La Grèce un ton au dessus | FFBB

Vous êtes ici

Equipe de France masculine

La Grèce un ton au dessus

11/08/2007
Un ton au dessus. C'est réellement l'image qu'a donné la Grèce en s'imposant 74 à 55 contre une Equipe de France diminuée par les blessures. En imposant leur rythme et leur jeu savamment dosé, les coéquipiers de Papadopoulos ont contrôlé la rencontre, de la première à la dernière minute.

Pour la grosse affiche de la journée (et probablement même de ce Tournoi International de Strasbourg), le Rhénus Sport de Strasbourg s'est rempli à ras bord (5900 spectateurs) et les ovations pour les Bleus ont commencé avant même le début du match. Tous les ingrédients étaient donc réunis pour une très très belle soirée de basket.

La défaite de la veille visiblement oubliée, la Grèce a montré un tout autre visage contre la France et cela dès le début du match. Bien épaulé par Papaloukas (5 pts, 3 rbs) qui jouait son premier match à Strasbourg, Papadopoulos (12 pts, 7 rbs, 3 pds) démontre toute sa puissance. Percussion après percussion, le pivot du Real Madrid trouve des brèches dans la défense tricolore et les utilise à merveille. Les Français, malmenés en défense, ne baissent pas pour autant les bras et font encore une fois la preuve de cette solidarité qui leur est chère. Claude Bergeaud fait tourner son banc et chaque joueur y va de son panier. Au bout de dix minutes de jeu, la Grèce est devant et les Bleus sont déjà distancés : 13-23.

En difficulté devant la défense serrée présentée par les Grecs, les coéquipiers d'Aymeric Jeanneau (2 pts, 3 pds) peinent à trouver des solutions de tir. L'absence de Florent Pietrus se fait sentir, même si Sacha Giffa se démène au rebond (5 prises) et s'offre des lancers-francs précieux. Bien servi par Ferchaud et Morandais, alignés ensemble par le sélectionneur tricolore, Frédéric Weis répond à son homologue Papadopoulos dans la raquette. Les Grecs, qui s'étaient probablement économisés lors de leur défaite contre la Slovénie la veille, pratiquent quant à eux un basket précis et efficace et marquent les paniers importants. Bilan des courses à la mi-temps : les hommes de Panagiotis Yannakis sont toujours devant (25-38) et on attend avec impatience le sursaut de l'Equipe de France.

Avec le retour de Tony Parker (9 pts, 1 pd) sur le parquet strasbourgeois, les Bleus repartent vers l'attaque avec encore plus d'intensité. Une nouvelle dynamique s'installe et la France se fait plus conquérante, plus dure en défense aussi. Portés par l'ambiance du Rhénus Sport, Parker et Gomis pilotent parfaitement les offensives françaises. Parker excelle dans les un contre un et affiche clairement son come-back. Néanmoins, les Grecs n'entendent pas laisser fondre leur avantage sans réaction. Spanoulis (16 pts) et Pelekanos (11 pts), particulièrement adroit derrière l'arc, remettent la Grèce à distance et s'offrent le troisième quart sur le fil : 41-55.

Dos au mur, les Français ont dix minutes pour se refaire. La volonté des Bleus est grande, à l'image de Ronny Turiaf (5 pts) qui met un contre énorme sur Papadopoulos. Ferchaud puis Diawara sonnent la révolte derrière la ligne des 6,25m et le public de Strasbourg y croit. Mais les Grecs tiennent bon et leur gestion de fin de match est parfaitement au point. La tâche se complique au fur et à mesure des secondes qui s'égrennent. Diamantidis (6 pts, 4 pds), en vieux renard, fait tourner le ballon alors que Yohann Sangaré met toutes les forces qui lui restent dans les ultimes instants de la rencontre. Mais l'écart est définitivement trop important pour pouvoir être rattrappé et la France doit concéder sa première défaite depuis le début de la phase de préparation : 55-74.

Déclarations d'après match :

Aymeric Jeanneau : "Il n'y a rien à dire, ce soir ils sont au-dessus de nous. Ce soir... Leur jeu était plus précis. Nous, on n'a pas réussi à mettre en place notre jeu rapide, on n'a pas utilisé notre vitesse, ce qui fait qu'il y avait peu de ballons propres qui arrivaient au bon moment, dans les bons espaces. On a peut-être souffert d'un déficience physique à cause des blessures qui touchent l'équipe, mais il ne faut pas se chercher des excuses, c'est une situation qui peut se reproduire au Championnat d'Europe."

Yakhouba Diawara : "Il nous faudra rebondir demain contre la Slovénie. Personnellement c'était la première fois que je jouais la Grèce en A et c'était dur. Maintenant il va falloir continuer à travailler, en gardant l'Espagne en ligne de mire."

Claude Bergeaud, entraîneur de l'Equipe de France : "Ce soir nous avons joué contre l'une des plus grandes équipes de basket au monde. La Grèce a un groupe excellent, qui joue ensemble depuis longtemps. Les joueurs se connaissent très bien, ils sont rôdés et précis et n'ont pas besoin de se parler sur le terrain. Ils présentent des fondamentaux individuels impressionnants avec en plus une touche de malice. Peut-être qu'on les a justement un peu trop regarder jouer ce soir. On a maintenant un aperçu de ce qu'il nous reste à améliorer pour la suite et on se doit de rebondir positivement. Il va falloir passer au pallier au dessus en vue de l'Euro."

France - Grèce : 55-74

 

Dans l'autre match de la journée, la Slovénie a déccroché sa deuxième victoire strasbourgeoise en s'imposant assez facilement contre une équipe de Serbie privée de ses trois cadres (Milicic-Gurovic-Jaric) mis au repos par le sélectionneur Slavnic.

Serbie - Slovénie : 66-79

Retrouvez toute l’actualité des Équipes de France sur : www.basketfrance.com/_edf

Sur place à Strasbourg, Boris Vladic (FFBB)