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Equipe de France masculine

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"Je peux poster n’importe qui "

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15 points, 8 rebonds, 3 passes décisives, Damien Inglis n’a pas manqué sa grande première en Equipe de France. Sa complémentarité avec Victor Wembanyama a rapidement sonné comme une évidence et l’intérieur de Gran Canaria, en Espagne, a fait apprécier sa puissance et son sens du jeu. A 27 ans Inglis débarque chez les Bleus après une carrière débutée tambour battant par une éphémère expérience NBA (20 matches avec les Bucks entre 2013 et 2015) et que le Guyanais a eu du mal à relancer. Particulièrement efficace en ACB (10,9 pts, 5,3 rbds, 2,6 pds), il semble aujourd’hui prêt à prendre une nouvelle dimension.

Aux journalistes qui vous interrogeaient sur votre parcours, vous avez déclaré que vous vous "cherchiez" pendant vos saisons à Strasbourg, Limoges et Monaco. Parlez-vous facilement de cette période ?

Bien sûr. Je suis réaliste. Je sais qui je suis aujourd’hui, je ne me cache pas. J’ai mis beaucoup de temps à trouver ma voie. Mais maintenant je sais ce que je peux faire et ce que je ne peux pas faire.

Cette autoévaluation difficile est souvent une problématique que rencontrent les jeunes prospects français. Votre expérience vous permet-elle de le comprendre plus que tout autre ?

C’était mon cas. J’étais en plein dedans. Je suis jeune prospect. Drafté à 19 ans. Tout ce dont ces gars rêvent. Donc je sais bien de quoi on parle. Moi j’ai eu la malchance d’être blessé et cela a changé un peu ma trajectoire. Je suis arrivé blessé en NBA et j’ai mis un an et demi à me remettre sur pieds. Et on t’oublie vite quand tu n’es pas performant. Le basket aux Etats-Unis est très différent et j’ai mis du temps à revenir à un niveau physique correct. J’ai toujours eu un bon QI basket mais là-bas il faut beaucoup de physique, surtout à ma position. Ça m’a mis une belle claque. Quand je suis revenu en Europe j’ai passé deux ans avec Vincent Collet. Cela m’a beaucoup aidé pour comprendre les positionnements, comment utiliser son corps. J’ai pas mal bougé à droite à gauche et aujourd’hui je suis bien en place mentalement, je suis bien plus mature. Cela me permet de fleurir.

Vincent Collet ne vous avait pas oublié…

C’est la première chose qu’il m’a dite. Dès que je suis arrivé au stage : "tu vois, il fallait être patient." Quand tu es jeune tu veux tout avoir tout de suite. Tu entends ta famille, tes agents, ton entourage qui veulent te mettre à un certain endroit. Et tu as tendance à brûler les étapes. C’était mon cas. Vincent m’avait dit que les choses viendraient à moi. J’ai été patient. J’ai passé les deux meilleures années de ma carrière en Espagne et maintenant je suis en Equipe de France.

Votre puissance saute aux yeux dans la raquette. Etes-vous dans la meilleure forme de votre carrière ?

Je suis à 120 kilos mais seulement 14% de masse graisseuse. A Monaco je suis monté à 127 kilos avec 18% de masse graisseuse. J’ai toujours été quelqu’un qui travaillait et les préparateurs physiques me disaient qu’il fallait baisser ces chiffres. Mais c’est seulement arrivé en Espagne, avec une autre approche sans doute, que la prise de conscience a été totale. J’ai compris le message et si je suis le même joueur, je suis 10 fois plus physique. J’ai l’impression que je peux poster n’importe qui maintenant.

Les comparaisons avec Boris Diaw, un autre joueur très au sol sur sa deuxième partie de carrière, vous semblent-elles pertinentes ?

A Strasbourg, Vincent Collet me parlait beaucoup de Boris. J’ai des similarités avec lui : le post-up et le jeu de passes. Mais je pense que je suis meilleur défenseur ! J’espère qu’il va voir ce message (il explose de rire). C’est intéressant d’avoir des joueurs dans les airs en deuxième rideau et d’autres comme Andrew Albicy, Juhann Begarin ou moi qui peuvent mettre une grosse pression sur les porteurs de balle et les envoyer sur nos grands qui vont renvoyer la balle dans les tribunes !

Que représente cette première sélection face à la Lituanie pour vous ?

C’est l’Equipe de France. Ok ce n’est pas avec tous les internationaux mais ce sont de vrais matches qu’on joue. Des matches importants. C’est une récompense du travail que j’ai entrepris. De mon sérieux au niveau de mon alimentation. De mon exigence aux entraînements et dans ma vie quotidienne. Être là me dit que je suis sur le bon chemin mais ce n’est pas encore assez, je ne suis pas encore satisfait.

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TEAM FRANCE BASKET - QUALIFICATIONS COUPE DU MONDE 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Fotodiena
Date d’écriture: 
Samedi, 12. Novembre 2022
Vignette: 
Chapeau: 
Prospect de premier plan avec les équipes de jeunes, débarqué en NBA à 19 ans seulement, Damien Inglis s’est longtemps "cherché" selon ses propres termes. Titulaire contre la Lituanie, il a brillé pour ses débuts chez les A.
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Les flèches de la Flèche

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Victor Wembanyama a beau avoir attiré tous les regards du public et les questions des journalistes, il n’a pas oublié de glisser un mot sur la performance de Sylvain Francisco face à la Lituanie vendredi soir : "Il n’a pas pris un mauvais tir ce soir." Pour sa troisième sélection en Equipe de France, le meneur de Peristeri s’est en effet fendu de 21 points à 8/9 aux tirs, dont un parfait 5/5 à longue distance. Un récital effectué en deux temps. Une première période pour prendre la température en brisant quelques chevilles lituaniennes grâce à sa vitesse supersonique. La deuxième en punissant des défenseurs obligés de lui laisser de l’espace pour ne pas finir transpercés. "Individuellement je cherchais à savoir ce que la défense allait me donner", a-t-il commenté à la sortie des vestiaires. "C’était le drive au début. Ensuite ils m’ont laissé à trois-points pour voir si je pouvais shooter. Et j’ai sanctionné."

Appelé pour la première fois en équipe nationale en février dernier pour deux rencontres plutôt prometteuses contre le Portugal (8 et 15 points), Francisco a depuis quitté l’Espagne et Manresa pour la Grèce et Peristeri. Sur place, il brille en FIBA Champions League (16, 3 pts) et, à 25 ans, continue de progresser dans la justesse de jeu. Un élément central pour un joueur doté de qualités offensives exceptionnelles mais qu’il faut parfois tempérer. "Je regarde Thomas Heurtel, Nando De Colo ou Vassilis Spanoulis, qui est mon coach aujourd’hui. Ce qu’ils faisaient sur pick n’roll notamment", explique-t-il à propos de ses inspirations. Des références européennes qui ne font pas oublier à celui qui avait quitté la France à 17 ans pour passer trois années en high-school aux Etats-Unis que c’est bien de l’autre côté de l’Atlantique que se situe son objectif final : "Je rêve de la NBA mais j’y vais pas à pas."

A Panevezys, Sylvain Francisco a impressionné et pas seulement du fait de son coup de chaud offensif. "Il a un énorme talent offensivement avec une vitesse incroyable. Sur la première action il a terminé au cercle et ensuite ils ont été obligés de reculer", note Vincent Collet. "Mais par rapport à février je trouve qu’il a haussé le ton défensivement." Aligné au côté d’Andrew Albicy en début de deuxième mi-temps, il a fait souffrir le martyr les arrières baltes par sa pression. "On les a étouffés défensivement", insiste-t-il. "Cela nous a permis d’être sereins en attaque, patients. Le porteur est très agressif sur les écrans et en plus Victor Wembanyama peut défendre sur deux joueurs en même temps. Je trouve qu’en trois jours on a réussi à être très connectés." Une solidarité qui a laissé la Lituanie sans solution et qui offre de belles perspectives à cette jeune Equipe de France.

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TEAM FRANCE BASKET - QUALIFICATIONS COUPE DU MONDE 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Fotodiena
Date d’écriture: 
Vendredi, 11. Novembre 2022
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Chapeau: 
Au presque-parfait, Sylvain Francisco a battu son record de points de sa jeune carrière internationale et impressionné son entraîneur des deux côtés du terrain.
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Résumé Lituanie-France : la jeunesse triomphante

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A 16h30 la nuit est tombée sur Panevezys. Le ciel gris et bas sur la petite ville lituanienne n’inspirait de toute façon guère à la flânerie à côté du Romantic Hotel des Bleus. Mais à quelques kilomètres de là, la Cido Arena et ses 6000 places, antre du BC Lietkabelis, avait fait le plein, tout autant pour soutenir l’équipe nationale que pour découvrir celui dont toute la planète basket scrute les moindres faits et gestes, Victor Wembanyama. Un rookie pas comme les autres que Vincent Collet avait décidé de lancer immédiatement dans le cinq de départ pour tenir la raquette, en compagnie d’un autre débutant, Damien Inglis.

Les deux compères se chargeaient d’ailleurs de mettre les Bleus sur de bons rails, après deux étourderies défensives vite oubliées. L’envergure exceptionnelle de Wembanyama, stationné sous le cercle en vigie ultime, permettait aux arrières tricolores de mettre la pression sur leurs vis-à-vis et de laisser les locaux muets pendant plus de cinq minutes. De l’autre côté du terrain Inglis imposait sa puissance et la France prenait fermement les commandes (11-4). La vitesse devait être l’atout numéro un des hommes de Vincent Collet et il n’a pas fallu longtemps à Sylvain Francisco pour faire apprécier la sienne.

Le meneur de Peristeri alternait slalom géant et tir extérieur pour pousser l’écart jusqu’à +8. Un matelas aussitôt grignoté par des Lituaniens plus à l’aise et adroits lorsque les 221 centimètres de Victor Wembanyama font une pause sur le banc. Son retour aux affaires coïncidait immédiatement avec un rebond français. Un 14-5 autoritaire avant la mi-temps, obtenu en gavant de ballon un Wemby qui évolue à des hauteurs inconnues du commun des mortels et avec qui la passe lobée devient soudainement l’arme absolue.

Le jeune homme doit faire face depuis des mois à des attentes hors normes mais n’a de cesse d’y répondre avec une maturité déconcertante. Et impossible d’ignorer un impact que son entraîneur imaginait déjà déterminant avant même de l’avoir vu débuter. "On attend qu’il soit un des leaders", notait sans détour Vincent Collet mardi dernier. "Il n’y a pas de raison. Ce qu’il montre de façon hebdomadaire en championnat, on espère qu’il aura le même type d’impact au niveau international. Il a les armes pour le faire."

Mais dans cette Equipe de France new-look, Wembanyama n’est pas seul et au retour des vestiaires c’est un feu d’artifice signé Sylvain Francisco qui finissait d’écœurer les Baltes. Celui qui avait fêté ses deux premières sélections face au Portugal en février s’est fendu de quatre tirs primés en cinq minutes pour éteindre définitivement une Cido Arena tout à coup résignée. Et Kestutis Kemzura avait à peine le temps de s’adapter à cette nouvelle donne que Wembanyama reprenait son entreprise de démolition pour transformer le choc en promenade de santé (70-47, 30e). Le dernier quart-temps permettait dès lors de répartir équitablement les temps de jeu, la bonne entrée de Yoan Makoundou enterrant les espoirs d'une éventuelle remontada.

Inexpérimentés mais remplis de promesse, les néo-Bleus auront affiché une maîtrise de tous les instants pour reprendre la tête du groupe K. Si mathématiquement la qualification pour la Coupe du Monde n’est pas assurée, elle n’a jamais été si proche et pourra être définitivement validée lundi soir, à Pau, face à la Bosnie.

Surtitre: 
TEAM FRANCE BASKET - QUALIFICATIONS COUPE DU MONDE 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Fotodiena
Date d’écriture: 
Vendredi, 11. Novembre 2022
Vignette: 
Chapeau: 
Portée par son jeune pivot de 18 ans Victor Wembanyama, l’Equipe de France a écœuré la Lituanie (90-65), dominant de bout en bout une rencontre qui l’approche plus que jamais de la Coupe du Monde 2023.
match_ID: 
710412
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Preview Lituanie-France : duel de leaders

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Paradoxe du calendrier et illustration de la situation ubuesque du basket européen, une armée d’internationaux lituaniens et français s’affrontent ce jeudi soir, à l’Astroballe, pour un ASVEL-Zalgiris Kaunas, en Euroleague.

