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Equipe de France masculine

Dans le bon sens

Julien Guérineau (service de presse FFBB) - 05/09/2013
L’Equipe de France a lancé son EuroBasket en dominant largement la Grande-Bretagne (88-65). Un succès obtenu dans le sillage de ses leaders, Nicolas Batum et Tony Parker.
Cet EuroBasket amputé de quelques unes des plus grandes stars continentales promettait d’être difficilement pronosticable. Et au soir de la deuxième journée cette prévision s’est pleinement vérifiée. L’Ukraine dans le groupe A et la Finlande dans le groupe D sont ainsi installées à la première place avec deux victoires. Et l’Allemagne si séduisante face à la France a baissé pavillon contre la Belgique. 
La compétition est longue et il s’agissait de ne pas paniquer après le faux-pas de mercredi. La faiblesse de l’opposition ne permet guère de tirer des conclusions mais les Bleus ont fait le travail sans fausse note contre la Grande-Bretagne et ainsi retrouvé la marche avant. L’important était de montrer de l’envie et de l’agressivité en défense et c’est ce que les troupes de Vincent Collet ont fait, contestant les tirs, verrouillant le rebond pour s’offrir du jeu rapide et s’assurer que le suspense serait absent de cette soirée. Nicolas Batum et Tony Parker n’ont ainsi pas ménagé leurs efforts, leur entraîneur les laissant de longues minutes sur le terrain jusqu’à la fin du troisième quart-temps. "Si on perdait nous étions presque out…", glissait dans un sourire le meneur des Spurs qui s’est lancé dans quelques raids dont il a le secret pour alimenter son compteur personnel ou servir ses coéquipiers.
Vincent Collet pouvait donc être satisfait de la prestation des Bleus : "Il y a eu un petit relâchement dans le deuxième quart-temps mais globalement c’était ce que j’espérais en termes d’intensité défensive. Nos cadres ont montré le chemin. Les autres ont enchaîné." Ce "petit relâchement" a pris la forme d’un grand gabarit capable de s’écarter, un profil qui pose des problèmes insolubles à la défense tricolore. Dan Clark entre parfaitement dans cette catégorie. Avec ses 2,08 m, le joueur de l’Estudiantes Madrid est un véritable danger public derrière la ligne primée. Invisible ou presque mercredi contre Israël (3 pts à 1/5), il a quasiment à lui seul maintenu Team GB au contact lors de la première mi-temps. Souvent dans un fauteuil le grand blond a livré un petit récital : 16 points à 6/8 dont quatre tirs à trois-points.
Le break du premier quart-temps (26-14) en aura été légèrement entamé à la pause (45-37) mais sans que cela ne perturbe l’Equipe de France, grâce notamment à la belle soirée d’Alexis Ajinça. Avec 10 points, 11 rebonds et 2 contre, le Strasbourgeois a fait la différence et balayé les doutes de la première journée : "Ce n’est pas l’Allemagne mais c’est une bonne équipe qui joue assez dur et qui met des gros coups dans la raquette. On a répondu présent du début à la fin en gardant notre concentration alors qu’en préparation il nous est arrivé de mener largement et de nous faire rattraper. C’est un soulagement. Hier c’était mon premier match en championnat d’Europe et j’étais énormément stressé. Je me suis mis la pression tout seul et je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même. Ce soir j’étais relâché et je suis assez content de mon match." Son compère de la génération dorée en juniors, Nicolas Batum, avait également soif de revanche et dans le troisième quart-temps, les compères ont changé de braquet pour enfoncer définitivement les Britanniques (+15). 
Avec une victoire en deux rencontres, la France est au même niveau que son adversaire du soir, que la Belgique et l’Allemagne. Rien n’est donc fait pour la qualification et pas question de calculer puisque demain soir Israël, dernier du groupe, jouera sa tête. "Nous avons bien réagi mais inutile de s’enflammer. C’est mieux mais le chemin est encore long. Il faut respecter tout le monde et éviter de donner de la confiance à ce type d’équipe. On a payé hier pour voir", prévenait Tony Parker qui, pour son 7e EuroBasket, sait trop bien que la vérité d’un jour est rarement celle du lendemain.

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