L’Alsace, Obernai, la SIG
Je suis alsacienne. J’ai commencé le basket à 5 ans à Obernai. Mon oncle était le président du club, ça a été le club de ma maman, de mes tantes, de mes grands-parents. Tout le monde a fait du basket dans la famille donc j’ai essayé. Cela m’a plu direct alors j’ai continué. À 11 ans, je suis partie à la SIG. J’ai très vite été intégrée dans la famille SIG. Ce sont des rencontres que je n’oublierai jamais. J’ai joué en benjamines région, minimes France, cadettes France puis en N3 et enfin en Ligue 2 (de 2020 à 2023). Très jeune, mon rêve était de pouvoir vivre du basket. Je regardais la NBA avec mes cousins. Cela a toujours été une envie et une ambition.
L’appel de l’Équipe de France en 2023
C’était ma toute première sélection en Équipe de France. J’avais juste fait des présélections U17 et U18 en 3x3. Le jour où je reçois l’appel de la coach des U20, Élise Prodhomme, on venait de jouer le Final Four avec la N3 de la SIG et d’être troisième de France. D’abord je me suis demandé si elle ne s’était pas trompée de numéro (rires). J’étais très excitée, je n’en revenais pas. J’ai découvert comment fonctionnait l’Équipe de France. Je ne pensais jamais pouvoir jouer avec des filles que je voyais à l’INSEP ou en Équipes de France jeunes.
Quart de finale de l’Euro U20, son panier à trois-points pour décrocher la prolongation contre l’Italie.
Au moment du tir, je sais que ce n’est pas ma force car c’était rare que j’en prenne en club, mais je le prends et je prie dans ma tête pour que ça rentre (rires). Derrière, il fallait rester concentré car il restait quelques secondes. C’est après le match que j’ai relâché la pression. On était surtout soulagées d’avoir gagné d’un point et d’être dans le dernier carré. Derrière, le titre reste et restera un moment inoubliable.
Son départ à Champagne Basket à l’été 2023
J’avais fait 9 ans à la SIG. Tout le monde me connaissait. Il fallait que je découvre un autre point de vue et que j’aie un autre statut dans une équipe pro. Je voyais qu’il était possible d’évoluer à haut niveau et je ne voulais pas rester proche de ma famille. J’ai passé un cap à Champagne Basket (5,1 points et 5,2 rebonds en 24 minutes). L’ambiance était incroyable. La coach communiquait beaucoup avec moi. Malheureusement, on a perdu beaucoup de matches en reproduisant les mêmes erreurs et en manquant d’agressivité dans les moments difficiles (l’équipe marnaise est descendue en NF1). J’ai envisagé de rester mais j’ai écouté mes agents qui me disaient que j’avais largement ma place en Ligue 2.
Le Havre, promu en Ligue 2
Je connaissais déjà une joueuse, Ibtissem Salahy (à gauche sur la photo), avec qui j’avais joué en équipes jeunes Alsace et Grand Est. Je lui avais demandé des conseils, comment ça se passait au Havre. Après, cela a tout de suite accroché avec le coach, Laurent Chamu. Je ne me suis pas posé de question et j’ai tenté ma chance. On vise le maintien mais si on peut aller plus loin, on ne fermera pas du tout les portes. Personnellement, mon ambition principale serait d’être une joueuse majeure en Ligue 2. Dans le futur, ce serait de jouer dans La Boulangère Wonderligue si j’ai l’opportunité d’y aller.
Son été avec l’Équipe de France 3x3 U21
Quand la coach m’a appelée, j’ai accepté tout de suite. Cela a été une découverte incroyable. C’est clairement différent du 5x5. C’est une autre ambiance. Le fait qu’on soit un petit groupe avec les filles et les garçons, j’avais l’impression d’être dans une famille. Au niveau du jeu, j’avais des appréhensions au niveau cardio parce que ce n’est pas mon point fort. On a trouvé des solutions. Je n’avais aucune gêne dans mon jeu, j’ai pu jouer librement. J’ai vécu deux étés inoubliables en Équipe de France. Si on m’appelle, je reviens direct !
Crédit : Cyril Douyère / STB Féminin