Loin de Lyon, à Panevezys, à plus d’une centaine de kilomètres de Kaunas, l’Equipe de France reprend une quête débutée il y a un an, à Pau et qui doit la mener à la Coupe du Monde 2023 (25 août-10 septembre). Son adversaire du jour, la Lituanie, présente le meilleur bilan de toutes les poules de qualification, avec l’Espagne, la Finlande et l’Allemagne, et un effectif légèrement moins original que celui des Tricolores. Quatre joueurs ont en effet disputé l’EuroBasket il y a quelques semaines même si, à l’exception de Mindaugas Kuzminskas, leader attendu de ce groupe, ils n’y avaient joué que des rôles de 10e, 11e et 12e homme assez anecdotiques.

Les Bleus, eux, ne peuvent compter que sur Andrew Albicy parmi les médaillés d’argent européens, et les circonstances font que l’escouade qui s’est envolée du Bourget jeudi matin est plus verte que jamais. "Parfois nous avions un certain socle mais c’est tributaire des signatures des uns et des autres", remarque Vincent Collet. "Des joueurs majeurs des dernières fenêtres comme Isaïa Cordinier, Mouhammadou Jaiteh ou Amath M’Baye ne sont plus disponibles." Cinq joueurs fêteront ainsi leur première sélection internationale pour ce choc au sommet, dont quatre dans le secteur intérieur. Difficile dans ces circonstances de se reposer sur autre chose que des qualités individuelles évidentes et un état d’esprit qui perdure depuis la mise en place du Team France il y a cinq ans. "Trois jours d’entraînement c’est très court, surtout quand l’équipe est autant en construction", note Vincent Collet. "Le socle défensif devra être bon non seulement pour les arrêter mais pour provoquer des pertes de balles pour pouvoir se projeter, ne pas accepter de jouer demi-terrain mais imposer un certain rythme."

La rencontre promet en effet d’être une opposition de style entre les avions de chasses tricolores, tout en vitesse et en verticalité, et une équipe balte bien plus au sol et dure au mal. Et si la Lituanie va également devoir se réinventer sans ses tours jumelles NBA Domantas Sabonis-Jonas Valanciunas, son basket collectif demeure une menace bien réelle. "Leur académie de jeu reste très forte", prévient Vincent Collet. "Ça joue vraiment bien, c’est rugueux, c’est dur. Dans le cadre d’un match à l’extérieur il faut être d’autant plus prêt pour ça. On a une équipe très jeune, donc sans expérience et il ne faudra pas être surpris. A chaque fois ils nous jouent de la même façon avec beaucoup de dureté dans les contacts, dans la contestation des déplacements sans ballon. Ils cherchent à ralentir parce qu’ils savent qu’on possède un avantage théorique de vitesse."

Meilleure défense des qualifications (62,4 pts encaissés), l’Equipe de France a les moyens de mettre en pratique les recommandations de son entraîneur. Mais elle doit également se souvenir qu’elle a baissé pavillon lors de ses deux derniers déplacements, au Monténégro et en Bosnie-Herzégovine. Briser cette série vendredi soir lui permettrait de faire un pas de géant vers la Coupe du Monde.

Surtitre: 
TEAM FRANCE BASKET - QUALIFICATIONS COUPE DU MONDE 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Hervé Bellenger/FFBB
Date d’écriture: 
Jeudi, 10. Novembre 2022
Vignette: 
Chapeau: 
La Lituanie (7 v – 1 d) et la France (6 v – 2 d) occupent les deux premières places de leur poule de qualification à la Coupe du Monde 2023 et veulent au plus vite valider leur billet pour l’Asie. Elles s’affrontent vendredi à 18h30 (en direct sur France 4 et BeIN Sports 2).
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Les 12 Bleus pour Lituanie-France

Corps: 

À la veille du départ pour la Lituanie, Vincent Collet a annoncé la liste des 12 joueurs qui effectueront le voyage à Panevezys pour y disputer vendredi soir (18h30, en direct sur France 4 et beIN Sports 2) le premier des deux matchs de qualifications à la Coupe du Monde 2023. 

Bodian Massa et Malcolm Cazalon, de leur côté, rejoindront la sélection samedi à Pau. Les Bleus y affronteront la Bosnie-Herzégovine lundi soir à 20h30 au Palais des Sports (en direct sur France 4 et beIN Sports 3).  

Nom

Prénom

Naissance

Taille

Poste

Sélections

Points

Club 2021-2022

ALBICY

Andrew

21/03/1990

1,78

1

86

225

Gran Canaria CB (Espagne)

21

BEGARIN

Juhann

07/08/2002

1.96

2/3

-

-

Paris Basketball (BC Elite)

23

CHASSANG

Alexandre

22/11/1994

2,04

4/5

10

44

JL Bourg-en-Bresse (BC Elite)

19

FRANCISCO

Sylvain

10/10/1997

1,79

1

2

23

Peristéri BC (Grèce)

00

INGLIS

Damien

20/05/1995

2,06

4

-

-

Gran Canaria CB (Espagne)

77

KAMAGATE

Ismaël

17/01/2001

2,11

5

-

-

Paris Basketball (BC Elite)

41

LACOMBE

Paul

12/06/1990

1,93

2/1

32

158

SIG Strasbourg (BC Elite)

90

LANG

Nicolas

01/05/1990

1,96

2/3

8

34

CSP Limoges (BC Elite)

15

MAKOUNDOU

Yoan

09/08/2000

2,07

4/5

-

-

AS Monaco (BC Elite)

39

SENE

Benjamin

13/05/1994

1,84

1/2

1

1

Nanterre 92 (BC Elite)

8

TOUPANE

Axel

23/07/1992

2,01

3

27

92

Paris Basketball (BC Elite)

33

WEMBANYAMA

Victor

04/01/2004

2,21

4/5

-

-

Metropolitans 92 (BC Elite)

32

 
Surtitre: 
TEAM FRANCE BASKET - QUALIFICATIONS COUPE DU MONDE 2023
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Mercredi, 9. Novembre 2022
Vignette: 
Chapeau: 
Après trois jours de stage, l'Équipe de France décolle jeudi matin pour la Lituanie. Le staff technique a retenu 12 joueurs pour le déplacement.
crédit: 
Bellenger/IS/FFBB
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Le bal des débutants

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Ils ont entre 18 et 27 ans. Certains ont été des leaders des Equipes de France jeunes. D’autres, arrivés sur le tard au basket, n’avaient sans doute jamais imaginé revêtir le maillot bleu. Tous ont en commun de jouer, à Nanterre, leur place pour l’avant dernière fenêtre de qualification à la Coupe du Monde 2023 et la possibilité d’y étrenner leur première sélection. L’équipe nationale n’a jamais connu une telle situation, avec 7 éléments sur 14 n’ayant aucune expérience avec les A. Et encore, le chiffre pourrait grimper à 8 sans le cas particulier de Benjamin Sene. En 2016, à Pau, pour le premier match de préparation aux Jeux Olympiques de Rio, le meneur qui évoluait alors à Nancy, avait été appelé pour faire le nombre face à la Lettonie et avait eu droit à une minute de jeu pour l’occasion.

Lundi après-midi, avant leur premier entraînement, le maillot tricolore est devenu plus concret à l’occasion d’une séance photos, quelques heures après avoir réceptionné leur dotation d’international. Mais ce statut, les rookies des fenêtres doivent désormais le valider. Ils n’ont que peu de temps pour y parvenir. Cinq séances de travail seulement pour convaincre le staff technique de les inscrire sur la liste des passagers du vol qui décollera jeudi matin pour la Lituanie.

Tous ne partagent pas la même expérience. Ismaël Kamagate et Juhann Begarin ont ainsi fréquenté le groupe comme partenaires d’entraînement, le pivot du Paris Basketball ayant débuté cette intégration il y a plus d’un an lors de la préparation des Jeux Olympiques de Tokyo. Depuis, les deux coéquipiers ont été draftés et sont devenus des joueurs d’impact en Betclic Elite. Damien Inglis, lui, a dû s’expatrier pour pleinement exploser. Après des expériences à Limoges, Strasbourg et Monaco où, de son propre aveu, "il se cherchait", l’ancien du Pôle France et des Bucks a changé de dimension en Espagne et réalise un excellent début de saison avec Gran Canaria au côté d’Andrew Albicy (10,9 pts, 5,3 rbds).

Expatrié également, Malcolm Cazalon retrouve les sensations qui avaient fait de lui un prospect de premier plan en U17 (vice-champion du Monde 2018 et meilleur marqueur des Bleus) tandis que Yoan Makoundou a rejoint cet été l’ambitieux projet monégasque. A l’intérieur Victor Wembanyama attirait tous les regards mardi matin lors du traditionnel point presse de début de stage, alors que Bodian Massa ne cachait pas sa satisfaction d’avoir été convié au rassemblement des Bleus, 9 ans seulement après ses débuts dans le basket. "Je suis le plus surpris des surpris", souriait le néo-stasbourgeois. "Je ne l’aurais pas cru si on m’avait dit ça il y a un an. Quand j’ai récupéré ma valise j’étais aux anges." Et le superbe cadre de l’hôtel Renaissance n’a fait qu’ajouter à l’effet waouh. "J’étais comme un petit enfant qui découvre le château, j’arrivais à Clairefontaine !"

Les débutants devront cependant rapidement devenir acteurs de cette nouvelle expérience. L’Equipe de France a besoin d’eux. Et sans tarder. "On est conscients que cette équipe est vraiment en manque de repères", estime Vincent Collet. "Donc, à l’entraînement, nous sommes sur des basiques pour avoir des choses sur lesquelles se reposer et gagner les matches. On a partagé cette difficulté avec les joueurs. Bien sûr que nous savons des qualités mais il faudra également de la vaillance, de l’engagement, de l’énergie."

Surtitre: 
TEAM FRANCE BASKET - QUALIFICATIONS COUPE DU MONDE 2023
Auteur: 
Julien Guérineau, photo Hervé Bellenger/FFBB
Date d’écriture: 
Mardi, 8. Novembre 2022
Vignette: 
Chapeau: 
Les rookies pullulent cette semaine en Equipe de France. 7 joueurs sont en course pour tenter de gagner leur place pour les deux matches de qualification à la Coupe du Monde, vendredi en Lituanie puis lundi à Pau.
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"Quand je regarde le roster je le trouve super beau"

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Seul rescapé du groupe de l’EuroBasket 2022, vous sentez-vous un peu seul à l’heure de débuter cette nouvelle fenêtre de qualification ?

Quand j’ai regardé la première liste, je me suis dit : au moins il y a Terry Tarpey. Et puis Terry est tombé… D’autres comme Amath M’Baye, qui était tout le temps-là, ont signé en Euroleague. Des joueurs ont des opportunités et les saisissent. Tant mieux pour eux. Donc l’équipe change plus que jamais. Mais c’est aussi la beauté de notre groupe élargi. Il y a du potentiel et tout le monde peut être remplacé, tout le monde peut porter le maillot de l’Equipe de France. Il faut s’adapter. Et s’adapter vite.

Avec votre expérience et votre poste de jeu, vous sentez-vous particulièrement responsabilisé cette semaine ?

Je connais les systèmes de Vincent Collet donc je vais essayer d’aider les autres autant que possible. Être le relais entre Vincent et les joueurs. Je l’ai fait lors de précédentes fenêtres et j’ai envie d’être un leader. Quand je regarde le roster je le trouve super beau. Je me dis que ça va bien marcher. Alors que niveau expérience… c’est 0. Mais on a des scoreurs, des défenseurs, de la verticalité. Nous avons deux matches difficiles. Sur le papier je nous trouve plus fort mais en face il y aura plus d’expérience internationale donc ça peut faire la différence. De notre côté on doit être l’équipe qui assure la qualification pour la Coupe du Monde. Ça doit être notre seul objectif.

A titre personnel votre rôle a-t-il évolué avec votre club de Gran Canaria ?

Pas vraiment. Simplement j’ai un gros soutien avec Ferran Bassas qui joue ces fenêtres avec l’Espagne. Il me fait beaucoup de bien. La saison passée l’équipe se reposait un peu trop sur moi. C’est pour ça que l’équipe tourne mieux. Je peux mettre plus d’énergie, plus d’intensité sur 20 ou 25 minutes. Surtout qu’on enchaîne beaucoup de matches et que j’ai eu peu de repos après l’EuroBasket. Le fait d’avoir battu le Barça d’entrée nous a lancés sur une belle dynamique.

Gran Canaria affiche un bilan de 3-1 en EuroCup et 5-2 en ACB. Le club peut-il franchir un nouveau cap cette saison ?

