Des visages familiers, des familles, des amis, le Kop France et une ambiance bien éloignée de l’étonnante atmosphère de Nicosie jeudi soir. Les Bleus ont découvert avec un plaisir sincère l’Arena Futuroscope pour leur entraînement samedi matin. Et plus encore dimanche après-midi, accompagné par 4 864 spectateurs qui ont rendu hommage à Ruddy Nelhomme, assistant de Vincent Collet pendant 14 ans et salué par la Fédération, avant le coup d’envoi.
Le cadre idéal pour trouver la motivation et le sérieux nécessaires pour rejouer une équipe de Chypre loin d’appartenir au gratin européen et qui n’a toujours pas gagné le moindre match lors des qualifications à un EuroBasket pour lequel elle est d’ores et déjà assuré de participer en tant que pays hôte (avec la Pologne, la Finlande et la Lettonie).
Un statut qui ne l’avait pas empêché de rester menaçant pendant 30 minutes. Pas vraiment le scenario imaginé. Frédéric Fauthoux souhaitait donc le modifier, même si pour y parvenir il avait fait confiance au même cinq majeur. Il avait en revanche lancé Adam Mokoka aux basques de Filippos Tigkas, le meneur de Keravnos qui s’était mis en valeur à domicile. Il n’a, en revanche, fait preuve d’aucune patience en voyant Darral Willis signer deux paniers rapides.
Amine Noua quittait immédiatement le banc mais, comme il y a 72 heures, les Chypriotes parvenaient à enquiller quelques paniers de haut niveau pour rester au contact (10-10). Le talent de Nolan Traore et la qualité supérieure des rotations françaises faisaient cependant rapidement la différence. Sept marqueurs alimentaient le tableau de marque dans le seul premier quart-temps avec une fluidité de jeu largement en hausse et un avantage athlétique bien mieux exploité (28-14).
Le cavalier seul attendu était alors lancé, tout juste perturbé par quelques oublis sans conséquence au score mais que le staff ne pouvait laisser passer, au cœur d’une seconde période d’abord survolée (+19) mais pas assez maîtrisée. Le 4-14 passé par Chypre en cinq minutes faisait malgré tout mauvais genre, tout juste sauvé par un dunk monumental Yoan Makoundou avant la pause.
Insuffisant toutefois pour retrouver du rythme. Au retour des vestiaires Willis enchaînait les paniers et sa sortie ne perturbait pas ses coéquipiers, désormais en confiance et capables, à la surprise générale, de ne pas se reposer uniquement sur leurs tirs de loin. Ils poussaient la France à la faute, allaient chercher des points sur la ligne des lancers-francs et profitaient d’une adresse encore une fois en berne des Bleus. Un arrosage stérile et frustrant qui s’étendait jusqu’aux tentatives de près, les rebonds offensifs nombreux n’étant pas transformés en points.
Les éclairs de Makoundou, la froide efficacité d'Axel Bouteille ou l'opportunisme de Noua s'avéraient suffisants pour que jamais le doute s'installe.
Au début d'un nouveau cycle, l'Equipe de France a du pain sur la planche. Mais elle a aussi le luxe de trôner seule en tête de son groupe avec quatre succès en autant de match. L'EuroBasket 2025 est au bout du chemin.