Et de deux
Pour la deuxième rencontre de l'Euro, Philippe Ory avait choisi de bouleverser son cinq majeur en y insérant Antoine Diot et Edwin Jackson, deux éléments que le staff tricolore doit gérer puisqu'ils ont participé il y a peu au Mondial U19 en Serbie. L'association tourne cependant court puisque Jackson se voit pénaliser rapidement de deux fautes et doit rejoindre le banc. Le début de match est d'ailleurs pénible pour les Français qui ratent huit de leurs dix premiers tirs (4-8, 3e). Un couac vite effacé par un 10-0 obtenu grâce à du jeu rapide et par la qualité des rotations. La profondeur du groupe des juniors sera sans aucun doute un atout majeur tout au long de la compétition et l'entrée en jeu de Raphaël Wilson et Jonathan Tornato est positive et permet aux Bleuets de virer en tête après le premier quart-temps (16-13).
Mais l'Italie, battue la veille par la Lettonie et privée à l'Euro de l'un de ses joueurs majeurs (Roberto Rullo, blessé à la cheville), s'accroche dans le sillage d'Andrea Renzi, déjà remarqué l'an passé. On comprend mieux pourquoi le pivot transalpin, maladroit face aux Baltes en ouverture (13 pts, 8 rbds mais 6/19 aux tirs), avait fait l'objet il y a quelques mois d'une féroce bataille pour s'attacher ses services entre les meilleurs clubs du pays, la Benetton emportant la mise au final. Présent des deux côtés du terrain, Renzi (11 pts, 6 rbds, 2 blks à la pause) trouve également pour le soutenir des shooteurs dans un grand jour. Puisqu'il s'avère difficile de s'approcher du cercle, l'Italie artille de loin et fait souvent mouche : 8/13 au-delà des 6,25 m lors du premier acte. Il faut un retour aux affaires d'Edwin Jackson, qui se fend de 12 points en un peu plus de trois minutes, pour ne pas se laisser décrocher (40-40, 20e).
Au retour des vestiaires, c'est le duo Jackson-Diot qui sonne la charge. En cinq minutes la France signe un 13-4 qui doit beaucoup aux compères du Centre Fédéral qui alternent finitions et passes décisives (53-44). Le coach italien est contraint à demander un temps-mort. Une mise au point qui porte ses fruits puisque ses protégés servent à nouveau Renzi, toujours aussi efficace, limitent la casse dans un premier temps puis recollent au score alors que Diot a rejoint le banc (57-55, 32e). Il faut un bon passage de Jackson pour refaire un écart (66-56, 35e). Cette fois les juniors ont le match bien en main et la défense a de nouveau fait son office puisque les Italiens ont dû se contenter de 28 unités en deuxième période. Malgré quelques frayeurs la France s'impose en assurant les derniers lancers-francs (75-68) et voudra désormais finir le travail contre la Lettonie demain pour aborder la deuxième phase de poule dans les meilleures conditions dans l'optique des demi-finales.
