthoux à propos de son joueur. "La Bosnie est un adversaire qui a l’habitude de jouer ensemble. Ils auront toujours un avantage par rapport à nous avec des joueurs de grande taille, polyvalents et rugueux."
L’Équipe de France, de son côté, s’alignera une dernière fois avant une parenthèse de cinq mois environ. Fin juillet, elle sera réunie pour préparer le grand rendez-vous de son année : l’EuroBasket 2025.