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EuroBasket Women 2013

Les Bleues déroulent

A Trélazé, Sylvain Bourdois Chupin (FFBB) - 16/06/2013
Pour son deuxième match de la compétition, les Bleues ont déroulé face à une Serbie rapidement dépassée. La qualité de la défense tricolore a une nouvelle fois des ravages, et des joueuses venues du banc ont activement participé à cette la large victoire à l'image d'une Gaëlle Skrela irrésistible. Demain, les Françaises joueront pour la première place du groupe face à la Grande Bretagne, également invaincue.

Agressives les Serbes ont bien tenter de résister à la puissance tricolore. Si lors des six premières minutes, Milica Dabovic et ses partenaires ont réussi à faire illusion (8-6), la suite a été bien plus compliquée. Pierre Vincent a multiplié les rotations et les joueuses venues du banc ont immédiatement fait la différence à l'image des deux trois-points consécutifs de Gaëlle Skrela. Après 10 minutes de jeu, la France mène déjà 20 à 8.

Le tempo ne faiblit pas et les Tricolores continuent leur démonstration alternant efficacement le jeux rapide et les shoots longues distances. Le banc continue d'apporter énormément au scoring (24 des 38 points inscrits à la mi-temps). Les joueuses de Marina Maljkovic, fille de l'ancien coach limougeaud Bozidar Maljkovic, n'ont pas les armes pour rivaliser. L'addition est déjà sévère au moment de rejoindre les vestiaires (+23, 38-15).

La pause semble ne rien avoir changé, rien ne semble arrêter la vague Bleue. Gaëlle Skrela continue son festival offensif, bien relayée par Céline Dumerc pour le plus grand plaisir des spectateurs de l'Arena Loire. Le match est complètement à sens unique tant l'écart est important entre les deux formations. La coach serbe rappelle même ses cadres sur le banc pour les reposer en prévision du match de demain décisif face à la Lettonie.

Souvent montrée du doigt, l'adresse extérieure tricolore est ce soir une arme de destruction massive, Edwige Lawson-Wade et Sandrine Gruda s'en donnent à cœur joie. Les 15 points d'Ana Dabovic, la cadette de la famille, sont bien dérisoires face au naufrage de son équipe. Gaëlle Skrela, décidément très en verve poursuit sa démonstration et signe une jolie ligne de stats : 14 points (5/6 aux tirs), 3 passes et 1 rebond. Standing ovation pour les Braqueuses qui s'imposent 76 à 32 et se qualifient ainsi pour le second tour de l'Euro.

Avec 32 points encaissés, la France a montré une nouvelle fois que la défense était sa marque de fabrique. La dernière fois que les Bleues ont encaissé si peu de points, c'était le 9 mai 1991 face à Chypre (95-27).

Dans l'autre rencontre du groupe C, la Grande Bretagne a remporté son deuxième match du tournoi face à la Lettonie 69 à 56.

France bat Serbie : 76-32

Déclarations d'après-match :

Valériane Ayayi : "En rentrant avec un premier écart, c’est plus facile. Les filles me permettent de jouer libérée et d’emmagasiner de la confiance. Avoir un public comme celui qu’on a ici, ça en donne également et ça donne envie de lui rendre. À présent, on va savourer rapidement ce soir avant de se tourner vers la Grande-Bretagne. Demain soir il faudra être prête à une autre adversité face à une équipe qui va nous poser des problèmes différents et qui jouera sans la pression de la qualification."

Sandrine Gruda : "Dans ce type de match, il est important d’être concentrée du début à la fin, et de penser à travailler pour la suite de la compétition. Pour ma part, si je rate un tir, je ne me pose pas de question, je me projette vers le suivant en me disant que celui-ci rentrera. Hier soir, on a vu Diandra apporter offensivement, ce soir c’est le tour de Valériane ; ce sont deux filles que l’on a su intégrer et qui je pense sont à l’aise dans la vie du groupe comme sur le terrain."

Endene Miyem : "Ce match, on a su se le rendre facile en restant concentrées et en mettant de l’intensité. On a retenu ce que Pierre Vincent nous a demandé suite au match d’ouverture face à la Lettonie. Il reste bien sur des choses à corriger notamment au niveau des ballons perdus et il faudra faire attention dès demain. Pour ce dernier match à Trélazé, on va affronter Jo Leedham, l’an dernier aux Jeux Olympiques, on ne l’aimait pas, depuis on a appris à se connaître toute l’année à Bourget, et demain durant 40 minutes on va s’affronter avant de se tomber dans les bras à la fin. Ici c’est vraiment magique, on est attendu par les fans, le public répond présent nous pousse, nous encourage, se lève même s’il y a un écart conséquent."

Emmeline Ndongue : "Y'a eu match, y'a eu match à 40 pts. On a été appliqué tout le long du match, ce qui n'était pas le cas hier. On a su rester constante, c'est de bon augure pour demain car c'est un autre morceau."

Gaëlle Skrela : "Le coach a beaucoup insisté sur l'alternance du jeu. On a un secteur intérieur très fort donc il nous a dit, à nous les petites, de prendre nos shoots ouverts. Après la réussite ça dépend des matches. Aujourd'hui, on a réussi à alterner le jeu, c'était le discours tenu par le coach hier après le match. Je pense que plus la compétition va avancer, plus ça va être difficile. La Grande-Bretagne est une équipe accrocheuse. Elles ont gagné leur deux matches et les filles avaient du mal à les battre aux JO."

Pierre Vincent : "Ce soir, nous avons contrôlé le tempo et été adroits.  Nous avons su prendre nos responsabilités, nous avons bien shooté. L’équipe est dense, c’est difficile d’être en Équipe de France. Plus que la profondeur de banc ce qui est intéressant c’est que j’ai senti ce soir que tout le monde était rentré dans la compétition. Toutes les joueuses ont pris leur responsabilité et se sont investis. C’est important pour nous, si on veut aller loin on aura besoin de tout le monde."