Est-ce qu’être Gloire des Sports est simplement un titre honorifique ?
C’est honorifique bien sûr, et d’un autre côté au niveau personnel j’en ressens une petite fierté. Dans la mesure où il s’agit d’une reconnaissance du parcours qui a pu être le nôtre. A la fois comme sportif de haut-niveau, puisque c’est la Fédération des Internationaux du Sport Français, mais aussi sur notre parcours personnel. Après ma carrière de sportif de haut niveau qui a duré une dizaine d’année, voire un peu plus, je me suis consacré au basket de façon continue jusqu’à aujourd’hui.
Est-ce important que le basket-ball soit régulièrement représenté dans les promotions des Gloires du Sport ?
C’est important que le basket soit régulièrement présent dans les nominés aux Gloires du Sport. Le Club des Internationaux du basket français propose régulièrement au jury de l’académie, des joueurs ou joueuses des Equipes de France marquants. Se retrouver dans une promotion où il y a notamment Guy Forget, Tony Estanguet ou encore Pascal Gentil que j’ai vraiment redécouvert quelques jours plus tard à l’INSEP. A cette occasion, je me suis rendu compte de l’importance de Pascal Gentil au sein de son sport, pour le sport en général mais aussi pour l’handisport. J’ai découvert une personne remarquable.
Président d'honneur du Musée du basket, membre de la Commission Patrimoine de la FFBB vous êtes très attaché à l'histoire du basket mais également à son avenir entant que Président de l'association du Centre Fédéral. En quoi pour vous la transmission est-elle importante ?
C’est très difficile parce que l’on se rend compte que la plupart des jeunes ignorent quel est notre parcours. Ils découvrent à certaines occasions que nous avons été internationaux et que nous avons fait telle ou telle chose. Ce n’est pas une préoccupation pour eux de savoir quel est le passé de la discipline. En revanche, ils connaissent beaucoup mieux la NBA. On est dans une société où c’est l’individu qui compte plus que le collectif. Un des problèmes c’est de créer cet esprit collectif en mettant de côté son égo. Il faut avoir conscience que chaque participation c’est pour le bien de l’équipe. Généralement, ça marche bien au début et après ça doit se prolonger, ça devrait se prolonger pour qu’il y ait une véritable identité France.
Michel Rat en bref
Né le 16 mars 1937 à Auvers-sur-Oise (95)
1,80 m - arrière
81 sélections en Equipe de France entre 1959 et 1967 – 458 points inscrits
- 1 championnat du Monde (1963)
- 3 championnats d’Europe (1959, 1961 et 1963)
Médaille de bronze 1959
Parcours en club
Paris Université Club (PUC)
Palmarès club
Champion de France 1963
Coupe de France 1962 et 1963
Autres fonctions
Entraîneur national (cadets)
Directeur du Pôle France jusqu’en 1999
Président d'honneur du Musée du Basket
Président de l'association du Centre Fédéral
Distinctions individuelles
Académie du Basket 2014
Gloires du Sport 2024