Arbitrage

Une finale internationale sous le soleil de Bahreïn

5 nov. 2024
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Lors des récentes Gymnasiades U18 organisées par la Fédération Internationale du Sport Scolaire, Ema Bourgault, arbitre Fédérale et candidate détectée du Parcours National de Perfectionnement et de Détection, a vécu une expérience inoubliable. Cet événement, qui s’est déroulé au Bahreïn, a rassemblé des jeunes athlètes du monde entier pour s’affronter dans plusieurs disciplines, dont le basketball 3x3. Ema, en tant qu’arbitre RefElite 3x3, a eu le privilège d’officier durant cette compétition prestigieuse.

« C'était une atmosphère extraordinaire ! » s'exclame Ema. Bien que les températures extrêmes aient provoqué des malaises dus à la chaleur chez certains athlètes et membres du public, la solidarité entre les concurrents et leur motivation sont restées intactes. Les conditions désertiques du Bahreïn représentaient un défi supplémentaire, mais cela n'a pas diminué l'ardeur des compétiteurs et la concentration des officiels.

En marge de ses engagements sportifs, Ema a eu l’occasion de visiter certains lieux emblématiques du Bahreïn, notamment le célèbre circuit de Formule 1, une cathédrale et un ancien fort, témoins de l’histoire locale. Cependant, son immersion dans la culture bahreïnie a été limitée par l’offre culinaire de l’hôtel. « L’hôtel nous préparait des plats français, donc je n’ai pas eu l’occasion de goûter des plats typiques », explique-t-elle.

Logée au Ramada Hotel by Wyndham, situé à 45 minutes du site de compétition, Ema décrit un quotidien bien rodé : petit-déjeuner à 6h15, départ à 7h00 pour un premier match dès 8h. Ce rythme intense a permis aux arbitres de se préparer mentalement et physiquement avant chaque journée de compétition.

Accompagnée des lycéennes de Victor Hugo qui formaient l'équipe de France féminine, Ema a pris l'avion à l'aéroport Charles de Gaulle de Paris après avoir quitté Caen. Durant les sept heures de vol, une atmosphère chaleureuse régnait, notamment grâce à la présence importante de la délégation française parmi les passagers. Le trajet retour s'est révélé plus fastidieux et isolé : après une escale à Dubaï, elle a rejoint Paris, puis a emprunté le train jusqu'à Caen.

Cette expérience internationale lui a permis de rencontrer des arbitres de divers horizons, dont certains collègues francophones du Bénin et de l’Algérie, avec lesquels la communication était plus facile. La diversité des expériences parmi les arbitres était palpable : certains avaient leur licence FIBA 3x3, d’autres n’avaient officié qu’à un seul tournoi.

Cette première expérience internationale aux Gymnasiades a permis à Ema de côtoyer des arbitres venus des quatre coins du monde, tissant notamment des liens privilégiés avec ses homologues francophones du Bénin et d'Algérie. Face à la diversité des profils - certains détenant la licence FIBA 3x3, d'autres n'ayant qu'un seul tournoi à leur actif - et des styles d'arbitrage, elle a dû faire preuve d'une grande adaptabilité. « Tous les arbitres n'arbitrent pas pareil », constate-t-elle, transformant ces différences en précieuse expérience. Après avoir dirigé 34 rencontres avec brio, elle s'est vu confier l'ultime match du tournoi féminin entre la Slovénie et le Nigeria, une reconnaissance de la qualité de son arbitrage et de la régularité de son tournoi.

Ainsi, cette aventure au Bahreïn s’est révélée être bien plus qu’un simple tournoi. Elle a offert à Ema une immersion culturelle et des rencontres enrichissantes, contribuant à son évolution en tant qu’arbitre au sein de la scène sportive internationale.