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Préparation Jeux Olympiques 2024

France – Turquie : des débuts XXL

Armand Lenoir
Julien Guérineau - 03/07/2024
Dans le sillage de ses tours jumelles Rudy Gobert-Victor Wembanyama, l’Équipe de France a aisément disposé de la Turquie (96-46) pour lancer sa campagne olympique, à Rouen.

Choisir c’est renoncer. Mercredi soir, à Rouen, Vincent Collet n’a pas choisi. Il a aligné les 16 joueurs encore en course pour une place aux Jeux Olympiques de Paris. Et il s’envolera jeudi matin avec la troupe toujours au complet.

Un effectif inédit et un cinq majeur qui l’était tout autant. Avec la première de Bilal Coulibaly, le positionnement en 2 d’Isaïa Cordinier, le lancement du tant attendu binôme Rudy Gobert-Victor Wembanyama et la titularisation surprise de Matthew Strazel à la mène. Un attelage plus vert que bleu, puisqu’en dehors du centenaire Gobert, ses quatre acolytes cumulaient 34 sélections.

L’histoire retiendra que le premier panier de la campagne olympique aura été inscrit sur un dunk de Gobert, servi par Wembanyama. Un avant-goût, peut-être de ce que peut donner ce duo surdimensionné face aux meilleures équipes du monde. La Turquie n’en fait pas partie et n’a pu trouver de solutions pendant cinq premières minutes douloureuses pour elle (13-2) et prolifiques pour Rudy Gobert (8 pts, 3 rbds).

Le pivot des Wolves rejoignait ensuite le banc comme l’ensemble de ses camarades, remplacés par un cinq entier, version small ball avec Mathias Lessort au pivot et Guerschon Yabusele comme ailier-fort. Un style radicalement différent qui voyait l’écart se stabiliser, les fautes permettant aux Turcs de souffler quelque peu aux lancers-francs. Vincent Collet, de son côté, continuait de tester combinaisons et associations, appréciant sans doute la connexion naissante entre Nando De Colo et Victor Wembanyama. 17 ans d’écart entre les deux hommes mais un même feeling pour le jeu. Le rookie de l’année est une cible exceptionnelle au cœur de la raquette et les Bleus ont vite compris que les passes lobées constitueraient cet été une arme redoutable.

Wemby a ainsi régalé les 5 467 spectateurs d’un Kindarena à guichets fermés, trop heureux d’assister en live aux envolées du phénomène. L’écart atteindra les +25 sur un de ses tirs à trois-points (43-18), la première mi-temps dans sa globalité confirmant que les deux meilleurs défenseurs du monde pouvaient également faire bien des dégâts de l’autre côté du terrain.

Le suspense rapidement enterré, l’intérêt consistait dès lors à évaluer l’impact des uns et des autres à cinq jours de la sélection finale. Le tout avec un temps de jeu forcément très morcelé. On notait la puissance de Guerschon Yabusele, l’adresse de Frank Ntilikina, la justesse de Théo Maledon, la sobriété de Bilal Coulibaly. Autant d’indicateurs qui, pour autant, n’offre guère d’indices sur les choix qu’effectuera Vincent Collet.

Mais en attendant l’heure était aux sourires et au spectacle, le duo Yabusele-Wembanyama dévastant tout sur son passage, et les cercles en premier lieu. L'heure également de respecter les consignes d'un staff ayant fait de la défense son leitmotiv et qui voyait avec délectation son adversaire du soir ne pas atteindre la barre des 50 points.

Des promesses qu'il faudra confirmer lors d'un double duel face aux champions du monde allemands, samedi à Cologne puis lundi à Montpellier.