Toujours en course
Après avoir grillé un joker face à la Lettonie, qui a poursuivi son excellent parcours en dominant Israël plus tôt dans la journée, la France abordait son face à face avec la Turquie avec le couteau sous la gorge. Une défaite et c'est la course aux demi-finales qui s'envolait pour un groupe débarqué en Espagne avec des ambitions affichées de podium. En face, une vieille connaissance avec une génération vainqueur de l'Euro cadets en 2005 face à... la France. Les retrouvailles promettaient donc beaucoup et les Bleuets sont parfaitement rentrés dans la rencontre.
Adroits, agressifs, ils prennent les devants avec un Edwin Jackson très présent et désireux d'oublier sa sortie lettone (8 pts à 3/7). Le futur arrière de l'ASVEL alterne attaques du cercle et tirs extérieurs pour se fendre de dix points en six minutes (18-13). Idéal pour mettre ses coéquipiers en confiance. Mais en face, deux autres récents mondialistes, Dogus Balbay et Can Özcan, les deux principaux dangers offensifs de la sélection au croissant, ne sont pas en reste et parviennent à maintenir leur groupe à flot (22-21). Jackson enfin contrôlé, c'est un autre shooteur qui prend le relais. Raphaël Wilson, également en délicatesse avec son tir de loin depuis le début de l'Euro, trouve cette fois la mire. Et comme Christophe Leonard est tout aussi inspiré, c'est tout le jeu extérieur tricolore qui retrouve des couleurs. Quand Antoine Diot se joint à la fête, l'écart dépasse les dix unités (43-31, 17e). Une différence maintenue jusqu'à la pause (48-37) avec 39 unités du quatuor du Centre Fédéral.
Au retour des vestiaires, le très actif Balbay, futur pensionnaire de Texas en NCAA, prend les choses en main pour faire recoller les siens. Mais la réaction turque va faire long feu. Diot au four et au moulin rappuie sur l'accélérateur et trouve un soutien dans la raquette en la personne d'Alexis Tanghe. Lorsque Jackson refait mouche au-delà des 6,25 m, on retrouve la belle alternance que l'on prédisait à cette Equipe de France bien équilibrée sur le papier. Un 19-5 sanctionne ce bon passage et les hommes de Philippe Ory s'envolent (69-50, 28e). La suite est plus délicate avec une adresse en baisse et le retour des balles perdues, un point noir dans le jeu des juniors jusqu'à présent. En presque dix minutes la France n'inscrit que six petits points. Et si la défense tient plutôt bien le choc, Philippe Ory préfère demander un temps-mort pour éviter toute frayeur (75-63, 37e). Une intervention qui porte ses fruits. Diot, Leonard et Jackson vont marquer près du cercle coup sur coup. Les Bleuets s'imposent 82-68 et poursuivent leur quête du Top 4.
