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Euro U18 masculin

Ces bleus ont du coeur

Par Neven Vladic, à Hagondange. - 23/07/2009
La France n'a pas raté l'entrée dans son Euro en s'imposant face à une Serbie emmenée par son pivot star Dejan Musli. Dans le sillage d'un très bon Léo Westermann (4/7 à trois points pour 17 points) les Bleuets ont su réagir et ne pas paniquer quand les Serbes semblaient tenir le match. Prometteur.

Dejan Musli, joueur du FMP Zeleznik, était déjà annoncé comme un très gros client. La France devait le contenir pour espérer avoir une chance de gagner. A bout d’un quart-temps, l’intérieur a déjà compilé 14 points, à 5 sur 5 aux shoots. Le reste de l’équipe serbe a marqué au total… 2 points, par Branislav Djekic ! Une grosse domination, donc. Mais sans conséquence au tableau d'affichage (-2). "Le jeu des Serbes est orienté sur Dejan Musli, il le cherche de façon systématique", analyse le coach français, Philippe Ory. Cependant, les Bleuets restent dans le match grâce à deux trois-points de Léo Westermann, le pensionnaire du Centre Fédéral qui avait déjà dominé l’année dernière au championnat d’Europe U16 (élu dans le cinq idéal).

Trois trois-points d’affilé (la marque de fabrique des « Plavi ») permettent ensuite à la Serbie de passer devant. Evan Fournier, très attendu, ne trouve pas la distance de loin. Les Serbes creusent l’écart. Mais Musli doit sortir un instant, touché par les fautes. La France revient au score et passe devant à 2 minutes de la fin de la première mi-temps. "Un de nos objectifs était d’attaquer Musli pour lui faire faire des fautes, et ça a marché, puisqu’il n’a pas été aussi efficace par la suite", remarque Phillipe Ory. Les Bleuets semblent vraiment gênés par la densité physique serbe, entre un Dejan Musli qui se défait aisément de la défense tricolore et un Branislav Djekic qui dunke sur une pénétration plein centre. A la fin du deuxième quart-temps, la France mène cependant 35 à 34.

Vincent Pourchot montre que le travail effectué au Centre Fédéral paye. Il rentre ainsi deux jump shots à 4 mètres du cercle. "Ce n’est plus le même joueur par rapport au début de la préparation. Je préfèrerais qu’il marque sous le panier, mais on accepte ses paniers loin du cercle", plaisante Philippe Ory. Les Serbes, quand à eux, continuent à provoquer des fautes et se retrouvent très souvent sur la ligne des lancers-francs, ce qui leur permet de creuser un écart de 5 points. Les Français sont au bord de la rupture (47-56).

Mais dans le dernier quart-temps, les Bleuets renversent la vapeur grâce à un Westermann qui enchaîne deux panier à trois-points et un "and one" qui fait exploser une salle d’Hagondange presque pleine. Le résultat également d'une meilleure alternance intérieure-extérieure. Bilan des opérations un surréaliste 18-0 qui décide du sort du match. "Le repositionnement de Léo en poste 2 a été très bénéfique car c’est lui qui nous a débloqué la situation, grâce à ses tirs à trois-points", se félicite Philippe Ory, ravit de son coup de maître.

France bat Serbie 68-63