LF2

Interview - Ligue Féminine 2

Rebecca Tsobgny, explosion à Montbrison

Par Thomas Puentes|24 janv. 2025
Rebecca Tsbogny - Interview
© Cyril Douyere / STB Féminin
Ancienne pensionnaire du centre de formation de Villeneuve d'Acsq, la meneuse ligérienne (21 ans - 1,65m), tout droit arrivée de Roanne (NF1), s'est déjà imposée en l'espace d'une demi-saison comme une des meilleures joueuses à son poste en LF2. Retour sur son ascension express dans le collectif de Corinne Benintendi.

Vous vivez actuellement votre première saison en Ligue Féminine 2 après avoir évolué la saison dernière avec Roanne (NF1), juste après avoir quitté le centre de formation de l’ESBVA. Comment vous vivez-vous cela ?

Très bien, honnêtement. On a un très bon groupe où tout le monde s’entend bien, et ça facilite les performances. Dans notre équipe, chacune est capable d’apporter quelque chose. Après chaque match, une joueuse différente sort souvent du lot, et c’est ce qui fait notre force. On a des atouts variés, avec dix joueuses capable d’apporter, qui nous permettent d’être performantes à chaque rencontre. Sur le plan individuel, si on m’avait dit que ma première saison en Ligue Féminine 2 se passerait comme ça, j’aurais signé tout de suite. Mais tout cela, je le dois à mes coéquipières et à ma coach.

Comme décririez -vous la marche avec la NF1 ?

Concernant mon choix d’aller en NF1 l’an dernier, à la sortie du centre de formation, je voulais intégrer la Ligue Féminine 2, mais je n’avais pas eu de proposition. Je ne l’ai pas vécu comme une déception. Le projet proposé à Roanne par Vincent Dupuis, mon ancien coach, était très intéressant. Je savais que j’aurais du temps de jeu et que je pourrais gagner des responsabilités progressivement.

L’adaptation en NF1 s’est très bien passée. J’ai pris en maturité et en expérience. Je pense notamment à des joueuses comme Manon Sinico, qui m’ont beaucoup aidée. Tout ce que j’ai vécu en NF1 m’a servi de tremplin et un avant-goût du monde professionnel avec la Ligue Féminine 2. C’était le meilleur choix pour moi, si je n’étais pas passée par cette étape, ma saison actuelle ne se serait pas aussi bien déroulée.

Pour la différence entre les deux divisions, oui, il y a une vraie marche. En Ligue Féminine 2, le jeu est plus intense, les joueuses intérieures sont plus grandes et plus physiques. La pression défensive est constante, et l’expérience des adversaires se fait vraiment sentir. En Ligue Féminine 2, chaque match est un défi, alors qu’en NF1, il y avait parfois des matchs plus abordables. Ici, la densité du championnat est énorme, tout le monde peut battre tout le monde, donc il faut être à 100 % à chaque rencontre.

Pourquoi avoir choisi Montbrison ? On sait que c’est un système qui a permis à de nombreuses joueuses d’éclore comme Clarisse Legrand ou Kendall Cooper avec Corinne Benintendi ?

J’avais eu de bons échos sur Corinne et le projet de Montbrison. Je ressentais le besoin de découvrir un autre style d’encadrement. Corinne est très rigoureuse, et j’avais besoin de cette exigence pour progresser. Elle m’apprend énormément, et je lui suis reconnaissante.

Le parcours de Montbrison l’an dernier, avec une demi-finale, a aussi pesé dans ma décision. C’est un club qui sait mettre en lumière des joueuses et exploiter leurs qualités. Je sentais que mon style de jeu correspondait à ce que Corinne recherchait, et je savais que je pourrais beaucoup apprendre ici.

En l’espace d’une demi-saison, vous figurez déjà parmi les meilleures joueuses à votre passe de la division (9ème à l’évaluation / 11ème au scoring / 2ème passeuses). Comment vous expliquez cette adaptation si rapide à ce niveau-là ?

J’ai toujours besoin d’un temps d’adaptation, mais les matchs de préparation m’ont beaucoup aidée. Corinne a été très claire dès le début sur ce qu’elle attendait de moi. J’ai dû adapter mon jeu au niveau plus élevé de la Ligue Féminine 2, mais ses conseils m’ont énormément aidée.

Je regarde aussi beaucoup les matchs de mes adversaires pour me préparer. Cela me met en confiance et m’aide à comprendre leurs forces et faiblesses. Ensuite, je donne toujours le meilleur de moi-même, j’essaie d’être un leader sur le terrain, de propager mon énergie et je me nourris du soutien de ma famille, de mes coéquipières et de Corinne, qui a confiance en moi.

Pour le moment, avec Montbrison, vous figurez parmi les meilleures équipes du championnat. Comment tu peux expliquer ce gros début de saison avec un effectif quasi complétement renouvelé ?

Nous avons un groupe sain, avec des joueuses qui ont envie de gagner et de progresser ensemble. Cela crée une base solide. Corinne, avec son expérience, est un pilier essentiel pour nous guider. Elle sait comment gérer ce type de situation car elle l’a déjà connue, la saison passée par exemple, et nous suivons ses consignes à la lettre.

Nous avons aussi une belle solidarité dans l’équipe. Chacune est prête à se battre pour les autres, et cela fait toute la différence.

C’est quoi vos objectifs à moyen et long terme ?

Mon objectif est d’intégrer la première division un jour. Mais pour l’instant, je suis concentrée sur cette saison avec Montbrison. Nous avons un groupe spécial, et je veux aller le plus loin possible avec cette équipe.

Pour découvrir le profil de Rebecca Tsobgny, cliquez ici.

Les sujets associés