Comme on se retrouve | FFBB

Vous êtes ici

Championnat du Monde 2006 - Japon

Comme on se retrouve

29/08/2006
<P>Un an après le traumatisme de la demi-finale de l’Euro, la France retrouve, mercredi à 9h30 heure française, la Grèce pour une place dans le dernier carré mondial. Les Bleus peuvent-ils espérer éliminer les champions d’Europe en titre, plus impressionnants que jamais et toujours invaincus dans la compétition ?<BR><BR><EM>Theodoros Papaloukas, le cerveau de la Grèce – Photo Bellenger/IS/FFBB</EM></P>

Le 24 septembre 2005 aurait-il été oublié ? C’est en substance le message que tentent de faire passer une grande partie des acteurs de la fameuse demi-finale de l’Euro où la France, après avoir compté sept points d’avance à 40 secondes du buzzer, avait finalement été battue sur un tir à trois-points de Dimitris Diamantidis. "Je suis content de retrouver la France, ça devient une habitude. J'espère que l'issue sera la même", avance simplement Theodoros Papaloukas, l’un des cerveaux d’une formation hellène qui semble meilleure que jamais.

Claude Bergeaud a comparé la Grèce à un rouleau compresseur. Un bloc où le meilleur marqueur, Vasilis Spanoulis, futur pensionnaire des Rockets, n’émarge qu’à 11,3 points de moyenne. A tous les postes et en fonction des adversaires, le coach Panagiotis Yannakis pianote sur une palette de solutions qui paraît sans fin. Un exemple. Le surpuissant Sofoklis Schortsanitis, alias Baby Shaq, tourne à 7,3 points de moyenne en 8 minutes par match. Son pourcentage de réussite ? 100%. Effrayant, tout comme la capacité des Grecs à briser le jeu de leur adversaire. La Chine a espéré quelques minutes pendant le huitième de finale, menant même de douze points en deuxième quart-temps. Ceci avant qu’une défense en press tout terrain ne les relègue à -31 ! Mieux même, comme pour valider leur légende, les Grecs ont démontré depuis le début du tournoi que même ballottés, ils refusaient de perdre. Leur improbable come-back en poule contre l’Australie avec deux tirs primés en 19 secondes pour passer de -3 à +3 démontre que les matches serrés, la Grèce ne sait plus les perdre. Seule ombre à ce tableau idyllique, l’absence de Nikolaos Zisis, élément clé du système et victime d’une triple fracture de la mâchoire après une agression caractérisée du Brésilien Anderson Varejao.

Côté français, le mot revanche est loin d’être sur toutes les lèvres. C’est tout simplement la perspective de rentrer dans le dernier carré mondial et, pourquoi pas, retrouver les Américains en demi-finale, qui occupe les esprits. Claude Bergeaud sait quant à lui que malgré un avantage historique énorme dans les confrontations avec la France, la Grèce a de bonnes raisons de ne pas prendre son rendez-vous avec les Bleus à la légère : "Ils ne peuvent pas oublier les 39 minutes de Belgrade où on les a mis dos au mur, ce que les autres équipes n'avaient pas réussi à faire. Ça, ils le savent. Et puis ils ont cette humilité qui caractérise les grosses nations de vouloir casser la gueule à tout le monde."

Quarts de finale
Il n’y a guère eu de place pour le suspense mardi pour la première journée des quarts de finale. Les deux grands favoris que sont l’Espagne et l’Argentine ont donc rendez-vous vendredi après avoir pulvérisé respectivement la Lituanie (89-67) et la Turquie (83-58). Pau Gasol (25 pts, 9 rbds) et son compère Juan-Carlos Navarro (22 pts) se sont bien amusés face à des Lituaniens étrangement absents et ce dès le coup d’envoi (28-11 après dix minutes). Les Turcs n’ont pas fait illusion beaucoup plus longtemps et pointaient déjà à 20 unités à la pause. Andres Nocioni s’est promené (21 pts) et le coach Sergio Hernandez a pu faire reposer ses cadres avant le grand choc de la compétition.

Par Julien Guérineau, service de presse FFBB, sur place à Saïtama (Japon)