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Equipe de France masculine

Une France à réaction

Julien Guérineau (service de presse FFBB) - 09/09/2013
L’Equipe de France a conclu la première phase de l’EuroBasket par une victoire sur la Belgique (82-65) grâce à un troisième quart-temps supersonique (32-9). Elle débutera le deuxième tour mardi avec deux victoires et aucune défaite au compteur.
La Grèce au-dessus du lot ? Elle commencera la deuxième phase avec 0 victoire. L’Espagne invincible ? Battue dès la deuxième journée par les hôtes de l’Euro. La Slovénie portée par son public ? Surprise en prolongation par ses voisins croates. La Lituanie trop puissante ? Mouchée d’entrée par la Serbie puis miraculeusement qualifiée au point-average après sa défaite contre la Bosnie. L’Italie décimée ? Elle débute la deuxième phase avec le plein de victoires.

L’EuroBasket 2013 est un cauchemar de pronostiqueurs et dans ces conditions la France se retrouve dans une situation idéale avant d’aborder la deuxième phase de la compétition. Elle est ainsi, avec la Serbie, l’équipe de la poule E à ne pas compter de défaite, ce qui lui donne un net avantage dans la course aux quarts de finale.

Mais pour y parvenir, la France a dû se remettre la tête à l’endroit après un début de match cauchemardesque. En retard sur les aides, gênés par les qualités athlétiques des Belges, les Bleus ont sombré défensivement lors du premier quart-temps (19-30), à l’image de ce qu’ils avaient connu lors du match d’ouverture face à l’Allemagne (14-27). Malgré un léger frémissement dans ce domaine, le compte n’y était toujours pas à la mi-temps et les 4 fautes commises en 20 minutes témoignaient incontestablement d’un manque d’intensité coupable en la matière.

Quelle fut la teneur du discours dans les vestiaires personne ne le saura mais l’équipe qui fit son retour sur le parquet n’avait plus rien à voir avec son fantôme de la première mi-temps : "Historiquement nous sommes meilleurs au pied du mur, quand nous sommes en difficulté parce que nous sommes obligés de réagir", admettait Boris Diaw. "Cela fait des années qu’on essaye de changer ça et de faire des matches entiers. Ça nous arrive de temps en temps contre des cadors du basket européen qui nous font peur entre guillemets. Ça nous transcende. Ce soir nous sommes un peu déçus mais fiers de la façon dont nous avons joué en deuxième mi-temps. Maintenant le but c’est de le faire 40 minutes."



Lundi il suffit de dix minutes pour renverser la vapeur. Agressivité défensive, course, adresse et un soupçon de Tony Parker, la Belgique a pris la foudre : 32-9. "Il faut se dire que cette équipe est comme ça", souriait résigné Vincent Collet tandis que son capitaine se fendait d’une métaphore canine pour expliquer les deux visages de la France. "Le subconscient est particulier. C’est un comme un enfant : il voit un pitbull, il a peur. Il voit un labrador, pas du tout. Et pourtant il peut aussi vous mordre."

Le labrador belge a mordu mais a été contraint de lâcher prise, submergé par l’intensité et la vitesse d’une équipe qui a pu compter sur les automatismes de la triplette des Spurs Parker-De Colo-Diaw, sur la capacité de dissuasion d’Alexis Ajinça mais également sur l’impact de deux joueurs venus du banc, Joffrey Lauvergne et Antoine Diot. Le premier tout en énergie, le second tout en adresse. "Nous étions peut-être déjà focalisés sur le deuxième tour et donc pas aussi concentrés que nécessaire. Ce n’est pas normal d’être obligés de jouer à 200% alors qu’à 90-95% on aurait pu faire les choses bien. Il faut arrêter ces petites conneries", prévenait Ajinça au moment de faire le bilan de la rencontre.

Son compère chez les juniors, Antoine Diot, voyait dans ce match un avertissement sans frais : "Contre une grosse équipe ça sera 20 points dans la musette. Etant donné les adversaires du second tour peut-être sera-t-on plus motivés dès le début. Maintenant le jour de repos va faire du bien et permettre à Nicolas Batum de revenir."

Le staff de l’Équipe de France a en effet décidé de ménager Batum face à la Belgique. L’ailier des Bleus a pris un coup sur le pied droit lors de la rencontre face à l’Ukraine dimanche et a passé des examens rassurants en début d’après-midi à Ljubljana. Sa participation à la suite de la compétition n’est pas remise en cause.

Les groupes du deuxième tour (les quatre premiers qualifiés en quarts de finale)
Poule E
France 2 v – 0 d
Serbie 2 v – 0 d
Lituanie 1 v – 1 d
Ukraine 1 v – 1 d
Lettonie 0 v – 2 d
Belgique 0 v – 2 d

Poule F
Italie 2 v – 0 d
Espagne 1 v – 1 d
Slovénie 1 v – 1 d
Croatie 1 v – 1 d
Finlande 1 v – 1 d
Grèce 0 v – 2 d

Le programme des Bleus (horaires à déterminer)
Mercredi 11 septembre : France-Lituanie
Vendredi 13 septembre : France-Lettonie
Dimanche 15 septembre : France-Serbie

Quarts de finale 18 (pour E1 et E3) et 19 (E2 et E4) septembre


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