Equipe de France féminine

Romane Bernies : "Je préfère que la défaite arrive maintenant"

Par Julien Guérineau|5 août 2024
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Alors qu'elle a sonné la révolte contre l'Australie, la meneuse Romane Bernies se projette déjà vers le quart de finale de mercredi contre l'Allemagne après une semaine inoubliable au Stade Pierre Mauroy.

Les interrogations autour de la possibilité de jouer la Belgique en quarts de finale avant la rencontre ont-elles eu une influence sur la rencontre ?

Pas du tout. Nous étions focus sur l’idée de gagner le match. C’était notre première priorité. On ne calculait pas et le but était de continuer sur notre lancée des deux premiers matches. Ça n’a pas été le cas. On est tombées sur une grande équipe australienne qui jouait sa peau. Peut-être que cela va nous remettre les idées à l’endroit. Un quart de finale reste un quart de finale. C’est un match couperet donc peu importe Belgique ou Allemagne. Ça nous est égal. Je préfère que la défaite arrive maintenant.

Dès la première action l'Australie vous a mis en difficulté, avez-vous la sensation de ne jamais avoir fait douté leur attaque ?


C’est vrai que même si nous avons eu de bonnes séquences défensives par moment, nous n’avons pas réussi à tenir sur toute la durée du match. On a donné des tirs trop simples, des aides ont été oubliées. Ce n’était pas top tout simplement. On les a laissées trop facilement s’installer.

Sarah Michel et vous avez été les instigatrices d'un premier retour alors que l'attaque piétinait. Comment interpréter ces soirées où les rôles semblent inversés ?

On a des leaders offensifs. Mais on sait également que tout le monde peut apporter. Sarah et moi cela commence par la défense. On a obtenu des paniers faciles. Ce n’est pas notre rôle de mettre des points mais on prend ce qu’il y a à prendre. Ça va arriver que nos leaders soient dans le dur mais il faudra quand même trouver de bons tirs.

A l'image de toute l'équipe vous avez semblé particulièrement émue de l'ambiance à Lille pendant cette semaine. Avez-vous profité d'une ambiance que potentiellement vous ne retrouverez jamais ?

C’est exactement ce que je me suis dit pendant l’hymne. Peut-être que jamais dans ma carrière je ne jouerais devant autant de personnes acquises à notre cause. C’était magnifique. On voulait profiter de ce public, de ce moment, de ces émotions. On s’émerveille de ça. Nous sommes déçues de ne pas leur avoir rendu ce qu’ils nous ont donné mais on s’est battues. Et on va continuer, même si ce n’est pas parfait.