Limpossible exploit ?
"Les Serbes ne se voient pas rentrer chez eux après les barrages." Tony Parker a parfaitement résumé la situation. LÉquipe de France sattend à un accueil bouillant à Novi Sad, où les Bleus ont pris leur quartier ce lundi. Avant de débuter la compétition, Claude Bergeaud et ses assistants avaient échafaudé des plans. Deuxième, troisième, tel adversaire en barrages, les différentes possibilités avaient été décortiquées. Et cest la plus redoutable qui vient déchouer aux Bleus. "Nous sommes condamnés à lexploit", avance lentraîneur tricolore. "LEuro a commencé difficilement pour les Serbes mais ils reviennent en ce moment. Et les équipes qui débutent dans la difficulté se soudent bien souvent et vont jusquau bout."
Lors de la première journée, la Serbie, qui souhaite effacer à domicile ses échecs de lEuro 2003 (6e) et des Jeux dAthènes (11e), a été pulvérisée par lEspagne : 89-70. Un résultat qui a provoqué la colère du public et de la presse. Le coach Zeljko Obradovic sest dailleurs lancé dans une tirade assassine à ladresse des fans lors de la conférence de presse daprès-match. Depuis, les locaux nont pas entièrement convaincu mais ont assuré lessentiel en faisant craquer Israël (+16) puis la Lettonie (+15).
Lor est donc toujours le seul métal visé par les Serbes, mais les Bleus nont pas lintention de se présenter en victime au Spens Center (7.000 places). "LÉquipe de France na pas lidée de lâcher. Elle va se battre avec toutes ses armes, tout son monde. Jai toujours des pensées positives", affirme Claude Bergeaud qui craint la puissance intérieure dune formation supérieurement armée sous les panneaux. Et pourtant, la Dream Team des raquettes composée de Zeljko Rebraca (2,11 m, Clippers), Nenad Krstic (2,14 m, Nets), Darko Milicic (2,12 m, Pistons), Dejan Tomasevic (2,08 m, Valencia) et Dejan Milojevic (2,00 m, Partizan) sest pour linstant effacée devant le talent offensif du futur joueur du Real Madrid, larrière Igor Rakocevic (18,0 pts, 4,0 pds).
Il faudra au groupe dObradovic gérer la pression dévoluer à domicile. Un soutien populaire que ne craint pas particulièrement Claude Bergeaud : "Cela me fait plaisir ces choses-là. Je me régale lors de matches comme face à la Slovénie. Sentir lhostilité, jaime beaucoup. On travaille, on vit pour ça. On na rien à perdre. Donc soyons à la hauteur de lévènement."
Sur place à Belgrade (Serbie-Monténégro), Julien GUERINEAU (FFBB).