Coupe de France

Coupe de France - Trophée Joë Jaunay

Ana Filip (Bourges) : "En 2013, Pau nous a prêté ses maillots"

Par Arnaud Dunikowski|Aujourd'hui
Illustr Actu   Bellenger
© Ana Filip jouera sa dixième finale - Photo : Bellenger/IS/FFBB
L’intérieure de Bourges Ana Filip disputera le 26 avril prochain sa dixième finale de Coupe de France ! Une habituée du grand rendez-vous parisien au même titre que son club qui visera un 13e sacre dans cette compétition.

Voir Bourges en finale de la Coupe de France est une habitude. Est-ce un objectif affiché chaque saison par le club ? 

Oui bien sûr !  C’est chaque fois un très gros objectif car si tu gagnes la Coupe de France tu es sûr d'avoir une place en Euroligue pour la saison d’après. C'est très important pour nous les joueuses et aussi pour le club. 

Ana Filip en finale est aussi une tradition puisque ce sera votre dixième. Est-ce qu'il y en a une qui a une saveur un peu plus particulière ? 

Ma première avec Lattes Montpellier, je pense que c'est en 2013. On s’était trompées de maillot, on avait pris les bleus alors que c'était Nantes qui devait jouer en bleu. Nous avons heureusement eu les maillots des espoirs de Pau qui nous les avait prêtés parce que sinon je ne sais pas comment on aurait fait. C'est une anecdote qui reste gravée dans nos mémoires parce que c'est rare et aussi parce que ça s'est bien terminé, on a gagné. A la fin du match, on est vite parties se changer pour la photo. Je crois qu'à l'époque ça passait sur Sport+, le plus gros sponsor chez nous était Carrefour et on a joué avec un gros Leclerc. Il n’y a rien qui allait. Il y a aussi celle de l'année dernière à titre personnel parce que je reviens après grossesse et je gagne un titre. Je ne savais pas comment j'allais revenir après ma grossesse et regagner un titre c'était quand même quelque chose de très émouvant. 

En tant qu’habituée de la finale, quel est le piège à éviter quand on la joue ? 

Le piège c’est de se faire surprendre par l'événement, par tous les à-côtés et ne pas être concentré sur son match. Tu montes à Paris, il y a beaucoup de monde qui vient, c'est aussi "the place to be". C’est l’événement, tout le monde veut aller à Paris, à Bercy.  L’erreur c'est vraiment de ne pas être concentré dans son match, d’aller trop voir sa famille et ne pas assez récupérer surtout que les matchs sont tôt dans l'après-midi donc il n’y a plus la petite sieste d’avant-match pour te poser un petit moment.

Une joueuse de votre génération (1989), Amel Bouderra, va peut-être jouer son dernier match sur cette finale. Un petit mot sur sa carrière ?

Amel a marqué le basket en LFB et d’autant plus par sa fidélité à son club de Charleville-Mézières. C'est assez la seule joueuse, de mémoire, à être restée aussi longtemps dans un club, elle a connu les hauts et les bas. Elle a réussi à être au sommet, à être deux fois MVP de la Ligue donc oui elle a eu une belle carrière.

Est-ce que cette notion de retraite fait partie de votre réflexion en ce moment ?

Je ne sais pas si ça va être ma dernière saison. Je pense forcément à cette issue possible parce que j'ai une vie de famille maintenant et je ne peux pas non plus faire n'importe quoi. Je vais voir si j'ai un projet qui m'intéresse vraiment et qui sera en accord avec mes valeurs, avec ma famille, avec tout en fait. Pour l'instant j'ai surtout envie de profiter des derniers mois que j'ai avec Bourges et pour après je pense que c'est un cheminement qui se fera petit à petit. Si j'ai ce que ce qui me convient OK et si je n’ai rien qui me convient, je me réorienterai vers quelque chose d'autre.