Le saut de l’ange | FFBB

Vous êtes ici

EuroBasket 2011

Le saut de l’ange

Julien Guérineau (service de presse) - 01/09/2011
Non entré en jeu lors du premier match contre la Lettonie, Kevin Seraphin a été le premier à sortir du banc contre Israël. Malgré quelques hésitations en attaque, le pivot des Wizards n’a pas tardé à faire parler sa puissance au rebond.
En six ans Kevin Seraphin est passé des cadets région à l’Equipe de France. Un grand écart surréaliste qui n’émeut pas outre mesure le jeune joueur NBA. Face à Israël, pour ses premiers pas seniors dans une grande compétition internationale, il a rendu une copie prometteuse (5 pts, 8 rbds en 10’) mais qui n’a pas suffi à le convaincre, la faute aux difficultés du banc tricolore à conserver l’écart en première mi-temps : "Je suis plutôt satisfait même si je peux faire mieux, notamment en attaque. Les remplaçants doivent garder la même intensité à tous les niveaux et ça n’a pas été le cas ce soir. Face à Israël on ne le paye pas mais il va falloir recadrer ça contre les grosses équipes."

Arrivé chez les Bleus avec un statut de remplaçant, Seraphin a vite marqué son territoire et poussé Vincent Collet à bousculer la hiérarchie établie. Avec la blessure de Ronny Turiaf, le rookie est même devenu la première rotation intérieure de la sélection. Un statut que l’on pensait acquis. Mais contre la Lettonie, le Guyanais a passé 40 minutes sur le banc de touche. Sans amertume : "Bien évidemment ça surprend de ne pas jouer. Mais j’ai 21 ans, je fais un Euro aux côtés de grands joueurs. J’ai déjà de la chance. Ça ne sera pas mon année et je vais attendre mon tour. Le but ce n’est pas que je brille, mais que l’équipe brille... Ce matin Vincent m’a prévenu que j’allais rentrer et qu’il fallait me tenir prêt. Quand on appelle ton nom, tu sautes du banc et tu cours vers la table de marque."

Un discours empreint de fraîcheur et modestie mais qui ne change pas le fait qu’en relais de Joakim Noah, le rôle de Seraphin pourrait s’avérer déterminant lorsque les Bleus croiseront la route des géants allemands (six joueurs à plus de 2,08 m) et serbes (six joueurs à 2,05 m et plus).