Les ambitions tricolores aux World Finals | FFBB

Vous êtes ici

World Finals eFIBA Season 2

Les ambitions tricolores aux World Finals

Léo Gouttenoire - 23/11/2023
Le 25 et 26 novembre prochain, la ville de Jönköping (Suède) accueille les finales mondiales de la eFIBA Season 2. Maxime Lecat, aussi nommé "MaxLCT", le sélectionneur de l'Equipe de France NBA 2K, dévoile ses objectifs et revient sur les deux dernières semaines de préparation.

- Dans quel état d’esprit êtes-vous avant de disputer les grandes finales mondiales de la eFIBA ?

On est très concentré. Après notre qualification, on s’était laissé deux ou trois jours pour redescendre et profiter un peu. Il y avait un double sentiment. Celui d’être satisfait de ce qu’on a montré contre l’Espagne mais aussi beaucoup de regrets après notre prestation ratée face à la Turquie en finale européenne. Mais très vite, depuis presque deux semaines, on se prépare vraiment pour performer en Suède. 

 - En phase de groupes, vous affronterez d’abord les Etats-Unis, le gros morceau de cette compétition. Comment on aborde un tel match ?

C'est très bien de les affronter en ouverture. On va pouvoir se jauger. En cas de victoires, on enverrait un message fort à toutes les autres équipes. Et en cas de défaites, on aurait encore deux autres rencontres à disputer pour terminer dans les deux premiers de notre groupe. Les Etats-Unis sont clairement favoris pour le titre final. Et ça s’explique en deux points. La sélection américaine a respecté la compétition en envoyant tout simplement leurs meilleurs joueurs. Ils ont un cinq majeur d’élite, composé exclusivement de garçons évoluant en NBA 2K League, la seule ligue professionnelle au monde. C'est aussi une équipe qui a l’habitude de jouer sur scène ensemble. Tout le format américain se joue de cette manière, en physique. Ils ont de l’avance sur ce point et sur toutes les autres équipes. En France, on en a déjà fait, mais beaucoup moins. C’est un gros avantage psychologique pour eux.

- Pour compléter ce groupe A, vous affronterez aussi le Brésil et la Nouvelle-Zélande. A l’instar des Etats-Unis, ce sont des sélections que vous ne connaissez pas, ou très peu. Expliquez-nous cette particularité.

On ne peut pas jouer contre des pays éloignés de l’Europe à cause de problèmes de serveurs. Quand tu te balades d’un serveur à un autre, il y a des lags et les deux équipes ne peuvent pas jouer à niveau équivalent donc ça n’a pas vraiment d’intérêt. En revanche, je suis ravi de ce scénario-là. Ça nous permet de profiter pleinement de l’expérience du championnat du monde en affrontant ces trois équipes de trois serveurs différents. On ne tombe pas tout de suite contre la Turquie ou le Maroc, qui sont dans l’autre groupe et qu’on affronte très régulièrement. Là, on va rencontrer d’autres personnes, d’autres style jeu et c’est ça tout l’intérêt des Worlds.

- Et sans aucun match d’entrainement contre ces nations, comment on se prépare à un évènement comme celui-ci ?

On a eu deux phases de préparation bien distinctes. L’essentiel du travail des joueurs a été de faire du scouting en regardant énormément de vidéos. Par exemple, les Brésiliens, on a analysé l'intégralité de leurs matches depuis le début de la compétition. Comme on ne peut pas les jouer, on doit s’adapter. Ça permet vraiment d’anticiper tactiquement le jeu proposé par nos futurs adversaires. D’un autre côté, on s’est entrainé contre des équipes avec le même serveur que nous. On a travaillé avec des formations européennes en réfléchissant tactiquement aux choses que l’on pourrait mettre en place pour performer contre les nations internationales. On a aussi remis en question certains aspects de notre jeu pour travailler sur nos points forts et nous améliorer en tant qu’équipes.

- Quel est l’objectif de l’Equipe de France dans ces grandes finales mondiales ?

On ne vise rien d’autres que le titre de champion du monde. On ne fait peut-être pas partie des deux grands favoris mais on est une équipe respectée. On n’a pas volé notre qualif, on est avec les huit meilleures nations du monde et à partir de là, on est là pour gagner. Je ne me vois pas dire autre chose aux joueurs de toute façon. On va jouer match après match et on verra où ça nous mène. On n’est pas venu pour faire de la figuration. On veut aller le plus loin possible et pourquoi pas chercher le titre.

Les finales se jouent pour la première fois en LAN, sur scène et devant du public. C’est quelque chose qui rajoute forcément une petite pression supplémentaire ?

Nos cinq joueurs français ont déjà joué sur scène, au moins une fois. Ils ont joué la LAN du championnat de France en disputant des matches à gros enjeux devant 200 personnes et avec les adversaires juste à côté. En Suède, pour ces finales, ce sera plus, mais ils ont déjà cette petite expérience. Il y a des émotions qu’ils ont déjà ressenties. C'est un petit plus pour nous.

Retrouvez toutes les informations sur les finales directement sur le site de la eFIBA et suivez l'intégralité des rencontres de l'Equipe de France 2K en direct sur les chaîne Twitch et YouTube de la Fédération Française de Basketball.