Basket 3x3

François Brisson : « C’est à la fois le lancement de l’année mais aussi du projet global »

Par Tom Thuillier|Il y a 1 jour
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Pour son premier rassemblement en tant qu’entraineur de l’Équipe de France féminine 3x3, François Brisson ne veut pas brûler les étapes. Entre continuité et renouveau, le technicien nantais se livre sur ses premières sensations.

Comment a été construite votre sélection pour ce premier rassemblement de l’année ?

Nous nous sommes tout d’abord basés, avec Gwenaël Pestel, sur le fait que les joueuses devaient être compétitives dans leurs championnats respectifs. Nous avons arrêté une première liste puis je les ai toutes contactées individuellement, je veux aussi que ce soit une démarche personnelle, que la joueuse soit motivée. On voulait des complémentarités et un équilibre entre les profils mais aussi des joueuses qui soient pleinement investies dans le projet.

C’est un plus d’avoir Gwenaël Pestel (assistant de Yann Julien), qui a déjà vécu des compétitions avec certaines joueuses et vu évolué d’autres chez les jeunes, à tes côtés ?

Oui bien sûr. Dans mon fonctionnement je ne conçois pas de prendre une décision avant d’avoir eu le plus d’informations possible avant. Je souhaite avoir un éclairage de tous afin de prendre la meilleure décision.

Quel va être le programme de ce premier rassemblement de l’année, votre premier en tant qu’entraineur de l’Équipe de France féminine 3x3 ?

Dans un premier temps ce rassemblement sera l’occasion d’avoir une première prise de contact avec les joueuses, apprendre à se connaître avec le staff mais aussi entre elles. Je pense que certaines joueuses ne se sont pas beaucoup rencontrées ou ne se connaissent pas énormément car elles sont de générations ou de championnats différents. Le deuxième objectif sera de faire ressortir les besoins du groupe, ce qui va être nécessaire de mettre en œuvre pour performer.

Peut-on dire que ce stage est le lancement de l’année 2025 ?

C’est à la fois le lancement de l’année mais aussi d’un projet plus global. Pour moi l’objectif c’est de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Los Angeles, donc à un moment donné être performant sur les événements majeurs du calendrier. Dans notre plan, l’idée est que chaque compétition ne représente pas une fin en soi mais plutôt une étape qui vas nous permette de construire l’équipe la plus performante à un moment donné.

Entre la Champions Cup, la Coupe du Monde, la Coupe d’Europe et le circuit international « Women’s Series » l’année 2025 s’annonce chargée. Comment gérer ces échéances ?

Je souhaite qu’un maximum de joueuses aient la possibilité d’être exposées à la concurrence internationale. Si a un moment donné on veut qu’elles se préparent il faut qu’elles touchent du doigt cette concurrence internationale, qu’elles sachent de quoi on parle pour que notre projet fasse sens. Il y aura des temps de sélection évidemment mais il y aura aussi des rotations organisées car on veut que chacune puisse appréhender le très haut niveau international.

Cela signifie que l’effectif sera peut-être amené à changer au cours de l’année ?

Oui, il faut composer avec les contraintes du règlement FIBA car on ne peut pas faire ce que l’on veut. Nous allons devoir nous adapter à ce règlement mais aussi l’envie qu’on a de pouvoir permettre à tout le monde de s’investir dans notre projet et se préparer du mieux possible.

Le premier grand rendez-vous de l’année va arriver très rapidement avec la Champions Cup (14-16 mars). Quel sera l’objectif sur cette toute nouvelle compétition ?

Etant donné les contraintes de calendrier on sait qu’on ne pourra pas sélectionner des joueuses issues de La Boulangère Wonderligue ce qui va nous permettre d’exposer certaines joueuses de Ligue Féminine 2 au plus haut niveau international 3x3. Cela va être intéressant aussi de voir quelle opposition nous allons avoir car je pense que certaines nations seront dans la même configuration que nous. Il ne faut pas oublier qu’il y a une qualification pour la Coupe du Monde 2026 à la clé, ce n’est pas une compétition anodine pour les joueuses et c’est l’occasion pour la France d’y briller.

Quel est votre vision sur cette nouvelle compétition lancée par la FIBA ?

Dans notre projet la Champions Cup est un très bon compromis. Cela permet à la fois de rencontrer les meilleures nations du monde, exposer certaines joueuses au très haut niveau international et, pour moi, me permettre de rentrer dans le bain rapidement. Je pense que c’est une très bonne opportunité pour nous.

Quel est votre état d’esprit avant de rencontrer l’ensemble des joueuses pour la première fois ?

Je suis très impatient. Pour le moment on prépare les choses mais on n’a pas le retour du terrain. Je pense que c’est un aspect essentiel d’autant plus que pour ce stage de février car nous n’avons pas de compétitions à disputer. Ce stage va permettre à toutes les joueuses de couper avec leur vie en club, leurs compétitions et entrer dans cette nouvelle aventure.

L’Équipe de France féminine 3x3 s’est installée au plus haut niveau depuis quelques années en performant lors des grandes compétitions internationales. Il y’a-t-il une forme de pression supplémentaire de prendre les rênes de l’équipe ?

Je pense qu’il y a une pression mais qu’elle est plutôt saine. L’Équipe de France féminine 3x3 est pour moi une référence au niveau mondial. C’est une équipe qui a gagné en reconnaissance en étant compétitive depuis très longtemps, en gagnant des grandes compétitions et en étant sur toutes les compétition européennes et mondiales. Nous voulons avoir une forme de continuité sur ce qui a été fait et capitaliser sur cela. Le fait de pouvoir compter sur Gwenaël Pestel dans cette aventure est essentiel. Je pense que oui, en tant que compétiteur il y a une forme de pression. Beaucoup de joueuses ont connu aux joies d’évoluer dans une équipe compétitive, on ne doit pas perdre de vue que c’est ce qui nous permettra d’être présent à Los Angeles : la compétitivité.