C’est un club qui a toujours été dans le top 8 espagnol. Et j’ai l’impression qu’avec ce groupe on peut rentrer dans le top 5. Quand on regarde le classement c’est fou parce que sans parler du Real, du Barça ou de Vitoria, derrière il y a Malaga, Valence, Tenerife. En EuroCup, je trouve notre groupe plus light que le groupe A. Mais depuis que l’EuroCup a changé son format c’est très compliqué. Tu peux faire une superbe saison régulière et te faire sortir en un match en huitièmes de finale. On veut garder notre dynamique mais le focus est plutôt sur le championnat pour se qualifier pour la Copa Del Rey.

Surtitre: 
TEAM FRANCE BASKET - QUALIFICATIONS COUPE DU MONDE 2023
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Lundi, 7. Novembre 2022
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Chapeau: 
A 32 ans, le meneur de Gran Canaria, Andrew Albicy (1,78 m) fait figure de patriarche en Equipe de France puisqu’il compte plus de sélections (86) que les 13 autres joueurs convoqués à Nanterre réunis. Son rôle lors des fenêtres de qualification s’annonce déterminant.
crédit: 
Bellenger/IS/FFBB
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Carte jeunes

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L’été est passé. Les équipes nationales doivent désormais se réinventer pour faire face aux deux dernières fenêtres de qualification pour la Coupe du Monde. Et l’Equipe de France en est sans doute la parfaite illustration. Lors des premiers entraînements programmés demain à Nanterre, 7 joueurs convoqués n’auront jamais porté le maillot des Bleus chez les A ! Andrew Albicy se sentira bien seul, unique rescapé de l’EuroBasket 2022. Avec 9 joueurs en NBA et 24 en Euroleague, la situation n’est plus inhabituelle mais ne cesse d’interpeler. Elle pourrait d’ailleurs faire de sérieux dégâts. La Slovénie en avait fait les frais en 2019. La Croatie est déjà hors jeu pour 2023, la Serbie, la Turquie et la République Tchèque, des valeurs sûres du Continent, sont, elles, en grand danger.
 
Jusqu’à présent, l’Equipe de France a toujours su passer à travers les gouttes et occupe actuellement une enviable deuxième place dans le groupe K, derrière la Lituanie. Une victoire lors des deux rencontres de novembre pourrait la qualifier pour le rendez-vous mondial avant même les derniers matches de février. Pour y parvenir, Vincent Collet s’appuiera sur un effectif inexpérimenté et particulièrement jeune puisque 5 éléments sont âgés de 22 ans et moins. Le leader attendu de la sélection, Terry Tarpey, s’est fracturé le 3e métacarpe mi-octobre avec son club du Mans et est indisponible jusqu’à la fin de l’année civile, laissant une place encore plus importante à ces débutants.
 
Tous les yeux seront bien évidemment tournés vers Victor Wembanyama. Indisponible pour la préparation de l’EuroBasket, celui qui est attendu comme le numéro 1 de la prochaine draft est déjà, à 18 ans, un joueur dominant du championnat de France (24,9 d’évaluation, le meilleur de Betclic Elite) et son association avec Ismaël Kamagate est aussi excitante sur le papier qu’effrayante pour des adversaires qui auront sans doute bien du mal à s’approcher du cercle. Avec Yoan Makoundou et Bodian Massa, qui ne cesse de surprendre en reproduisant à Strasbourg ses bonnes performances de Fos, les Bleus n’ont sans doute jamais eu un secteur intérieur aussi vertical. Il sera complété par Alexandre Chassang, précieux lors des dernières fenêtres et Damien Inglis, impressionnant en début de saison en Espagne. L’un des prospects français les plus en vue lors de ses années au Pôle France, le Guyanais avait peiné à pleinement lancer sa carrière après son éphémère passage NBA. Mais à Bilbao et désormais Gran Canaria, il démontre que le talent est toujours présent et a clairement changé de dimension.
 
De talent, Malcolm Cazalon n’en a jamais manqué. Compagnon de route de Théo Maledon et Killian Hayes en Equipe de France de jeunes, il a caressé le même rêve NBA. Les blessures et des choix de carrière discutables ont retardé l’échéance mais le fils de l’ancien international Laurent a encore une chance d’être drafté en juin prochain. Dans l’usine serbe à prospects de Mega, ses performances en ABA League ont piqué la curiosité du staff technique tricolore qui peut se permettre le luxe de tester Cazalon sur un secteur extérieur où les vétérans Paul Lacombe et Axel Toupane offrent quelques garanties. Nicolas Lang s’est, de son côté, parfaitement intégré au groupe France depuis un an et Juhann Begarin va franchir le pas après avoir connu les Bleus comme partenaire d’entraînement. A la mène Andrew Albicy apportera une stabilité et une expérience indispensable compte tenu des circonstances. Benjamin Sene réalise la meilleure saison de sa carrière avec Nanterre et Sylvain Francisco, sous la houlette du légendaire Vassilis Spanoulis, a débuté l’exercice de Champions League FIBA pied au plancher.
 
Si le niveau de cette sélection inédite reste une inconnue, celui de ses adversaires l’est tout autant. A l’EuroBasket, 8 des internationaux lituaniens évoluaient en NBA ou en Euroleague, notamment avec le Zalgiris Kaunas qui, ironie du conflit Euroleague-FIBA, se déplace à l’ASVEL la veille de la rencontre de qualification pour la Coupe du Monde contre la France. La Bosnie, de son côté, a surpris les Bleus en juillet dernier dans une ambiance de feu à Sarajevo. Mais ses leaders Jusuf Nurkic (Blazers) et Dzenan Musa (Real Madrid) ne seront pas de la partie, tout comme Miralem Halilovic (Nanterre) qui s’est blessé fin octobre, les privant d’une bonne partie de leur puissance de feu. 
Surtitre: 
TEAM FRANCE BASKET - QUALIFICATIONS COUPE DU MONDE 2023
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Dimanche, 6. Novembre 2022
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Chapeau: 
La Coupe du Monde 2023 est à portée de main pour l’Equipe de France qui débute demain à Nanterre une courte préparation avec un effectif où figurent 5 joueurs de moins de 22 ans et 7 sans aucune expérience sous le maillot bleu. Elle affrontera la Lituanie vendredi et la Bosnie lundi 14, à Pau.
crédit: 
FIBA
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Tarpey forfait, Begarin appelé

Corps: 

L’arrière de l’Équipe de France, médaillé d’argent au dernier Championnat d’Europe, Terry Tarpey (28 ans – 21 sélections), s’est fracturé le 3e métacarpe, sur un contact, lors du match face aux Metropolitans 92, samedi soir. Il sera opéré ce vendredi au Mans, avant d’entamer sa rééducation. Son indisponibilité est aujourd’hui estimée jusqu’à la fin de l’année civile et ne lui permettra pas de prendre part aux deux prochains matchs des Bleus, comptant pour les qualifications à la Coupe du Monde 2023.

Suite à cette blessure, Vincent Collet a décidé de modifier le processus de sélection et d’intégrer Juhann Begarin (20 ans – 0 sélection) dans une liste de 14 joueurs désormais sélectionnables pour les rencontres face à la Lituanie puis la Bosnie-Herzégovine.

Les 14 joueurs retenus pour ce rassemblement :

Nom

Prénom

Naissance

Taille

Poste

Sélections

Points

Club 2022-2023

ALBICY

Andrew

21/03/1990

1,78

1

86

225

Gran Canaria CB (Espagne)

BEGARIN

Juhann

07/08/2002

1,96

2/3

-

-

Paris Basketball (BC Elite)

CAZALON

Malcolm

27/08/2001

1,98

3

-

-

KK Mega (Serbie)

CHASSANG

Alexandre

22/11/1994

2,04

4/5

10

44

JL Bourg-en-Bresse (BC Elite)

FRANCISCO

Sylvain

10/10/1997

1,79

1

2

23

Peristéri BC (Grèce)

INGLIS

Damien

20/05/1995

1,06

4

-

-

Gran Canaria CB (Espagne)

KAMAGATE

Ismaël

17/01/2001

2,11

5

-

-

Paris Basketball (BC Elite)

LACOMBE

Paul

12/06/1990

1,93

2/1

32

158

LDLC ASVEL (BC Elite)

LANG

Nicolas

01/05/1990

1,96

2/3

8

34

CSP Limoges (BC Elite)

MAKOUNDOU

Yoan

09/08/2000

2,07

4/5

-

-

AS Monaco (BC Elite)

MASSA

Bodian

21/10/1997

2,08

5

-

-

SIG Strasbourg (BC Elite)

SENE

Benjamin

13/05/1994

1,84

1/2

1

1

Nanterre 92 (BC Elite)

TOUPANE

Axel

23/07/1992

2,01

3

27

92

Paris Basketball (BC Elite)

WEMBANYAMA

Victor

04/01/2004

2,21

4/5

-

-

Metropolitans 92 (BC Elite)

Entraîneur : Vincent Collet – Assistants : Pascal Donnadieu, Laurent Foirest et Ruddy Nelhomme

Surtitre: 
TEAM FRANCE BASKET - QUALIFICATIONS COUPE DU MONDE 2023
Auteur: 
Service de Presse FFBB
Date d’écriture: 
Mardi, 18. Octobre 2022
Vignette: 
Chapeau: 
Convoqué pour la prochaine fenêtre de qualifications à la Coupe du Monde 2023, Terry Tarpey est contraint de déclarer forfait, à la suite d’une blessure, contractée à la main samedi avec son club du Mans. Juhann Begarin (Paris Basketball) le remplace et intègre la liste des 14 joueurs retenus pour ce rassemblement.
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NBA : 5 Bleus sur la piste de départ

Corps: 

Nicolas Batum – 33 ans – 15e saison en NBA

Prolongé cet été de deux saisons supplémentaires par les Los Angeles Clippers, Batman revit sous le soleil californien. Toujours aussi polyvalent et désormais titulaire sur le poste 4 aux côtés d’Ivica Zubac, il peut également compter sur les retours de Kawhi Leonard et Paul George. Pas présent lors du Championnat d'Europe avec les Bleus pour mieux se préparer physiquement, il tentera d'aller chercher sa première bague de Champion NBA. 

Evan Fournier – 29 ans – 11e saison en NBA

Arrivé chez les Knicks de New York il y a un an, aux côtés de Kemba Walker, Evan Fournier n’est pas parvenu à remettre la franchise de Big Apple sur le devant de la scène. Devenu recordman du nombre de tirs à 3 points inscrits sur une saison, le capitaine des Bleus a alterné le chaud et le froid et doit maintenant gagner en régularité pour retrouver les Playoffs.

Rudy Gobert – 30ans – 10e saison en NBA

Transféré cet été aux Minnesota Timberwolves, le triple meilleur défenseur de la saison (2018, 2019, 2021) va connaître un nouveau challenge pour la première fois de sa carrière. Dans une équipe talentueuse et ambitieuse, son association avec Karl-Anthony Towns à l’intérieur semble intéressante. Parfois sevré de ballons lorsqu’il évoluait à Utah, la présence à la mène D'Angelo Russel peut lui permettre de dépasser les 16 points de moyenne pour la première fois de sa carrière.

Frank Ntilikina – 24 ans – 6e saison en NBA

Auteur d’une saison 2021/2022 très correcte, Frank Ntilikina a vu son contrat être garanti par les Dallas Mavericks. Intéressant en sortie de banc dans un rôle de joker défensif capable de tirer à 3 points, le « French Prince » peut profiter du départ de Jalen Brunson pour gagner en responsabilité.

Théo Maledon – 21 ans – 3e saison en NBA

Signataire d’un contrat two-way en fin de semaine dernière avec les Charlotte Hornets, Théo Maledon reste un joueur NBA. D’abord transféré d’Oklahoma City à Houston puis coupé, l’ancien meneur de l’ASVEL a finalement trouvé un point de chute et devrait faire des allers-retours avec l'équipe de G-League associé.

Surtitre: 
TEAM FRANCE BASKET
Auteur: 
Clément Daniou
Date d’écriture: 
Lundi, 17. Octobre 2022
Vignette: 
Chapeau: 
Cinq membres du Team France Basket s'apprêtent à fouler les parquets NBA cette saison.
crédit: 
NBA
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12 joueurs et 2 partenaires d'entraînement convoqués

Corps: 

C’est un nouveau visage que présentera l’Équipe de France masculine à partir du lundi 7 novembre lors de cette fenêtre de qualification à la Coupe du Monde 2023. En effet, seuls deux joueurs médaillés d’argent à l’EuroBasket (Albicy et Tarpey) seront présents, lors des deux rencontres qui s’annoncent cruciales dans la course à la qualification, face à la Lituanie et la Bosnie Herzégovine.

