Après avoir échoué en tour de qualification lors du « FIBA 3x3 World Tour Final » 2023, vous êtes de retour mais cette fois directement dans le tableau principal. Que représente cette qualification déjà historique ?
Cette qualification récompense notre régularité cette saison, elle est d’autant plus importante car nous sommes qualifiés directement pour le « Main Draw » (tableau principal) et non le « Q-Draw » (tour de qualification) contrairement à 2023. On a fait une saison consistante sur les Masters et cela montre qu’on a passé un cap. Je pense que c’est le résultat de la confiance qu’on a engrangée lors des Jeux Olympiques et le fait que l’équipe tourne depuis 2 ans maintenant sur le circuit. On observe que des automatismes se sont créés, sans compter la progression individuelle des joueurs. C’est un ensemble de tout ça qui font que le résultat est là.
Ce résultat valide également le projet « 3x3 Paris » mis en place en 2022 ?
Evidemment, la qualification pour une deuxième finale mondiale valide notre projet, ça montre que le choix de la professionnalisation était le chemin à prendre. Aujourd’hui on est dans les objectifs fixés, qui paraissaient inatteignables à l’époque. Quand on revient 3 ans en arrière il était impossible qu’une équipe française se qualifie en finale d’un Masters. Maintenant qu’on a montré que c’était le bon choix il faut poursuivre sur cette lancée.
Votre statut sur le circuit international a-t-il changé cette saison ?
Oui, on le sent en effet. Nous ne sommes plus qu’une équipe surprise, les équipes adverses le savent. Nous nous situons aujourd’hui entre la deuxième et la quatrième place mondiale au classement FIBA donc cela montre qu’on a passé un cap. On a gagné une forme de respect de la part de tout ceux qui sont sur le World Tour.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Vous avez disputé 8 Masters cette saison, atteint 6 fois la finale et remporté le Masters de Lausanne. À quel point est-ce difficile d’atteindre la finale d’un Masters ?
On a tendance à banaliser le fait d’arriver en finale d’un Masters mais c’est très difficile car toutes les équipes sont ultra compétitives. Si on prend l’exemple de Miami, ils remportent le Masters de Neom alors que la semaine précédente ils ne sortent pas des poules à Manama. Le niveau est tellement homogène sur le circuit international que cela se joue à chaque fois sur des détails.
Les 14 meilleures équipes du monde se rassemblent donc à Hong Kong. À quoi faut-il s’attendre lors de cette étape finale ?
Cette finale mondiale va être très ouverte. C’est un peu une Coupe du Monde quand on regarde les équipes car beaucoup de collectif sont composés de joueurs issus des équipes nationales. Le niveau a nettement augmenté sur le World Tour ces dernières années, beaucoup d’équipes développe un basket de très haut niveau maintenant.
Peut-on parler de la finale mondiale la plus élevée de l’histoire ?
Je pense oui car avant il y avait deux ou trois équipes qui dominaient vraiment. Cette année quand tu regardes le nombre d’équipes vainqueurs en Masters tu te rends comptes de la densité du circuit. C’est pour moi la finale la plus forte qu’il n’y a jamais eu.
Vous avez pu compter sur le retour de l’ancien numéro un français Alex Vialaret, blessé juste avant le début de la préparation olympiques.
Ça fait du bien parce que ça ramène une arme supplémentaire et un leader naturel. Je suis content qu’il soit revenu car cela n’a pas dû être facile pour lui entre les blessures et la rééducation. Je suis content aussi car ça récompense son abnégation et son travail sur les deux dernières années.
Vous disposez de 5 joueurs mais seulement 4 places dans le roster pour cette finale mondiale. Qu’est ce qui va guider votre choix ?
Comme d’habitude j’ai le rôle de celui qui tranche et qui fait les choix compliqués. Je pense qu’il faut regarder les oppositions et la forme du moment de chaque joueur. C’est un ensemble de chose, les joueurs jouent le jeu et quoi qu’il arrive ils sont à fond dans le projet.
Depuis les Jeux Olympiques Franck Seguela explose les compteurs. Il est monté jusqu’au 6ème rang mondial, un record pour un Français dans l’histoire du World Tour. Quel impact a-t-il sur l’équipe ?
Franck a clairement passé un cap. Je pense qu’il peut encore progresser sur sa sélection de tir et des choix stratégiques par exemple. Aujourd’hui il montre que c’était un top joueur mondial au niveau du 3x3, il travaille dur pour ça et c’est la récompense de deux années passées avec Paris. On a commencé de tout en bas et maintenant c’est un joueur qui est installé dans le top 10 mondial. Il ne faut pas oublier les autres car Paul (Djoko), Jules (Rambaut) et Hugo (Suhard) sont également dans le top 20 mondial, c’est incroyable.
Comme évoqué lors de sa création, l’équipe « 3x3 Paris » telle qu’on la connait va disparaitre après cette étape finale. Que va-t-il se passer après ?
Il va tout d’abord y avoir une période de repos car on était sur trois années intense. Il va falloir voir les différents projets pour avoir une continuité sur cette équipe. Il faut continuer à les faire fructifier les résultats qu’on a acquis cette année car mine de rien le ranking est important et il va y avoir d’autres compétitions internationales majeures. On attend de voir les différents projets qui se mettent en place et étudier tout ça pour voir la meilleure façon possible de faire perdurer cette équipe.
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