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Equipe de France féminine

Au sommet de l'Olympe

09/08/2012
L'Equipe de France féminine n'a pas raté son rendez-vous avec l'histoire. Elle a totalement surclassé la Russie (81-64) et s'assure ainsi d'une place sur le podium. Finale samedi face aux Etats-Unis.
Il ne pouvait rien arriver à l’Equipe de France féminine en ce jeudi 9 août. Les Braqueuses pourraient même sérieusement envisager se trouver un nouveau surnom tant leur performance en demi-finale des Jeux Olympiques a plus tenu du récital que du vol à mains armées.
Depuis le début de la compétition, les joueuses de l’Equipe de France répètent qu’en dépit de l’état de grâce traversé par Céline Dumerc, leur force reste qu’à tout moment un autre élément de la rotation peut surgir et changer la donne offensivement. La prédiction s’est avérée exacte. Dumerc limitée par les fautes lors du premier acte (5 minutes), c’est Edwige Lawson qui a tout d’abord pris le relais. Revenue en sélection à l’Euro 2011 après quatre ans d’absence, la championne d’Europe 2001 a sorti le grand jeu et driver un groupe qui a frisé la perfection dans la qualité de l’exécution en attaque. Après 11 minutes, les Bleues en sont ainsi à 10/13 aux tirs et la Russie est au bord de la rupture : 10-1 puis 29-15.
Yevgeni tente de varier les défenses et quelques ballons sont abandonnés à la limite des 24 secondes. Le K.-O. était proche mais les Russes s’accrochent. Elles vont même se montrer extrêmement menaçantes dans le sillage de Kuzina, invisible avant la pause et qui retrouve tout à coup son shoot. Mais à chaque tentative de rapproché la force collective et cette étrange sentiment d’invulnérabilité permettent aux Bleues de trouver des solutions. Emilie Gomis et Céline Dumerc de loin repoussent les premiers assauts (48-42). Sandrine Gruda, pourtant touchée à la cheville, sort, au meilleur moment, son meilleur match du tournoi. Quand Kuzina, toujours, refait mouche (53-50) elle va chercher un 2+1 déterminant. Puis la magie Dumerc opère de nouveau. Dribbles croisés, décalage et shoot à 7 mètres au buzzer.
Ecœurées, les Russes qui ont tenté sans succès de durcir le jeu vont finir par lâcher prise. Isabelle Yacoubou poursuit son entreprise de démolition, Endéné Miyem se transforme définitivement en ailière et Emmeline Ndongue exorcise les souvenirs de sa blessure au tendon d’Achille il y a un an. Le match aurait pu être serré jusqu’au bout. Il n’en sera rien (76-56, 36e). Dans la salle Boris Diaw, Ronny Turiaf, Nicolas Batum et Yakhouba Diawara se lèvent pour partager le bonheur d’un groupe qui travaille depuis quatre ans avec cet objectif olympique en tête et qui réalise le plus fou des rêves.
Samedi soir, l’Equipe de France féminine montera pour la première fois de son histoire sur un podium olympique. Elle trouvera sur sa route les Etats-Unis, médaillés d’or en 1996, 2000, 2004 et 2008. Une montagne, un Everest. Mais puisque rien ne peut arriver à ces filles…