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Equipe de France masculine

"Il faudra de nouveau faire un exploit"

Julien Guérineau (service de presse FFBB) - 22/09/2013
A quelques heures de la finale de l’EuroBasket (21h00, en direct sur France 2 et Canal + Sport), Vincent Collet veut croire que ses troupes sont prêtes à franchir le dernier obstacle qui les séparent du premier titre pour le basket masculin tricolore.
Quelles sont les différences entre la finale 2011 et la finale 2013 ?

Il y a deux ans l’objectif olympique était tellement fort que ça représentait déjà une victoire. Hier on même si battre l’Espagne rendait la victoire plus belle que contre n’importe quel autre adversaire, on sentait bien qu’il reste une chose à faire. Mais la Lituanie est une très forte équipe. La voie n’est absolument pas dégagée et il faudra de nouveau faire un exploit. Il faut toujours savourer un peu. Mais samedi matin à l’entraînement nous étions à nouveau dans la concentration par rapport au match de dimanche.

Est-il difficile de se remettre d’une victoire si forte émotionnellement ?

Le meilleur exemple dans notre sport c’est quand les Grecs ont battu les Américains en 2006 au Mondial et qu’ils n’ont pas existé contre les Espagnols privés de Pau Gasol. Ils ne se sont pas remis de cette immense victoire. Le danger dans ces circonstances c’est la perte d’agressivité. Et l’agressivité est un critère fondamental pour nous plus que pour d’autres. Le problème des grandes victoires c’est qu’elles te rassurent, te placent dans un état de confort qui ne nous fera pas gagner contre les Lituaniens. Il faut se dire que la finale sera encore plus difficile que la demi contre l’Espagne. 

Malgré ses sautes d’humeur et ses trous d’air, l’Equipe de France est à une marche de l’or. Comment y est-elle parvenue ?

En 2011 nous avions fait un Euro avec une grande régularité et presque dominateur jusqu’à la finale. Cette année nous avons été réalistes. Et l’expérience des années précédentes, cette capacité à ne pas s’affoler et à ne pas lâcher fait la différence. Avec bien sûr la présence d’un leader au-dessus du lot. Tony Parker a montré qu’il était le meilleur meneur européen, peut-être de tous les temps.

Ressentez-vous le caractère historique d’une possible médaille d’or ?

Etre en finale deux fois en deux ans est une excellente chose pour le basket français. J’avais dit en 2011 qu’il ne fallait pas que ce soit un coup d’épée dans l’eau. Il y a deux ans on ne pouvait pas être déçus même après avoir perdu contre l’Espagne. On admettait logiquement leur supériorité. Demain nous serons peut-être dominés par la Lituanie mais si on perd, ça sera une déchirure parce qu’on a le sentiment que c’est notre année. Mais eux pensent la même chose.