Est-ce que votre père vous parlait de sa sélection en Equipe de France ?
Il n’en parlait pas du tout. Franchement, je l’ai découvert en déménageant la maison de mes parents après leurs décès. J’ai retrouvé des tas d’archives concernant le basket et j’ai appelé Monsieur Champsaur à la FFBB pour avoir plus d’informations. C’est lui qui m’a envoyé notamment une très courte vidéo du match France – Espagne. En fait, je savais que mon père était dans le basket. Je pensais qu’il était joueur de l’Equipe de France mais j’imaginais qu’il avait fait plusieurs matches.
Si votre père n’a pas disputé de grande compétition avec l’Equipe de France en tant que joueur, il a été un arbitre de premier plan (J0 1948, 1952 et Championnat d’Europe 1951), quel souvenir vous restent en mémoire ?
Ma mère était en train d’accoucher de mon frère en mai 1951 lorsqu’elle a entendu à la radio qu’un arbitre avait été sifflé, hué par les Tchécoslovaques parce qu’il avait donné l’avantage à l’URSS (victoire de l’URSS 55-54). Elle était en train d’accoucher, elle a eu peur et s’est dit : « Finalement c’est dangereux ce sport ! ». Il partait souvent loin, il a été notamment à Buenos Aires, en Egypte … dans les conditions de l’époque, nous sommes dans les années 50-60.
Qu’a-t-il fait ensuite ?
Il est ensuite resté un peu à la Fédération (membre de la Commission Technique dès 1943, puis Président de la Commission de 1948 à 1950), où il a surtout écrit un livre sur les techniques du basket. Il s’est ensuite peu à peu détaché du basket trouvant qu’il devenait trop professionnel et qu’il y avait trop d’argent en jeu. Je pense que cela ne lui a pas plu car il était vraiment intègre et pour le sport. C’est peut-être pour ça que l’on n'a pas entendu beaucoup parler du basket à la maison en fait.