Lors de cette fenêtre, la France s’entraînera trois jours au Palais des Sports de Nanterre (92) avant de s’envoler pour la Lituanie le jeudi 10 novembre. Elle affrontera à Panevezys, vendredi 11 novembre à 19h30, les Lituaniens, actuels premiers du groupe K, avec 7 victoires, pour 1 défaite. Les Bleus rejoindront Pau (64) dès le samedi 12 novembre afin de rencontrer, au Palais des Sports, la Bosnie-Herzégovine, le lundi 14 novembre à 20h30. Les deux rencontres seront retransmises en direct sur France 4 et sur BeIN Sport.

La France est actuellement 2e du groupe K avec 6 victoires et 2 défaites.

Les 12 joueurs retenus pour ce rassemblement

Nom

Prénom

Naissance

Taille

Poste

Sélections

Points

Club 2021-2022

ALBICY

Andrew

21/03/1990

1,78

1

86

225

Gran Canaria CB (Espagne)

CHASSANG

Alexandre

22/11/1994

2,04

4/5

10

44

JL Bourg-en-Bresse (BC Elite)

FRANCISCO

Sylvain

10/10/1997

1,79

1

2

23

Peristéri BC (Grèce)

INGLIS

Damien

20/05/1995

2,06

4

-

-

Gran Canaria CB (Espagne)

KAMAGATE

Ismaël

17/01/2001

2,11

5

-

-

Paris Basketball (BC Elite)

LACOMBE

Paul

12/06/1990

1,93

2/1

32

158

LDLC ASVEL (BC Elite)

LANG

Nicolas

01/05/1990

1,96

2/3

8

34

CSP Limoges (BC Elite)

MAKOUNDOU

Yoan

09/08/2000

2,07

4/5

-

-

AS Monaco (BC Elite)

SENE

Benjamin

13/05/1994

1,84

1/2

1

1

Nanterre 92 (BC Elite)

TARPEY

Terry

02/03/1994

1,96

3

21

85

Le Mans SB (BC Elite)

TOUPANE

Axel

23/07/1992

2,01

3

27

92

Paris Basketball (BC Elite)

WEMBANYAMA

Victor

04/01/2004

2,21

4/5

-

-

Metropolitans 92 (BC Elite)

Entraîneur : Vincent Collet – Assistants : Pascal Donnadieu, Laurent Foirest et Ruddy Nelhomme

Les 2 partenaires d’entraînement

Nom

Prénom

Naissance

Taille

Poste

Sélections

Points

Club 2021-2022

CAZALON

Malcolm

27/08/2001

1,98

3

-

-

KK Mega (Serbie)

MASSA

Bodian

21/10/1997

2,08

5

-

-

SIG Strasbourg (BC Elite)

 
Surtitre: 
TEAM FRANCE BASKET - QUALIFICATIONS COUPE DU MONDE 2023
Auteur: 
Service de Presse FFBB
Date d’écriture: 
Vendredi, 7. Octobre 2022
Vignette: 
Chapeau: 
Alain Contensoux, (DTN), Jacques Commères, (Directeur de la Performance et des Équipes de France), Boris Diaw (Manager Général du Team France Basket) et Vincent Collet (Entraîneur de l’Équipe de France masculine) ont dévoilé, ce vendredi 7 octobre, une liste des 12 joueurs et 2 partenaires d’entraînement pour le prochain rassemblement de l’Équipe de France masculine, dans le cadre des qualifications à la Coupe du Monde 2023.
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Votez pour le meilleur basketteur français de l'année

Corps: 

« Alain Gilles, icône du basket français, nous a quittés le 18 novembre 2014. Il a marqué de son empreinte notre sport ; il nous paraissait logique et essentiel d'honorer sa mémoire à l’heure où nos joueuses et nos joueurs évoluent dans les meilleurs championnats du Monde. »

Jean-Pierre Siutat (Président de la FFBB)

Palmarès du Trophée Alain Gilles
2021 : Nicolas Batum
2019 : Rudy Gobert
2018 : Fabien Causeur
2017 : Céline Dumerc
2016 : Nando De Colo
2015 : Nando De Colo

Plus d'infos sur le Trophée Alain Gilles

 
Surtitre: 
Trophée Alain Gilles 2022
Date d’écriture: 
Jeudi, 29. Septembre 2022
Vignette: 
Catégorie 2: 
Chapeau: 
Depuis 2015, la FFBB a créé le trophée Alain Gilles qui récompense le basketteur ou la basketteuse français de la saison. Qui succèdera à Nicolas Batum récompensé en 2021 ? Vous aussi vous pouvez participer au vote avant le lundi 3 octobre minuit et peut-être remporter un maillot de l'Équipe de France dédicacé.
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La dixième médaille

Corps: 

1937 – Riga – médaille de bronze
Le deuxième EuroBasket de l’histoire se déroule chez le champion en titre. L’Equipe de France y est éliminée en demi-finale par l’Italie, qui doit sa présence à ce stade de la compétition à une réclamation qui lui a permis de rejouer un match perdu. Les Bleus parviennent néanmoins à s’imposer face à la Pologne pour monter sur le podium.

1949 – Le Caire – médaille d’argent
Championne d’Europe en titre, l’URSS doit être l’hôte de l’EuroBasket. Les Soviétiques renoncent cependant à organiser l’évènement et c’est l’Egypte, qui se voit sollicitée. Le rendez-vous continental tourne à la farce lorsque les forfaits se multiplient. Ils ne sont que 7 participants sur la ligne de départ et après une unique phase de poule les Tricolores, épuisés et malades, perdent leur dernière rencontre contre les locaux et repartent argentés.

1951 – Paris – médaille de bronze
A domicile, poussés par les spectateurs du Palais des Sports, l’Equipe de France remporte un match capital face à la Bulgarie, invaincue, pour accéder aux demi-finales. Jacques Dessemme, considéré comme l’un des meilleurs joueurs européens de l’époque, n’est cependant pas suffisant pour écarter les Tchèques mais fait la différence pour le bronze.

1953 – Moscou – médaille de bronze
A Moscou, après une première phase de brassage, c’est une poule finale à 8 équipes qui détermine le classement final. Si les Bleus ne pèsent pas lourd contre l’URSS, ils se battent pour les médailles. Quatre pays finissent avec un bilan identique et il faut sortir les calculettes pour distribuer les prix. A ce petit jeu, l’Equipe de France de Robert Monclar, le papa de Jacques, empoche à nouveau le bronze.

1959 – Istanbul – médaille de bronze
Une dernière performance avant un long, très long hiver pour le basket français. Sur les bords du Bosphore, malgré une cascade de forfaits sur blessures, la France multiplie les bonnes performances au cours d’un championnat au format complexe. Derrière l’invincible URSS, dans un ultime groupe de 4 équipes, elle parvient à se glisser sur le podium avec comme meilleur marqueur Bernard Mayeur.

2005 – Belgrade – médaille de bronze
Les plus anciens en font toujours des cauchemars. Sur un dunk de Boris Diaw, les Bleus, qui viennent l’éliminer le favori serbe chez lui puis la Lituanie, mènent 62-55 à 47 secondes du buzzer. L’affaire semble entendue mais des lancers-francs ratés, des balles perdues et un tir assassin de Dimitris Diamantidis envoient la Grèce au septième ciel. L’Espagne est cependant pulvérisée le lendemain pour assurer le bronze, la première médaille en 46 ans !

2011 – Kaunas – médaille d’argent
Un marathon de 11 rencontres dans le pays du basket pour parvenir en finale d’un EuroBasket au niveau exceptionnel. Les Bleus réalisent un parcours quasi-parfait, qui les amène en finale et leur permet de retrouver les Jeux Olympiques pour la première fois depuis 2000. Tony Parker est au sommet de son art et l’apport de Joakim Noah dans la raquette est déterminant. Seule l’Espagne des frères Gasol et de Serge Ibaka parvient à stopper l’épopée tricolore.

2013 – Ljubljana – médaille d’or
Des absences et une défaite d’entrée face à l’Allemagne puis deux autres lors des deux phases de poule. L’Equipe de France n’avait pas la faveur des pronostics mais a su hausser le ton lors des matchs couperets. Un Tony Parker insaisissable et plus leader que jamais est élu MVP. Les Bleus ont éliminé la Slovénie chez elle, les champions espagnols puis dominé la Lituanie en finale pour s’offrir le premier titre de leur histoire. Une quête de plus de dix ans pour le meneur des Spurs.

2015 – Lille – médaille de bronze
La plus cruelle des médailles. A domicile les Bleus sont favoris et réunissent 27.000 spectateurs dans le stade Pierre-Mauroy de Lille. En demi-finale, ils livrent un duel de légende à l’Espagne. Un tir à trois-points de Nicolas Batum envoie le match en prolongation mais un Pau Gasol titanesque (40 points) crucifie les espoirs tricolores. Ces derniers se contentent du bronze.

2022 – Berlin – médaille d’argent
Les Bleus auraient pu être dans l'avion pour Paris dès le début de la phase finale, sauvés des eaux face à la Turquie, sur deux lancers-francs ratés par Cedi Osman puis une interception sur l'ultime remise en jeu. Au tour suivant il fallait de nouveau des lancers-francs abandonnés pour écarter l'Italie. Alors que tous les favoris passaient à la trappe, la France se frayait un chemin jusqu'à une finale dominée de bout en bout par l'inoxydable Espagne.

Surtitre: 
TEAM FRANCE BASKET - EUROBASKET 2022
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Dimanche, 18. Septembre 2022
Vignette: 
Chapeau: 
A Berlin, l’Equipe de France a remporté la dixième médaille de sa riche histoire à l’EuroBasket.
crédit: 
FIBA
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Résumé Espagne-France : toujours les maîtres du jeu

Corps: 

Ils étaient venus avec uniquement l’or en tête. Ils l'avaient annoncé depuis leur retour des Jeux Olympiques de Tokyo. Rudy Gobert et Evan Fournier le répétaient à l’envi. "Je ne sais pas si vous nous aviez cru" en souriait d’ailleurs l’arrière des Knicks à la veille de la finale. Les deux hommes avaient refusé de se projeter sur Paris 2024, un rendez-vous pourtant dans tous les esprits. Trop lointain, trop de choses à réaliser auparavant. Les forfaits de Nicolas Batum et Nando De Colo ne les ont pas fait dévier. Et si dimanche soir la déception est immense, la médaille d'argent ramenée de l'EuroBasket 2022 est à ranger parmi les performances du basket français compte tenu du niveau de la compétition et de la liste sans fin de ceux si attendus et repartis bredouilles.

Dans une Mercedes-Benz Arena qui venait juste de reprendre ses esprits après avoir fêté la troisième place de ses protégés quelques minutes plus tôt, les Bleus ont subi de plein fouet l’excellent début de rencontre d’une Espagne parfaitement en place et qui n’avait eu de cesse d’insister sur sa décontraction, avant une finale qui conclut un parcours inespéré à l’EuroBasket. Nouveau garant de l’excellence de l’académie de jeu espagnol, le pivot des Pelicans Willy Hernangomez a délivré les premiers coups près du cercle alors que de l’autre côté du terrain, un 0/4 à longue distance laissait la France coincée dans les starting-blocks. Pénalisée par les fautes, elle avait toutes les peines du monde à gêner le collectif ibérique et à trouver du rythme en attaque. Voir Guerschon Yabusele monter seul au dunk constituait un authentique soulagement dans un quart-temps où Evan Fournier tentait tant bien que mal de trouver des brèches dans une défense hermétique (14-23).

Vincent Collet tentait ensuite l’option tours jumelles en alignant Vincent Poirier (2,13 m) et Moustapha Fall (2,18 m) face à une doublette Juancho Hernangomez (2,05 m) – Usman Garuba (2,03 m) dépassée en taille mais qui punissait cet alignement avec quatre tirs à trois-points consécutifs pour lancer le deuxième quart-temps. Un terrible coup de massue qui laissait les Bleus proches du K.-O., largués à -21 (26-47). L’éphémère tentative de zone était rapidement abandonnée devant le festival du cadet des Hernangomez. N’étant jamais parvenu à s’imposer en NBA (cinq franchises en six ans), l’ancien coéquipier de Rudy Gobert au Jazz signait la mi-temps de sa vie, marquée par une réussite exceptionnelle aux tirs : 18 points à 6/7 en 10 minutes.

