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Equipe de France masculine

"C’était le match d’une carrière"

Julien Guérineau, sur place à Londres - 08/08/2012
Vincent Collet exprime toute sa frustration d'être passé si près d'un immense exploit face au double champion d'Europe en titre.
Quel est votre sentiment après votre élimination ?

Quand tu as l’impression de ne pas avoir fait ce qu’il fallait et que tu perds, il faut l’accepter. Là on fait un match de très haut-niveau. C’est la première fois depuis plusieurs années que l’on met l’Espagne en difficulté. Malgré un manque de taille nous avons su compenser par des stratégies mises en place et par l’énergie des joueurs. Ce qui me fait rager c’est que des petites choses nous empêchent de concrétiser cet effort immense. C’est d’autant plus dommage que certains n’auront peut-être plus l’occasion de revenir aux Jeux Olympiques. C’était le match d’une carrière et cela fait encore plus mal.

Vous êtes chaque année un peu plus près de l’Espagne…

L’objectif n’était pas de se rapprocher. Je l’avais dit et je le pensais sincèrement, c’était l’année où il fallait que ça bascule. Il nous manque pas grand-chose. Un peu d’adresse extérieure de nos ailiers et ça suffisait. Je m’en veux également un peu. J’ai hésité en début de quatrième quart-temps à faire souffler Tony Parker deux minutes. Mais nous étions tellement au coude à coude… 

Cette défaite veut dire que la génération Parker n’a toujours pas de médaille olympique…

C’est surtout la première fois qu’elle participe aux Jeux. On pourrait en parler éternellement. Ce qui est rageant c’est que nous avions devant nous une demi-finale contre la Russie qui aurait été dure mais très ouverte. On pouvait rêver. Ça nous fait très mal. Ce groupe a malgré tout confirmé son état d’esprit et sa capacité à jouer avec les meilleurs. Mais ce soir on a surtout envie d’aller se cacher dans un coin et de ravaler sa déception.

Tony Parker semblait très touché par ce revers…

C’est normal. Il appartient à la même catégorie de joueurs que Boris Diaw. Ils sont nés en 1982. Aux Jeux de Rio ils auront 34 ans. A un moment donné il ne faut pas dire ça sera mieux la prochaine fois. Nous avions l’opportunité et les capacités pour faire une médaille donc la frustration est légitime.