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EuroBasket 2011

Parker a pleuré

Julien Guérineau (service de presse) - 16/09/2011
Le meilleur joueur de l’histoire du basket français emmènera la France aux Jeux Olympiques. Après 10 ans d’attente, Tony Parker atteint son Graal.

 

Il n’a pas sauté de joie, pas fait l’avion, pas couru dans les bras de ses coéquipiers. Il s’est simplement agenouillé. Et il a pleuré…

Tony Parker attendait cela depuis 10 ans. 10 ans passés en bleu sans goûter au plaisir d’une finale en compétition internationale. Le champion d’Europe juniors et triple champion NBA n’en pouvait plus d’attendre. Au milieu du parquet de Kaunas, il a savouré, conscient qu’il venait, en prime, d’offrir au basket français la qualification olympique.

Vendredi soir, Parker a encore une fois été le meilleur marqueur des Bleus. Et comme un symbole, après que Nicolas Batum ait estourbi l’ogre russe à grands renforts de tirs primés, c’est le meneur des Spurs qui donna le coup de grâce avec 9 points dans les cinq dernières minutes. "Il n’y a que Boris, Flo et Ronny qui peuvent comprendre ce que je ressens", glissait un Parker ému après le match. "Quand tu traverses toutes ces défaites en étant tellement près... Les gens étaient frustrés mais à chaque fois on perdait contre le champion d’Europe. Là on arrive à maturité et ma génération réussit enfin, avec l’aide de celle de Nicolas Batum. Chacun son tour. Depuis 2001 il y a toujours eu un champion d’Europe différent et j’espère que cette année sera la bonne pour nous."
Affamé, Parker se tournait déjà vers le futur annonçant que cette Equipe de France avait une "fenêtre de 3-4 ans" pour réaliser de grandes choses. Il souhaitera bien évidemment commencer dimanche face au champion en titre, l’Espagne. Mais auparavant il a gagné le droit de profiter de cette soirée magique et de s’endormir en voyant défiler devant ses yeux les anneaux olympiques et la cérémonie d’ouverture où Parker rêve de porter le drapeau tricolore : "Ma famille et mes amis savent à quel point j’ai eu du mal à encaisser les défaites. Pouvoir enfin gagner et dire : la France est en finale, ça me rend fier… Quand le buzzer a retenti, j’ai eu les larmes aux yeux. Je me suis dit : je vais représenter la France aux Jeux Olympiques. Je serais fier de porter le drapeau. J’ai donné de ma personne depuis 10 ans. Je viens tous les étés, je joue gratuitement en Equipe de France. Je m’en fous si je me blesse, que Popovich et les Spurs me crient dessus. Je donne mon cœur et mon corps. D’être enfin récompensé… c’est beau."
 
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