L’improbable bombardement connaissait cependant une légère pause à mesure que l’Equipe de France montait en intensité sur les porteurs de balle adverse. L’effort produisait ses effets avec un 11-0 éclair ponctué d’un dunk et d’un cri de rage d’Evan Fournier (37-47) qui semblait totalement renverser le momentum. Les Bleus ne s’y trompaient d’ailleurs pas, restant très peu de temps aux vestiaires, conscients d’avoir sans doute trouvé l’énergie nécessaire à une finale européenne. Ils revenaient avec un Terry Tarpey en mission sur Lorenzo Brown et un Yabusele enchaînant les tirs à mi-distance. L’Espagne, impériale, commençait soudain à vaciller (46-49).

Un temps-mort de Sergio Scariolo la remettait dans le sens de la marche, d’autant que les Bleus avaient la mauvaise idée de lui offrir quelques ballons. La machine infernale se remettait en branle avec Brown à la baguette. Un 2-12 répondait à la série tricolore et ce qui pouvait ressembler à une formidable remontada prenait sérieusement du plomb dans l’aile. L’Espagne n’a pas le talent de ses devancières mais elle se repose sur un collectif constitué de soldats aux ordres et sublimé par une ou deux individualités et rassuré par l’insupportable mais indéboulonnable Rudy Fernandez.

Dans le sillage mais plus jamais véritablement dangeureuse la France voyait la Roja trouver systématiquement la réponse à ses choix défensifs. Brown, Diaz, Hernangomez portaient tour à tour l'estocade. Une leçon de maîtrise qui laisse un goût amer en bouche mais qui ne doit pas faire oublier le bilan positif de l'été 2022.

Surtitre: 
TEAM FRANCE BASKET - EUROBASKET 2022
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Dimanche, 18. Septembre 2022
Vignette: 
Chapeau: 
Déjà championne du Monde, l'Espagne est devenue championne d'Europe à Berlin, après sa victoire sur une Equipe de France qu'elle a dominée de bout en bout (76-88).
crédit: 
Bellenger/IS/FFBB
match_ID: 
714551
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Preview Espagne-France : chercheurs d'or

Corps: 

Elles étaient 24 au départ. Il n’en restera qu’une dimanche soir. Une sélection sur le toit de l’Europe. La France et l’Espagne ont déjoué tous les pronostics depuis deux semaines et tandis que les superstars NBA regarderont la finale de l’EuroBasket à la télévision, elles règleront un des différends les plus volcaniques du basket continental sur le parquet de la Mercedes-Benz Arena de Berlin.

Sergio Scariolo, le sorcier italien qui a transformé une citrouille en carrosse, a rapidement fait des Bleus les favoris de la finale, trop heureux de pouvoir conserver un statut d’outsider qui a d’autant plus réussi à ses troupes qu’au soir d’une défaite face à la Belgique au premier tour, son avenir dans la compétition semblait plutôt précaire. Mais les Espagnols ont cette spectaculaire capacité à ne jamais baisser les bras et à trouver des ressources insoupçonnées pour retourner des situations mal engagées. Contre la Lituanie en huitièmes de finale (11 points de retard, victoire en prolongation), la Finlande en quarts (15 points de retard) et l’Allemagne en demi (10 points de retard, +11 dans le dernier quart) ces "inoxydables", comme les décrit Vincent Collet, ont su trouver les adaptations défensives pour renverser la vapeur tout en tournant à 99,3 points de moyenne sur les phases finales !

"Ils sont adossés à autre chose que quelques joueurs stars : au meilleur basket européen", insiste Vincent Collet. "L’ACB est supérieure à toutes les autres ligues européennes. Il y a beaucoup d’intelligence, beaucoup de variations défensives rendues possibles par le QI basket des joueurs. C’est la meilleure académie de basket en ce moment." Une académie également bien aidée par un Lorenzo né à Roswell, aux Etats-Unis, jamais passé par la péninsule lors de sa riche carrière européenne, mais opportunément naturalisé début juillet. La présence de Lorenzo Brown a suscité la controverse en Espagne mais deux mois plus tard, son impact décisif (15,4 pts, 7,1 pds) a mis un terme prématuré au débat. Autour de lui, une armée de soldats, le guide Rudy Fernandez et la fratrie NBA Hernangomez (28 points et 12 rebonds de moyenne) forment un ensemble déterminé et accrocheur qui rêve de surprendre l’Europe, trois ans après avoir choqué le Monde.

Les Bleus se présentent cependant sans complexes face à cette hydre défensive. "Nous aussi nous savons faire déjouer nos adversaires. Pas en changeant de défense, mais en augmentant notre intensité", note Vincent Collet. "Ce qu’on voulait en demi-finale c’était être à la recherche d’un match plus abouti. Ce sera encore le cas en finale, il faut que ce soit une œuvre. Qu’on fasse tout simplement le meilleur match." Après deux sorties marquées par de gigantesques trous d’air, l’Equipe de France a livré un récital contre la Pologne et en a profité pour partager les temps de jeu, une donnée loin d’être anodine après 7 rencontres de très haut niveau. "On a travaillé dur pour se mettre dans une position de pouvoir accomplir ces choses-là. Maintenant il faut saisir ces opportunités", insiste Rudy Gobert qui veut oublier les larmes de Tokyo.

Dans son histoire les Bleus ne sont montés qu’une seule fois sur la plus haute marche du podium. C’était en 2013, à Ljubljana. Et s’ils collectionnent les podiums internationaux, ils ne rêvent que d’une chose : que leur dixième médaille à l’EuroBasket soit du plus beau des métaux.

Surtitre: 
TEAM FRANCE BASKET - EUROBASKET
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Samedi, 17. Septembre 2022
Vignette: 
Chapeau: 
Après sa médaille de bronze à la Coupe du Monde et sa médaille d'argent aux Jeux Olympiques, l'Equipe de France veut monter sur la plus haute marche du podium à l'EuroBasket. Elle affronte l'Espagne en finale, dimanche à 20h30 (en direct sur Canal + Sport 360 et M6).
crédit: 
Bellenger/IS/FFBB
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Finale EuroBasket 2022 : nos meilleurs ennemis

Corps: 

"Une finale c’est une finale, peu importe l’adversaire". Rudy Gobert a rapidement planté le décor avant d’affronter l’Espagne dimanche soir à 20h30 pour l’or européen. Pour le pivot de l’Equipe de France, comme pour ses coéquipiers, le classique des classiques n’a pas tout à fait la même saveur que pour le grand public ou les plus vieux, martyrisés pendant des années par nos voisins. "L’Espagne c’est une rivalité pour les anciens. Hier soir Boris Diaw voulait mettre son short, ses chaussures", sourit Evan Fournier. "Les coaches, les kinés, tout le staff, ont vécu ces moments. Nous beaucoup moins."

Une donnée qui aura son importance demain soir, alors que les Bleus ont longtemps nourri un complexe face à une Roja qui domine le basket européen depuis 2000 : 8 médailles continentales (3 titres), deux triomphes en Coupe du Monde (2006, 2019) et trois médailles olympiques (2008, 2012, 2016). Un bilan ahurissant et qui se poursuit malgré les retraites des frères Gasol. "Ce n’est plus la même équipe mais elle a toujours la culture de la gagne, celle qui permet de trouver le moyen d’être bonne quand il le faut", note Rudy Gobert.

Pour Vincent Collet, la donne est différente. En place depuis 2009, l’entraîneur des Bleus a connu quelques belles histoires face à l’Espagne (quart de finale de la Coupe du Monde 2014, demi-finale de l’EuroBasket 2013) mais plus souvent de cruelles désillusions. Sous sa direction, l’Equipe de France a affronté 17 fois les champions du Monde en titre. Pour un bilan de 3 victoires et 14 défaites. Une froideur des chiffres qui ne pèse plus très lourd aujourd’hui. "C’est une autre époque. Les générations ont changé. Et la nôtre n’a pas souffert contre les Espagnols. Contrairement aux précédentes. C’est une affiche qui devient récurrente même si cela fait six ans que nous n’avons pas joué contre eux en compétition internationale."

Depuis un quart de finale des Jeux Olympiques de Rio 2016 de triste mémoire, qui avait précipité la retraite internationale du trio Parker-Pietrus-Gélabale, les deux équipes n’ont plus eu l’occasion de s’affronter dans une rencontre significative. Seuls Thomas Heurtel et Rudy Gobert étaient de l’aventure d’un côté, Rudy Fernandez et Willy Hernangomez de l’autre.

Il ne sera donc pas question des traumatismes passés dimanche soir, mais bien d’un combat entre deux collectifs qui n’ont cessé de progresser au fil des jours depuis le coup d’envoi de l’EuroBasket et qui ne veulent pas rater leur rendez-vous avec l’histoire.

Surtitre: 
TEAM FRANCE BASKET - EUROBASKET 2022
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Samedi, 17. Septembre 2022
Vignette: 
Chapeau: 
​Les générations passent, le duel demeure. France-Espagne, le classique des classiques, comme un signe du destin, est l’affiche de l’EuroBasket 2022.
crédit: 
Julien Bacot/FFBB
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Défense d’entrer

Corps: 

La phrase revient comme un mantra dans la bouche de tous les entraîneurs nationaux. "La défense est nôtre ADN." Vincent Collet n’échappe pas à la règle et se souvient douloureusement de la campagne 2017 où, pour l’avoir oublié, les Bleus s’étaient abîmés dès les huitièmes de finale de l’EuroBasket.

Cinq ans plus tard, son équipe a retrouvé ses valeurs et a détruit une Pologne tout feu tout flamme face à la Slovénie, mais qui n’a jamais trouvé la moindre solution face à la pression défensive appliquée par les Tricolores. "Ce qui m’a marqué c’est l’effort de nos 5 joueurs", souligne l'entraîneur français. "Je n’ai jamais vu Rudy Gobert aussi haut sur les écrans. Quand Moustapha Fall est rentré il a bougé sa grande carcasse de la même façon. C’était un effort collectif incroyable. Tous les joueurs sans exception se sont mis les fesses par terre."

Terry Tarpey et Andrew Albicy ont d’entrée de jeu pris en main les cas Mateusz Ponitka et AJ Slaughter, tandis que Rudy Gobert et Moustapha Fall achevaient le travail si quelques courageux venaient à s’approcher du cercle (6 contres). "On ne leur a rien donné de facile et leurs joueurs majeurs ont été en difficulté", souligne Elie Okobo. "On est tous dans les aides, on les amène dans la raquette vers nos grands et ce n’est pas facile de marquer des floaters sur nos intérieurs. Le coach l’a dit à la mi-temps, c’était notre meilleur effort et notre meilleure intensité défensive du tournoi. On a touché 17 ballons sur leurs passes et intercepté beaucoup de balles. Ça fait la différence."

Et si la Slovénie est passée à la trappe mercredi dernier, elle a offert à la France la recette du succès. Lors du début de seconde mi-temps, en quart de finale, les coéquipiers de Luka Doncic avaient troqué leur passivité initiale pour une agressivité qui avait déstabilisé les Polonais. Cette "pression infernale", selon les mots de Vincent Collet, appliquée pendant 40 minutes et le scouting sur les deux stars adverses ont rapidement assommé la Pologne. "On avait un bon plan de jeu et on l’a exécuté à la lettre", explique Timothé Luwawu-Cabarrot. "On savait qu’ils étaient les deux joueurs majeurs et qu’ils allaient jouer beaucoup de ballons. Ponitka aime aller à droite, Slaughter à gauche et on s’est focalisé là-dessus en mettant la pression tout terrain du début à la fin. Pour qu’ils soient fatigués, qu’ils aient les jambes lourdes, qu’ils ratent des tirs."

Un engagement qui, comme souvent pour les Bleus, leur donne des ailes de l’autre côté du terrain. Avec 32 passes décisives et un remarquable 15/26 à trois-points, le dénouement de la demi-finale ne faisait plus guère de doutes. Les Bleus "contents mais pas satisfaits" joueront pour l’or dimanche, 9 ans après leur triomphe européen à Ljubljana. "Une magnifique opportunité qu’on veut saisir", résume Vincent Collet.

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TEAM FRANCE BASKET - EUROBASKET 2022
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Vendredi, 16. Septembre 2022
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Les Bleus ont signé un chef d’œuvre défensif en laissant la Pologne à 54 points et en étouffant ses deux joueurs majeurs Mateusz Ponitka et AJ Slaughter. Récit d'une démonstration de force.
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FIBA
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Résumé Pologne-France : Une occasion en or

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Enchaîner une médaille à la Coupe du Monde, aux Jeux Olympiques puis à l’EuroBasket (dans n’importe quel ordre), une seule équipe avait réussi l’exploit dans les années 2000 : l’Espagne en 2006-2007-2008 puis 2016-2017-2019. L’Equipe de France est désormais la deuxième, preuve de l’exceptionnelle régularité des Bleus au sommet du basket mondial.

