Coupe de France

Emmanuel Monceau : "L’objectif au début c’était de se maintenir !"

Par Gustave Pitet|Il y a 4 jours
Manu12
© Beyssac Beaupuy Marmande
Repêché en Nationale Masculine 3, premier cette saison en NM2, en lice pour la Coupe du Sud-Ouest et qualifié pour sa première finale du Trophée Coupe de France, Beyssac Beaupuy Marmande peut réaliser une saison incroyable. Emmanuel Monceau, ancien professionnel et sélectionné en Équipe de France 3x3 retrace le parcours du BBM jusqu’à l’Accor Arena.

Vous êtes finaliste du Trophée Coupe de France, premiers de votre poule de Nationale Masculine 2, qualifiés pour les quarts de la Super Coupe Sud-Ouest, l’équipe arrive à se mobiliser et s’impliquer autant sur ces trois objectifs différents ?
Nous en parlions récemment puisque nous avions un petit coup de mou en championnat et sur les derniers matchs. C’est vrai que mentalement nous avons un objectif en début de saison donc nous avons envie d’aller à Bercy, mais qu’une fois que cet objectif est atteint puisque nous avons remporté la demi-finale de Coupe de France, la semaine qui suit avec un match de championnat lambda, tu t’aperçois que mentalement c’est dur d’être toujours aussi frais et déterminé. Nous avons besoin de nous refixer des objectifs sans arrêt pour rester au top de notre détermination, de notre volonté, de l’implication… Nous sommes repartis pour essayer de rester premiers en championnat déjà, la Coupe du Sud-Ouest c’était aussi un objectif, Bercy l’objectif c’était d’y aller et maintenant d’y gagner. Ce n’est pas facile mais on essaie. 

Vous êtes arrivé cette saison au BBM, dans un contexte où le club a été repêché et se retrouve aujourd’hui en excellente position dans trois compétitions différentes, comment est-ce possible ?
Le travail de recrutement a été très important. Il y a une limite de mutés donc c’est déjà quelque chose de limitant. Le coach a réalisé un énorme travail sur ce sujet puisqu’au final nous nous retrouvons avec une équipe super homogène en défense, capable de changer sur beaucoup de situations et défendre sur 3-4 postes différents, forcément ça embête énormément d’équipes en face. En attaque, nous sommes vraiment complémentaires, chacun dans un rôle différent peut scorer 15-20 points sur un match donc au final nous n’avons pas un gars à 18 points de moyenne mais la plupart des coéquipiers autour des 10 points de moyenne. Je pense que le travail du coach sur le recrutement ainsi que sur les egos, le côté humain, ça a été très important et c’est comme ça qu’on l’a rendu possible. Le coach y est pour beaucoup. 

En étant repêché, quels étaient les objectifs du BBM en début de saison ?
L’objectif au début c’était de se maintenir ! C’est clair que l’objectif officiel du début ce n’était pas de gagner, de gagner la Coupe du Sud-Ouest, de gagner la Coupe de France… C’était de se maintenir et finir le plus haut possible, sans ambition réelle, avec une ambition réaliste : se maintenir, en milieu ou milieu-bas de tableau, ne pas refaire la même saison que la précédente.  

Ancien joueur de NM1, meilleur jeune en 2017 puis joueur de Pro B, vous êtes ensuite partis en Serbie, au Maroc. Récemment vous avez été sélectionné en Équipe de France 3x3, maintenant ces finales de Coupe de France, comment ressent-on ce retour gagnant au pays ?
Ça fait du bien ! Avoir l’opportunité de faire des sélections Équipes de France et possiblement des compétitions majeures, c’est une chance et une fierté. Jouer pour l’équipe nationale c’est ce que tout sportif a envie de faire. C’est cool. J’étais parti de la France pour découvrir de nouvelles choses, que ce soit basket ou humainement. Mon retour en France a été compliqué au début mais tout se passe bien finalement donc je suis content et j’espère que ça continuera ainsi. 

Vous êtes un joueur référencé de 3x3, d’où ces récentes sélections en Équipe de France, comment vos qualités de 3x3 affectent cette équipe de Beyssac Beaupuy Marmande ?
C’est une bonne question, puisque le 3x3 et le 5x5 c’est vraiment différent même si ça reste du basket. Ce qui est sûr c’est qu’un joueur qui retourne au 3x3 après du 5x5 profite d’une meilleure palette offensive, ce qu’il va tenter offensivement sera plus large. On le voit récemment avec Alexandre Aygalenq qui revient en NM1 après un long moment au 3x3. Dans le 3x3 il n’y a pas le temps de trop réfléchir, c’est énormément à l’instinct, il y a moins de rotations défensives…  

Comment appréhender une finale face à Gravenchon, finaliste l’année précédente ?
L’aborder comme tous les autres matchs jusqu’à maintenant. On ne se prend pas la tête et nous n’avons jamais pris une équipe de haut, ni avec énormément de respect en se disant qu’ils étaient au-dessus. Nous avons été très humble sur tous les matchs de la saison. Il faut juste scouter l’équipe adverse, connaitre les points forts et faibles, nous connaissons les nôtres. Mettre de l’intensité et jouer à fond dans cette finale puisque c’est un match éliminatoire, soit tu gagnes et t’es champion soit tu perds et ça te reste en travers de la gorge pendant un long moment. C’est un match comme les autres hormis le fait que c’est une finale.