Avec 3 victoires lors des 4 derniers matchs, Landerneau retrouve des couleurs. Quel a été le déclic à la base de ce réveil ?
Il y a eu un déclic mais il date de plusieurs matchs avant où on était bien. C'est juste qu'on n'arrivait pas à être focus pendant les 40 minutes du match, il y avait toujours un quart-temps où on n'était pas concentrées, ensemble, on perdait un peu la tête. C'est à ce moment qu'on se prenait un -10, -15. Les matchs avant la trêve de Noël étaient déjà beaucoup mieux dans la consistance et la constance. On en a peut-être plus pris conscience après la trêve et les victoires sont là, elles ont mis l'équipe en confiance.
Le maintien est loin d'être acquis mais cette belle série doit apporter sa dose de confiance. Etes-vous un peu plus optimistes ?
On sait que le maintien n'est pas encore acquis et toutes les victoires que l'on pourra prendre vont nous amener de la confiance. Cette confiance permet à tout le monde de pouvoir performer, de gagner un peu plus de matchs. Que l'on soit en playoffs ou en playdowns à la fin de la saison, avec la confiance tu réussis beaucoup plus. Ca ne nous fera que du bien.
Qu'est-ce qui a changé entre le visage que le LBB montrait en début de saison et celui affiché actuellement ?
C'est une bonne question ! Si j'avais la réponse on aurait essayé de changer bien avant. On savait qu'on avait de bonnes joueuses dans l'équipe mais il manquait toujours ce petit plus pour accéder à la victoire, être constant pendant 40 minutes. Le fait d'avoir gagné le premier match au retour de la trêve (contre Lattes Montpellier) nous a fait engranger de la confiance. Les filles savent leur potentiel et celui que l'on peut avoir collectivement. Ensuite on gagne à Bourges, on peut dire que c'est presque historique. Ensuite contre Roche Vendée on aurait dû le gagner mais ça ne s'est pas fait. Le plus important est d'avoir pu rebondir contre Angers le match d'après. On n'est pas dans une période descendante comme on a pu l'être en début de saison où l'on ne faisait qu'enchaîner les défaites.
A la reprise, vous défierez trois concurrents directs (Charleville-Mézières, Tarbes et Saint-Amand) avant de terminer par du lourd (Villeneuve d'Ascq, Lyon et Basket Landes). Comment abordez-vous cette fin de saison ?
On va aborder tous les matchs de la même manière, les uns après les autres. C'est le but car il ne faut pas que l'on commence à compter les points, les matchs les plus importants. Il faut y aller étape par étape, travailler match par match sur chaque équipe et c'est comme ça que l'on va procéder. Effectivement il y aura des matchs plus importants où il y aura peut-être un peu plus de pression mais c'est à nous de gérer ça en interne et de faire au mieux.
Tu as annoncé que cette saison serait la dernière pour toi. Quand as-tu pris cette décision et pourquoi ?
J'y pensais déjà l'année dernière, c'est quand même une décision réfléchie. Ca fait 16 ans que je suis pro, que je joue en Ligue Féminine. A un moment donné il faut savoir dire stop. Je vais avoir 35 ans, d'autres envies. Physiquement je pourrai encore jouer mais le corps commence à me dire "stop, ne va pas trop vite, trop loin". C'est un peu de tout. C'est ma dernière saison officiellement mais je suis quelqu'un qui aime le sport, qui en fait l'été donc si la saison prochaine un club a besoin d'une pigiste ou d'une joueuse française pour faire un remplacement de quelques semaines, je ne serai pas fermée à ça. C'est dur car depuis le début de saison je suis assez catégorique sur mon arrêt de carrière et plus on avance et plus c'est dur d'en parler franchement. J'ai envie de construire une vie de famille, de passer un BPJEPS activités pour tous pour rester dans le sport, du coaching, du sport en entreprise, du périscolaire.