La performance est d’autant plus remarquable que l’EuroBasket 2022 aura été le théâtre de surprises en série et que les troupes de Vincent Collet, privées de deux membres du cinq majeur de Tokyo (Nicolas Batum et Nando De Colo), s’étaient présentés à Cologne, le 1er septembre dernier, encore à la recherche d’une hiérarchie et d’une identité claire. Deux semaines plus tard ils sont toujours en course pour la médaille d’or après un chef d’œuvre défensif en demi-finale.

La Pologne avait passé 58 points à la Slovénie lors de la première mi-temps de son quart de finale. Elle en avait inscrit 2 après cinq minutes de jeu vendredi soir, étouffée par des Tricolores loin d’être inspirés en attaque mais qui avaient sorti les barbelés de l’autre côté du terrain, avec comme fer de lance Andrew Albicy, lancé aux basques d’AJ Slaughter. Suivre les rencontres de l’EuroBasket c’est souvent s’émerveiller devant les prouesses offensives des meilleures équipes de la compétition. Mais les Bleus ont cette capacité à détruire méthodiquement le jeu de leur adversaire lorsque leur concentration est à la hauteur de leur détermination. Les Polonais en ont fait les frais, incapables de trouver des espaces et le mouvement qui les avaient rendus si séduisants 48 heures plus tôt.

De quoi largement compenser le festival d’approximations dans les transmissions de balle d’une Equipe de France toujours aussi étourdie (7 balles perdues au premier quart-temps) mais tenue par sa défense et l’incontournable Guerschon Yabusele. L’intérieur du Real Madrid est un monstre de polyvalence depuis le début de la compétition et l’a une nouvelle fois démontré en demi-finale, alternant les prises de position près du cercle et les tirs de loin. Irrémédiablement, les Bleus ont creusé l’écart : 8-2, 22-9, 34-18. Un rouleau compresseur concassant le jeu collectif polonais autour de sa vigie Rudy Gobert. Les chiffres ne traduiront jamais assez l’influence du triple défenseur de l’année en NBA et son degré d’intimidation. Le pivot des Wolves inspire la peur et sécurise le rebond comme aucun autre joueur au Monde.

Le virevoltant Mateusz Ponitka, auteur d’un triple-double rare mercredi, ne signait ni rebond ni passe décisive en première mi-temps tandis que la France proposait d’efficaces relation intérieur-intérieur qui achevaient d’éteindre l’imposante colonie de supporters polonais, vite conscients que leurs protégés seraient bien en peine de produire une nouvelle surprise.

Ceci d’autant que l’effondrement tricolore observé au troisième quart-temps de ses deux précédentes sorties n’était pas au menu du jour. Le duel virait à la démonstration et la tentative de passage en zone d'Igor Milicic était immédiatement punie par l'impeccable jeu de passe des Bleus et l'adresse de Yabusele, sur un nuage de près comme de loin. Les 10 joueurs entrés en jeu après 30 minutes apportaient tous leur écot et à +30 les dix dernières minutes devenaient anecdotiques. Vincent Collet pouvaient rapidement signifier à ses titulaires qu'ils ne reverraient plus le parquet en prévision de la finale de dimanche.

L'Equipe de France a livré un chef d'oeuvre défensif et collectif lors d'une demi-finale maîtrisée de bout en bout et qui lui ouvre les portes de la finale de l'EuroBasket, comme en 2011 et 2013 et la garantie d'ajouter une nouvelle médaille internationales à sa collection.

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TEAM FRANCE BASKET - EUROBASKET 2022
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Vendredi, 16. Septembre 2022
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Les Bleus n’ont laissé aucune chance à la Pologne, dominée de bout en bout en demi-finale de l'EuroBasket (95-54). L'Equipe de France jouera pour l'or dimanche soir à Berlin.
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Bellenger/IS/FFBB
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714548
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All-Access : Berlin Quart

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Rudy Gobert ne croit pas à la chance. Peut-être croit-il aux signes ? Tout comme les Turcs quatre jours plus tôt, les Italiens ont eu l’occasion, alors que tableau d’affichage indiquait 77-79 d’enterrer les espoirs tricolores. Et tout comme Cedi Osman, Simone Fontecchio, pourtant le meilleur joueur de son équipe, a craqué à deux reprises sur la ligne des lancers-francs. L’Équipe de France n’a pas laissé passer sa chance et est aujourd’hui qualifiée pour les demi-finales de l’EuroBasket. Avec le quatrième épisode de la websérie All Access découvrez comment les Bleus ont préparé le remake des quarts de finale de Tokyo et continuent de croire en leur bonne étoile, leur ténacité et leur talent pour conquérir une médaille.

Découvrez le quatrième épisode de la websérie All-Access : 

 

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TEAM FRANCE BASKET - EUROBASKET 2022
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Jeudi, 15. Septembre 2022
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Deux prolongations en quatre jours. L'Équipe de France a évité le sort réservé à tous les favoris de l'EuroBasket et poursuit sa route vers le podium
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Preview Pologne-France : demi-surprise

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Ce devait être la Serbie, ce fut l’Italie. Ce devait être la Slovénie, ce sera la Pologne. Dans un EuroBasket complètement fou, les pronostics ne valent plus rien. Les trois superstars du tournoi, Doncic-Antetokounpo-Jokic, tous membres de la All-NBA First Team, sont de retour dans leurs pénates, éliminées en quarts de finale. La France, elle, est passée entre les gouttes, mélange de chance, de ténacité, de caractère et d’opportunisme qui font les grands résultats.

On attendait donc Luka Doncic, ce sera Mateusz Ponitka. L’ancien arrière du Zenit Saint-Petersburg a signé un véritable chef d’œuvre mercredi soir : 26 points, 16 rebonds et 10 passes décisives pour le quatrième triple-double de l’histoire de la compétition. Il a emmené dans son sillage une Pologne qui avait déjà surpris à la Coupe du Monde 2019 en atteignant les quarts de finale. Aaron Cel, le Franco-Polonais formé au Mans et international tricolore chez les jeunes, parle "d’âge d’or" du basket polonais, un pays habituellement plus connu pour les exploits de ses volleyeurs, finaliste du Mondial il y a quelques jours. Contre la Slovénie les joueurs d’Igor Milicic ont touché au sublime pendant une mi-temps puis ont fait preuve d’une incroyable volonté pour ne pas s’effondrer lorsque leur avance de 23 points a disparu.

L’ailier Michal Sokolowski, le pivot Aleksander Balcerowski et l’Américain naturalisé AJ Slaughter, bien connu du championnat de France et qui évolue en sélection depuis 2015, complète un quatuor majeur parfaitement complété par des joueurs de rôle sobres et efficaces. Parfois sur courant alternatif (-30 contre la Finlande, -27 face à la Serbie), la Pologne a su gagner le match qu’il fallait en huitièmes contre l’Ukraine avant de signer l’exploit du tournoi face à la Slovénie. Comme les Italiens pouvaient l’être après avoir sorti la Serbie, ils se présentent donc euphoriques face à l’Equipe de France qui semble, de son côté, bénie des Dieux du basket après ses deux victoires en prolongation.

Tantôt autoritaire tantôt à côté de leur basket, les Bleus sont les spécialistes des grands écarts au cœur d’une même rencontre et n’ont toujours pas trouvé le chemin de la continuité. "On peut être tellement forts. C’est frustrant de nous voir jouer comme ça. On peut dominer tout le monde si on joue bien sur 40 minutes", souffle Evan Fournier. Une inconstance sans doute irritante pour beaucoup. Mais les faits sont têtus : la France est toujours en course pour une médaille et les favoris au titre dans l’avion dans du retour.

Après la Coupe du Monde et les Jeux Olympiques, les Bleus ont intégré le top 4 d’une compétition internationale, ce qu’aucun autre pays n’est parvenu à faire. Ils savent que l’opportunité qui se présente devant eux de rejoindre pour la troisième fois de leur histoire une finale européenne, après 2011 et 2013, est immense. "Nous sommes heureux d’être là et d’être en vie", souriait Vincent Collet. "La Pologne n’a pas volé sa place. Le match de mercredi a bien eu lieu ! Je sais qu’on connaît moins les joueurs mais pour avoir regardé les matchs de poule dans la nuit, s’ils ont moins d’armes offensives, leur défense est bien plus solide que la Slovénie. Il faudra se préparer à cette agressivité défensive."

Les miraculés de Berlin savourent leur situation et assistent avec délectation à l’exode qui frappe le Sheraton où les gigantesques salons qui servent les repas se vident jour après jour. Et peu importe l’identité des survivants. "Le fait que les autres perdent c’est de leur faute. Mais on ne regarde pas ça. On regarde les adversaires. On se fout des équipes contre qui on aurait pu jouer", souligne Timothé Luwawu-Cabarrot. Vendredi soir, c’est la Pologne qui se dresse entre les Bleus et la finale de l’EuroBasket.

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TEAM FRANCE BASKET - EUROBASKET 2022
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Jeudi, 15. Septembre 2022
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L’EuroBasket est sens dessus dessous et l’Equipe de France affronte en demi-finale la surprenante Pologne, vendredi à 17h15 (en direct sur Canal + Sport 360 et W9).
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Bellenger/IS/FFBB
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Venez encourager les Bleus en finale de l'EuroBasket !

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Suite à la victoire des Bleus contre la Pologne en demi-finale de l'EuroBasket, notre partenaire Gate-One Voyages vous propose différentes offres supporters afin de venir encourager les hommes de Vincent Collet en finale à Berlin. Opposée à l'Allemagne ou l'Espagne (match en cours), dimanche à 20h30, l'Équipe de France masculine a l'opportunité d'être de nouveau Championne d'Europe, neuf ans après le titre obtenu en Slovénie. 

Toutes les offres sont à retrouver ICI.  

Attention :

  • Les vols et hôtels ne sont pas compris
  • Dans la limite des stocks disponibles
  • La date limite d’inscription est fixée à samedi 15h00
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TEAM FRANCE BASKET - EUROBASKET 2022
Date d’écriture: 
Mercredi, 14. Septembre 2022
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Qualifiés pour la finale de l'EuroBasket dimanche à 20h30, les Bleus ont besoin de votre soutien !
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FIBA
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Heurtel, redonne-moi ton short !

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C’est beau la confiance. Et Thomas Heurtel n’en a jamais manqué. Au journaliste de la FIBA qui lui demandait en conférence de presse si un nouveau Heurtel avait vu le jour à l’EuroBasket, le meneur de l’Equipe de France a répondu dans un sourire : "vous ne m’avez pas vu au Barça pour me poser cette question." A 33 ans, celui qui n’a toujours pas de points de chute pour la rentrée a connu les plus grands clubs européens. Vitoria, Anadolu Efes Istanbul, Barcelone, le Real Madrid. Une carrière en Euroleague qui l’a habitué aux grands moments.

Contre l’Italie, alors que le bateau bleu semblait proche du chavirage, il n’a pas hésité à prendre les choses en main, éclaboussant de son talent le quatrième quart-temps et la prolongation, dans la droite ligne d’une réputation de clutch player née en 2014, dès sa deuxième campagne avec les Bleus. La première s’était conclue sur un titre européen en 2013, dans l’ombre de Tony Parker. La star des Spurs forfait un an plus tard, Heurtel avait brillé à la Coupe du Monde, crucifiant l’Espagne en quart de finale dans un des matchs entré dans la légende du basket français et ponctué par le commentaire de David Cozette à l’antenne : "Thomas Heurtel donne-moi ton short !"

Huit ans plus tard il était cette fois question de taille de dessous pour saluer la performance de l’Héraultais. "Il porte la même taille de caleçons que moi", souriait Rudy Gobert. "Il aime ces moments-là." Même son de cloche du côté de Timothé Luwawu-Cabarrot : "Il est capable de nous sortir de situation comme celle-là. C’est un grand joueur."

Un grand joueur qui monte en puissance match après match et qui réalise sans doute sa meilleure compétition avec les Bleus (10,1 pts, 7,3 pds) dans un rôle plus déterminant que jamais. "C’est notre meneur créateur et on en a vraiment besoin dans ce registre", note Evan Fournier. Face à une équipe largement dominée dans le secteur intérieur, Thomas Heurtel a parfaitement su exploiter les hésitations italiennes, celle de Nicolo Melli en particulier, sur la défense du pickn’roll pour les punir sur ses pénétrations. "Je sais qu’il va trouver des solutions sur ces actions", souligne Rudy Gobert. "Les intérieurs étaient focalisés sur moi pour m’empêcher de prendre la position ou de rouler au panier. Il avait les opportunités de mettre les gros shoots. C’est sa force et on en aura encore besoin."

Une justesse également saluée par Vincent Collet. "Vu du banc nous étions persuadés que c’est à lui que reviendraient les derniers ballons. Il avait l’ascendant, même avant qu’Evan ne soit sur le banc. J’ai même eu peur qu’il en fasse un peu trop mais il a su alterner pour faire marquer les autres. Cette équipe a moins de créativité que ses devancières et celle de Thomas nous est précieuse."

Vainqueur d’une médaille de chaque métal à l’EuroBasket (or), Jeux Olymiques (argent) et à la Coupe du Monde (bronze), Heurtel a désormais un nouveau podium en ligne de mire. Deux matchs à jouer, quoi qu’il arrive, pour atteindre un objectif que les Bleus s’étaient fixés avant de rejoindre l’Allemagne : "Notre but était de jouer pour une médaille. Et nous y sommes."

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TEAM FRANCE BASKET - EUROBASKET 2022
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Mercredi, 14. Septembre 2022
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14 points et 4 passes décisives dans le quatrième quart-temps et en prolongation. Thomas Heurtel a porté les Bleus vers le dernier carré.
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Bellenger/IS/FFBB
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Résumé Italie-France : croire aux miracles !

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Mardi soir, la Mercedes Benz a grondé. De plaisir, de rage, de déception. Le choc entre l’Allemagne et la Grèce a atteint des sommets au niveau basket et s’est disputé dans une ambiance de feu et une salle pleine à craquer. Un saisissant contraste avec les tribunes désespérément vides pour accueillir le remake du quart de finale des Jeux Olympiques de Tokyo entre Français et Italiens. Un côté intimiste trop proche du huis-clos nippon de 2021 pour un tel rendez-vous.

Pas de quoi refroidir Evan Fournier. Si l’arrière des Knicks n’aime rien de plus que de sentir la foule le pousser ou le conspuer, il n’a eu besoin de personne pour jaillir des starting-blocks. 9 points en trois minutes pour s’assurer que les Bleus ne tomberaient pas dans un de leur travers avec un début de match poussif. Avec Andrew Albicy et Terry Tarpey lancés en mission sur le duo Spissu-Fontecchio, les Azzurri étaient rapidement mis en difficulté, battus à leur propre jeu, celui de l’adresse extérieure. Une pluie de tirs à trois-points s’abattait sur les troupes de Gianmarco Pozzecco, désireuses de protéger leur raquette mais punies par les extérieurs tricolores auteur d’un spectaculaire 6/8 à longue distance au premier quart-temps.

Une réussite qui ne marquait aucune pause, Thomas Heurtel et Timothé Luwawu-Cabarrot sortant du banc pour poursuivre la belle série. En face, Simone Fontecchio se chargeait de maintenir l’Italie en vie. Le futur joueur du Jazz n’a pas encore la notoriété des nombreuses stars de l’EuroBasket mais il a définitivement endossé le costume de leader laissé vacant par Danilo Gallinari, gravement blessé au genou en préparation. Puissant, adroit, opportuniste, il constitue un danger permanent et c’est lui qui limitait les dégâts pour son équipe, tandis que la "faiblesse structurelle" du jeu des Bleus, selon les mots de leur entraîneur, refaisait surface au cœur du second quart-temps. Les balles perdues, au cœur du discours de Vincent Collet, qui appellent ses joueurs à ne pas tenter l’action décisive mais à privilégier la patience, ont à nouveau plombé le jeu offensif d’une Equipe de France soudain muette ou presque. Sa force reste cependant sa capacité à stopper son adversaire et l’attaque tout feu tout flamme des Italiens restait parfaitement tenu sous contrôle (38-31).

Au retour des vestiaires, les Tricolores tentaient d’imposer leur taille et leur poids près du cercle, notamment en servant le duo Gobert-Yabusele puis en lançant pour la première fois Moustapha Fall. L’entreprise rencontrait un certain succès mais l’Italie semblait enfin trouver du rythme et de la course dans le sillage de son leader Nicolo Melli. Comme elle l’avait fait face à la Serbie, elle renversait une situation bien mal engagée tandis que les Bleus encaissaient les coups sans répondre dans un triste remake du troisième quart-temps contre la Turquie. Cette fois, c’est un 3-19 en cinq minutes qui les plaçaient dans les cordes (56-64).

Privée de jeu rapide et plus dans les timings défensivement, l’Equipe de France se remettait aux éclairs de Thomas Heurtel pour ne pas sombrer. Entre tirs de loin et caviars l’ancien meneur du Real Madrid multipliait les actions décisives. Mais les Italiens vivent sur une confiance et un cœur qui les transcendent et leur permettent de jouer à un niveau largement supérieur à celui de leur valeur intrinsèque. Fontecchio signait deux tirs exceptionnels à l'approche du money-time (68-75). Après un ultime effort du duo Fournier-Gobert deux lancers-francs manqués par Fontecchio offrait à un Heurtel plein de sang-froid l'opportunité d'envoyer le match en prolongation (77-77).

Heurtel, incandescent, poursuivait son show dans la période supplémentaire, multipliant les raids dans la raquette. A l'entrée de la dernière minute Gobert signait une claquette décisive et Yabusele gobait tous les rebonds passant à sa portée pour envoyer l'Equipe de France en dem-finale.

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TEAM FRANCE BASKET - EUROBASKET 2022
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Mercredi, 14. Septembre 2022
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Dans un EuroBasket qui a vu ses favoris tomber les uns après les autres, l'Equipe de France a sauvé sa tête à l'issue d'une nouvelle victoire en prolongation, contre l'Italie (93-85)
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Bellenger/IS/FFBB
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Preview France-Italie : quatrième round

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D’effet de surprise, il n’y en aura pas mercredi soir. France-Italie est un classique de chez classique et les deux équipes ne se quittent plus depuis quelques mois. Aux Jeux Olympiques de Tokyo, c’est également en quart de finale qu’elles s’étaient retrouvées pour un duel qui n’avait trouvé son vainqueur que dans les dernières minutes. Il y a trois semaines, Français et Italiens ont échangé les invitations en préparation. A Bologne, une prolongation a été nécessaire pour les départager. Quatre jours plus tard, à Montpellier, les Bleus avaient en revanche survolé les débats (+32).

Mais la dynamique n’est plus la même pour une Squadra Azzurra qui a perdu sa star Danilo Gallinari quelques jours avant le premier tour disputé à domicile, à Milan, mais a réalisé l’exploit du tournoi dimanche soir en éliminant la Serbie de Nikola Jokic. Une performance exceptionnelle rendue possible par une parfaite gestion du ballon (7 balles perdues), un big-three parfait (56 points d’Achille Polonara, Nicolo Melli et Simone Fontecchio), un bombardement incessant à 6,75 m (16 tirs primés réussis), un invité surprise (le meneur gaucher Marco Spissu auteur de 22 points, 6 passes) et une donnée qui n’apparaît sur aucune feuilles de stats : un supplément d’âme.

A l’image de leur volcanique entraîneur, Gianmarco Pozzecco, dont l’exclusion a nourri l’euphorie transalpine, l’Italie est portée par une passion et une énergie sans limite qui peuvent la rendre extrêmement dangereuse. "J’ai joué contre ou avec la plupart des joueurs italiens. Quand ils se chauffent comme ça ils sont très durs à arrêter", soulignait Amath M’Baye en amont de la rencontre. Avec 33 tirs à trois-points tentés en moyenne par match, le coup de chaud mortel n’est jamais loin et éviter l’irrationnel une obligation. "Leur sublimation est un des éléments du rapport de force", insiste Vincent Collet. "C’est une équipe qui joue beaucoup sur le tir et la confiance a donc une énorme importance. Ils vont chercher à nous attirer au large pour utiliser ce qu’ils font le mieux, pénétrer et ressortir sur les shooteurs extérieurs. Ce sera un des enjeux majeurs, ne pas trop souffrir sur ces situations pour limiter ce qui est arrivé aux Serbes dimanche."

Ces derniers avaient, dans un premier temps, imposé leur puissance intérieure avant de laisser les Italiens s’installer dans un rythme qui leur a permis de renverser la vapeur. "On va jouer sur nos forces. Eux sur les leurs. Et on va voir ce que ça va donner", prévient Moustapha Fall. "Quand il y a de tels écarts de matchups, une équipe devra imposer son style."

L’un des épouvantails de l’EuroBasket est tombé dimanche et l’Equipe de France aurait tort de penser que la voie vers les médailles sera plus aisée. Mais elle doit également saisir l’opportunité d’intégrer à nouveau le dernier carré d’une compétition internationale après la Coupe du Monde et les Jeux Olympique, quatre jours après avoir frôlé la catastrophe face à la Turquie. "Le sentiment d’être miraculés a disparu. J’ai le sentiment qu’on est là où on devait être", a glissé Evan Fournier en conférence de presse.

Les Bleus n’ont plus perdu contre l’Italie depuis 14 ans. Une série de 10 victoires consécutives qu’ils voudront prolonger à la Mercedes Benz Arena.

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TEAM FRANCE BASKET - EUROBASKET 2022
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Mardi, 13. Septembre 2022
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L’Equipe de France retrouve l’Italie en quart de finale de l’EuroBasket, mercredi à 17h15 (en direct sur Canal +). Une équipe qu’elle avait éliminée au même stade, dans la douleur, aux Jeux de Tokyo et battue deux fois en préparation.
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Bellenger/IS/FFBB
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All-Access : Berlin 8e

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En rejoignant Berlin jeudi dernier au terme du premier tour de l’EuroBasket, les Bleus ont lancé un deuxième championnat. Celui des matches couperets qui ne pardonnent aucune fausse note. Et pour leur huitième de finale face à la Turquie, l’Equipe de France a frôlé la catastrophe. "Il y en a qui se sont vus dans l’avion retour", soupirait Timothé Luwawu-Cabarrot au sortir d’une rencontre épique, conclue en prolongation. Revivez la préparation de ce duel, les mots de Vincent Collet dans le vestiaire en perspective des quarts de finale et les dernières secondes d’une victoire qui restera dans les mémoires.

Découvrez le troisième épisode de la websérie All-Access : 

 

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TEAM FRANCE BASKET - EUROBASKET 2022
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Lundi, 12. Septembre 2022
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Revivez au plus près de l’équipe la entrée victoire des Bleus en 1/8e de finale de l’EuroBasket avec la websérie All-Access.
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Une minute pour survivre : "Il y en a qui se sont vus dans l’avion retour"

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Mal en point après un troisième quart-temps où ils encaissent un terrible 19-0, les Bleus reviennent de l’enfer et, sur un panier d’Evan Fournier, reprennent la tête d’un huitième de finale qu’ils ont parfaitement contrôlé en première mi-temps. "On s’est mis dans le trou tout seul", pestait d’ailleurs Timothé Luwawu-Cabarrot face à la presse.
73-72

Sur la possession qui suit, Furkan Korkmaz obtient généreusement trois lancers-francs sur une faute de Fournier sans doute commise avant le tir. Le shooteur des Sixers enquille sans ciller les trois tirs qui lui sont offerts.
73-75

Avec l’avantage, la défense turque choisit intelligemment de faire défiler le chrono et de faire faute à deux reprises sur Evan Fournier. Vincent Collet prend alors un temps-mort avec 25,6 secondes à jouer. Mais sur le système ligne de fond qui suit, le shooteur des Knicks met le pied en touche après une passe de Thomas Heurtel. Contraint de faire faute, Amath M’Baye envoie de nouveau Korkmaz sur la ligne. Celui-ci ne tremble pas.
73-77

Thomas Heurtel, sans perdre une seconde, traverse le terrain pour un lay-up facile et Timothé Luwawu-Cabarrot commet quasi immédiatement une faute. Antisportive d’après l’arbitre ! "Les arbitres ne sont pas constants. Il n’y a aucune logique dans ce qu’ils sifflent", regrettait l’Azuréen. A +2, deux lancers-francs à suivre, 11,8 secondes au chrono et la balle en main, la situation est désespérée. "Il y en a qui se sont vus dans l’avion retour", sourit TLC. Cedi Osman, qui n’a converti que 4 lancers sur 9 depuis le début de l’EuroBasket était une bonne cible mais reste sur un 4/4 sur le match. "C’est du basket et j’espérais qu’il puisse en rater un pour intercepter et marquer à trois-points", raconte Vincent Collet . "Mais nous n’avions plus les cartes en main." L’ailier des Cavaliers, 71,8% en carrière en NBA dans l’exercice se présente sur la ligne.
75-77

Il va rater ses deux tirs mais un miracle est encore nécessaire. La Turquie remet en jeu mais la table de marque a déclenché un avertisseur sonore. Nouvelle balle sur le côté. Les Bleus sont présents en défense et Osman tente une passe périlleuse vers le centre du terrain. Luwawu-Cabarrot manque de l’intercepter et force Bugrahan Tuncer, le héros du jour, à jeter le ballon dans les airs pour éviter un retour en zone. Evan Fournier s’en saisit et provoque une faute. Il reste 6,9 secondes pour marquer. Sans temps-mort, la France s’en remet à Fournier qui décroche un floateur un peu court, transformé en claquette salvatrice par Rudy Gobert. "Il nous sort un match de patron", salue son capitaine. "Tu as l’impression d’avoir survécu à un match que tu aurais dû perdre."
77-77

Sur l’ultime possession la défense tricolore force Tuncer à un tir impossible et arrache une prolongation improbable. Scène à peine croyable, Vincent Collet serre les poings et se dirige vers Ergin Ataman pour lui serrer la main : "J’étais persuadé qu’on avait gagné… en fait j’avais cinq minutes d’avance."

Les Bleus finiront par s’imposer 87-86 au terme d’un match en forme de montagnes russes émotionnelles. "C’était un match fou", souffle Rudy Gobert. "On n’a jamais arrêté de se battre, jamais abandonné, on a continué d’y croire. Beaucoup d’équipes auraient renoncé et on a été récompensés."

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TEAM FRANCE BASKET - EUROBASKET 2022
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Samedi, 10. Septembre 2022
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L’Equipe de France a remporté un match qu’elle pensait avoir définitivement perdu dans la dernière minute du temps réglementaire.
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Gobert ce géant

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Depuis le début de l’EuroBasket, Luka Doncic, Giannis Antetokounmpo et Nikola Jokic affolent les compteurs. Des chiffres à donner le tournis pour les trois membres de la All-NBA First Team. La France, également, compte sur une star NBA. Triple meilleur défenseur de la saison et trois fois All-Star, Rudy Gobert a réalisé une sortie monumentale en huitièmes de finale pour éviter une fin de compétition prématurée à son équipe. 20 points et surtout 17 rebonds, dont une claquette dunk décisive pour envoyer le match en prolongation.

Un chiffre qui constitue un record dans l’histoire des Bleus et que le nouveau pivot des Wolves avait approché à deux reprises, lors du quart de finale victorieux face aux Etats-Unis à la Coupe du Monde 2019 et lors de la demi-finale des Jeux Olympiques contre la Slovénie. La démonstration que l’incontournable vigie de la sélection est un homme des grandes occasions. "Il y a énormément de pression sur lui", estime Timothé Luwawu-Cabarrot, lui aussi déterminant samedi midi. "Le fait qu’il fasse un match comme ça nous rend tous fiers. Tout le monde parle, tout le monde dit de la merde à propos de Rudy. Là tout le monde ferme sa gueule. Aujourd’hui il a montré que c’était Rudy Gobert et pourquoi il était ce qu’il est."

Le principal intéressé a, de son côté, commenté avec son détachement habituel sa performance : "J’ai juste fait ce que je fais depuis le début de ma carrière. Le fait qu’on attaque le panier me permettait de me mettre en bonne position pour prendre les rebonds. Comme les grands allaient aider j’ai essayé de les punir. Cela est lié à notre manière de jouer. Quand on prend les bons tirs, même quand on rate, je suis là pour prendre des rebonds. Mais perdre les ballons nous enlève ces opportunités." Malgré son match XXL, Gobert estimait d’ailleurs qu’il avait laissé échapper quelques opportunités de faire gonfler ses chiffres offensifs. "Aussi bizarre que ça puisse paraître je ne suis pas content de mon match. J’aurais pu en mettre 30. J’ai laissé trop de lancers-francs et des choses que je dois finir. Si j’avais fini certaines actions je pense qu’on pouvait éviter les prolongations."

Décrit comme un diesel par son coéquipier Evan Fournier comme par son entraîneur Vincent Collet, Gobert, désormais en double-double sur le tournoi (14,0 pts, 10,3 rbds), continue de monter en puissance. Une nécessité pour les Bleus alors que se profile à l’horizon le double MVP NBA, Nikola Jokic.

Surtitre: 
TEAM FRANCE BASKET - EUROBASKET 2022
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Samedi, 10. Septembre 2022
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Auteur d’une performance historique au rebond, Rudy Gobert a porté l’Equipe de France vers le top 8.
crédit: 
FIBA
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Résumé Turquie-France : miraculés

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Ergin Ataman est connu pour ses sorties chocs face à la presse. Lorsque le double vainqueur de l’Euroleague a annoncé le forfait de son meneur star Shane Larkin, le staff technique tricolore n’a pu s’empêcher de penser à un coup de bluff. Mais l’Américain n’était pas présent à Berlin, pas plus que la communauté turque de la ville. Ceux qui s’attendait à un Istanbul sur Spree en ont été pour leur argent, les quelques grappes de supporters au croissant disséminées dans une Mercedes Benz-Arena aux travées clairsemées n’étant pas de nature à faire pencher la balance en faveur de leurs protégés.

Des Turcs qui sont totalement passés à côté de leur début de match. Sans la capacité de création de Larkin la Turquie vit et meurt par sa réussite de loin. Une adresse absente, tandis que l’Equipe de France faisait parler sa taille et sa puissance en servant le duo Yabusele-Gobert. Et dès la sortie du pivot des Wolves, Moustapha Fall reprenait ce travail de démolition. Tout l’inverse d’un adversaire qui artillait à tout va sans régler la mire (1/9 à trois-points au premier quart-temps). Une tendance amplifiée par la capacité d’intimidation des pivots français, qui même sans contrer repoussent leurs vis-à-vis loin de la raquette.

Rapidement en tête (18-8), les Bleus continuaient de dérouler un basket collectif et inspiré et pousseront leur avantage à +16 sur une superbe séquence initiée par un contre de Timothé Luwawu-Cabarrot et conclu sur un dunk de Vincent Poirier (31-15). Le point culminant de la domination française mais un écart qui allait ensuite se réduire dangereusement, à mesure que les Turcs retrouvaient des couleurs au tir et que les Bleus confirmaient que leur talon d’Achille se situe bien dans le contrôle du ballon. Leurs 11 balles perdues du premier acte offraient quelques munitions à Cedi Osman, tout heureux de retrouver son équipe à portée de fusil alors qu’elle semblait complètement à la dérive (40-35, 19’).

Les mêmes maux conduiront aux mêmes effets et un hallucinant 0-19 au cœur du troisième quart-temps ramenait cette fois complètement la Turquie à hauteur puis lui permettait de repasser en tête (49-57). L’Equipe de France n’a toujours pas trouvé de réponse à ses spectaculaires temps faibles et son désert offensif long de plus de sept minutes transformait une promenade de santé en chemin de croix. L’anonyme Bugrahan Tuncer, 1,3 point de moyenne en Euroleague au bout du banc de l’Anadolu et à peine 4 points par match à l’EuroBasket, se transformait soudainement en arme fatale, enfilant les tirs longue distance comme des perles.

Au bord du gouffre les Bleus retrouvaient heureusement du rythme, du spacing et de la circulation de balle à l’approche du money-time. Luwawu-Cabarrot sonnait la révolte et en un éclair les Bleus recollaient au score. Les Turcs désormais en confiance poursuivaient malgré tout leur mortel bombardement. Sur une pénétration d'Evan Fournier à une minute du buzzer la France reprenait le contrôle (73-72) mais trois lancers-francs généreusement accordés à Furkan Korkmaz changeaient la donne. Après un temps-mort Fournier mettait un pied en touche, offrant aux troupes d'Ataman la possibilité de confirmer leur remontada sur la ligne des lancers-francs.

Une occasion qu'Osman laissait échapper et sur une claquette dunk de Rudy Gobert la France obtenait cinq minutes supplémentaires pour sauver sa tête. Un monumental Gobert poursuivait sur sa lancée, régnant dans les airs pour ouvrir la voie des quarts de finale à une Equipe de France sauvée des eaux.

Surtitre: 
TEAM FRANCE BASKET - EUROBASKET 2022
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Samedi, 10. Septembre 2022
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Les Bleus ont frôlé la catastrophe face à la Turquie l'emportant 87-86 en prolongation pour se qualifier pour les quarts de finale de l'EuroBasket.
crédit: 
Bellenger/IS/FFBB
match_ID: 
713173
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All-Access : Cologne 2/2

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"Même quand on gagne ça ne suffit pas." Moustapha Fall avait parfaitement cerné la problématique pour l’Equipe de France. Son succès étriqué face à la Hongrie (78-74) n’avait convaincu personne. Les messages ont été passés dans les vestiaires de la Lanxess Arena et les Tricolores ont ensuite su rebondir contre la Bosnie, puis en livrant un duel épique au phénomène Luka Doncic et aux champions d’Europe slovènes. De quoi se tourner avec ambition vers le huitième de finale programmé face à la Turquie samedi. Avant ce rendez-vous décisif, installez-vous dans le sillage des Bleus, au plus près de leur quotidien à Cologne.

Découvrez le deuxième épisode à Cologne de la websérie All-Access : 

 

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TEAM FRANCE BASKET - EUROBASKET 2022
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Vendredi, 9. Septembre 2022
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Découvrez de l’intérieur la deuxième partie de la phase de groupe des Bleus à l’EuroBasket avec la websérie All-Access.
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Preview Turquie-France : Objectif top 8

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Lors du dernier EuroBasket, la France et la Turquie avaient connu un sort similaire : une élimination dès les huitièmes de finale. Cinq ans plus tard, une des deux équipes rejoindra le top 8 à l’issue de leur face-à-face, programmé à midi à Berlin, à la Mercedes-Benz Arena.

Ergin Ataman avait placé son équipe parmi les favoris avant le coup d’envoi mais mercredi soir, après la défaite face à l’Espagne, son attention était plutôt portée sur le sort de son meneur star, l’Américain Shane Larkin. Le double vainqueur de l’Euroleague avec Anadolu Efes a bien pris l’avion depuis Tbilissi mais avec pour direction Istanbul et non Berlin. Un vol privé pour réaliser des examens complémentaires avec des médecins stambouliotes qui ont révélé la nécessité d’une opération pour résoudre des problèmes aux doigts. Une gêne qui expliquait sans doute un tournoi très loin de ses standards (9,2 pts à 33,3%).

Sans lui, la Turquie perd une pièce maîtresse, elle qui s’appuie largement sur quelques joueurs majeurs faute de rotations de qualité. Le trio NBA Cedi Osman-Furkan Korkmaz-Alperen Sengun pèse 45 points par match et Sengun a déjà enfilé, à 20 ans seulement, le costume de leader de l’équipe nationale. Un groupe qui sera sans doute soutenu par l’importante communauté turque d’Allemagne.

Les Bleus, eux, ont préparé la rencontre comme si la menace US demeurait présente. "Tant que je ne le vois pas sur le terrain…", a glissé Evan Fournier en conférence de presse. "On se méfie du sorcier turc", souriait de son côté Vincent Collet à propos d’un Ergin Ataman habitué des pirouettes devant la presse.

La ficelle paraît cependant un peu grosse et, surtout, ne change pas l’ambition des Bleus, désireux de conserver le niveau d’intensité affiché face à la Bosnie et la Slovénie. "Les enjeux sont désormais définitifs", a prévenu Vincent Collet, qui veut voir ses troupes "toujours aller plus loin au niveau de la justesse et la volonté de limiter les pertes de balles." Offensivement l’Equipe de France a franchi un cap face à Luka Doncic et espère pouvoir compter sur Guerschon Yabusele, encore ménagé à l’entraînement de vendredi, organisé loin de la salle de compétition, que les Tricolores ne découvriront que pour leur huitième de finale, programmé à midi.

Surtitre: 
TEAM FRANCE BASKET - EUROBASKET 2022
Auteur: 
Julien Guérineau
Date d’écriture: 
Vendredi, 9. Septembre 2022
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Chapeau: 
L’Equipe de France débute les matchs à élimination directe samedi à 12h00 (en direct sur Canal + Sport 360). Un huitième de finale face à la Turquie.
crédit: 
Bellenger/IS/FFBB
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